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est aussi racontée par Thémistius, Orat. xxi, et par quelques autres anciens auteurs que je n'ai pas cités, parce qu'on trouve tous ces apologues dans les fables de M. Coraï.

Il naquit à Pergame, l'an 131 de l'ère chrétienne, vint à Rome en 169, et mourut dans le lieu de sa naissance, vers l'an 200.

DIOGÈNE LAERCE.

Né à Laërte en Cilicie, on croit qu'il vécut sous Antonin, de 138 à 161; ou sous Alexandre Sévère, de 222 à 235 de l'ère chrétienne.

LUCIEN.

De Samosate en Syrie, d'abord sculpteur, avocat, rhéteur, puis philosophe épicurien, il vécut sous Trajan, et mourut, dit-on, sous Marc-Aurèle, âgé de quatre-vingt-dix ans, vers la fin du second siècle de l'ère chrétienne. J'ai cité, entre autres, son traité de la Calomnie, où l'on trouve un trait de la vie d'Alexandre, qui m'a paru convenir assez bien à la fable 156 de La Fontaine : les Obsèques de la Lionne.

APHTONIUS.

Rhéteur d'Antioche, dans le second siècle de l'ère chrétienne. Ses fables sont des espèces d'amplifications dont celles d'Ésope ont fourni les thèmes.

THEON.

On lui donne le nom de Sophiste, quoique l'on dût, à plus juste titre, le placer parmi les rhéteurs. Nous n'avons que trois fables de lui : elles paroissent avoir été écrites dans les mêmes vues que celles d'Aphtonius.

SAINT CYRILLE.

On croit inventeur des lettres slavonnes, cet apôtre des Gazares, des Bulgares, des Moraves et des Bohémiens. Il · étoit né à Thessalonique et vivoit encore à la fin du neuvième siècle, puisque Jean VIII lui écrivit, et que ce pape occupa le siége pontifical depuis 872 jusqu'à 882. Je n'ai pu consulter qu'une édition latine de ses apologues moraux.

SUIDAS.

On croit qu'il vivoit au dixième ou au douzième siècle. Comme je l'ai dit, son lexique renferme de fréquentes citations de vers empruntés à Babrius.

GLYCAS (MICHEL).

Historien grec du onzième siècle : ses annales vont depuis le commencement du monde jusqu'à la mort d'Alexis Comnène. En racontant la création des animaux, il rapporte les traditions fabuleuses que l'on trouve dans nos vieux Bestiaires et volucraires : ce qu'il y dit du renard, qui fait le mort pour attraper les oiseaux, a été rapporté par M. Guillon à la fable 60 de La Fontaine, le Chat et le vieux Rat. Je ne l'ai pas indiqué dans l'ouvrage; mais je crois devoir mettre ici le morceau du Bestiaire1 de Guillaume le Normand qui contient le récit de cette tradition.

De la nature du Gourpil.

Assetz oi avez fabler

Comment renars soloit embler.
Li goupils est moult artillous,
Quant il est auques famillous
Et il ne seit où querre proie;
Por la faim qui forment l'asproie,
S'en vait a une rouge terre:
Là se toaille et veautre et merre
Tant qu'il resamble tout sanglant;
Puis s'en vait coucher belement,

En une place descouverte
Qui est a ces oiseaus aperte:
Dedens son cors retient s'alaine,
Si a la pance dure et plaine,
Li cuices qui tant sert de boule,
Trait la langue fors de la goule,
Les elx et les dens rechingne,
Et en ceste meniere enguigne

* Manuscrit de la Biblioth. du Roi, 0, 16.

Les oiseaus qui gesir le voient:
Certainement tout mort le croient
Dont descendent por lui bechiés;
Mais quant il se voit aprochiés
Près de ses dens et il sent aise,
Si felenessement les baise,
Quant en sa gueule sont enclos,

Que tout devore char et os.

La fable attribuée à Tibère par Joseph se trouve aussi dans l'histoire de cet empereur, et nous la retrouvons encore dans les deux historiens suivants.

MANASSES (CONSTANTIN).

Vivoit au douzième siècle, sous Emmanuel Comnène.

NICÉPHORE, fils de CALISTE XANTOPHULE.

On croit qu'il vivoit encore l'an 1350. Il avoit écrit vingttrois livres de l'Histoire ecclésiastique, depuis la nativité de Jésus-Christ jusqu'à l'empire de Léon le philosophe, qui monta sur le trône l'an 886: il ne nous en reste que dix-neuf, qui vont jusqu'à Phocas, et les sommaires des cinq que nous avons perdus.

NICEPHORE BAZILACAS.

Il fut professeur de rhétorique à Byzance, sous le règne d'Alexis Comnène. Il eut de grandes disputes à soutenir sur l'incarnation, et ces discussions troublèrent le repos de sa vie. Ses fables, au nombre de cinq, ont été publiées et traduites par Léon Allatius, d'après un manuscrit donné à la Bibliothèque du Roi par les frères Dupuy.

AUTEURS LATINS.

ENNIUS (QUINTUS ).

Né à Rudie, petite ville de Calabre, cet ancien poëte du Latium avoit mis en vers les annales des Romains: il avoit fait aussi des tragédies et des satires; tout en est perdu, à

l'exception de quelques fragments réunis dans le Corpus Poetarum. Il étoit né 239 ou 240 ans avant Jésus-Christ, et mourut âgé de soixante-dix ans.

Ce poëte ne m'a présenté qu'un petit nombre de vers qui conviennent si bien à la fable 82, l'Alouette et ses petits avec le Maître d'un champ, qu'Aulu-Gelle, en nous transmettant cet apologue d'Ésope, les a employés pour la moralité.

PLAUTUS (MARC. Acc.),

Je n'ai cité que peu de vers de cet illustre comique, né à Sarsine, dans l'Ombrie on croit qu'il mourut peu après Ennius, l'an 182 ou 184 avant J. C. On dit qu'après avoir été ruiné par le commerce, il fut réduit à tourner la meule chez un boulanger, tandis qu'il écrivoit ses comédies. Saint Jérôme, dans la chronique d'Eusèbe, dit que ce fut par charité qu'il embrassa le fatigant métier auquel, suivant l'opinion commune, la misère l'avoit réduit. Il nous reste dix-neuf pièces de lui. Varron en avoit publié vingt et une qu'il avoit corrigées et qui portèrent son nom. On en fait monter le nombre à trente et une ou quarante, et du temps d'Aulu-Gelle, on en connoissoit cent quarante qui portoient le nom de Plaute.

TERENTIUS (PUBLIUS).

Il naquit à Carthage, l'an 186 avant Jésus-Christ. Terentius Lucanus, sénateur romain dont il fut esclave, touché de son esprit, l'affranchit de bonne heure. Il fut lié avec Scipion Émilien, avec Lælius, fils de l'ami du premier Africain: on leur attribua une grande part dans ses ouvrages, et il se défendit foiblement de leur coopération, dans le prologue des Adelphes. A trente-cinq ans, il avoit déjà publié les six comédies qui nous restent de lui : il partit alors pour la Grèce et ne revint plus à Rome; les auteurs ne sont pas d'accord sur le genre de sa mort; les uns croient qu'il périt pendant la traversée; d'autres supposent qu'il mourut dans une ville de la Grèce, du chagrin que lui fit éprouver la perte des manuscrits qui contenoient la traduction de cent comédies de Ménandre qu'il avoit mises en latin, et celles qu'il avoit déjà disposées

pour la scène. Sa fille, mariée depuis à un chevalier romain, n'eut pour héritage qu'une maison de campagne avec deux arpents de terre près de la voie Appienne.

LUCILIUS (CAĪus ).

On croit que ce poëte satirique, né 148 ans avant J. C., mourut à Naples, à quarante-six ans chevalier romain, on lui donne pour patrie Suesse, ville de la Campanie. Juvénal le nomme le nourrisson d'Aurence, ville du Latium. On le nomme l'inventeur de la satire, parce qu'il donna à ce poëme sa dernière forme. Des xxx livres de satires qu'il publia, il ne nous reste que des fragments: comme Horace le fit depuis, il avoit sans doute inséré quelques fables dans ces satires au moins trouve-t-on dans ses fragments un vers qui semble appartenir à la fable du Renard et du Lion devenu

vieux :

Deductat hanc voce leo: cur tu ipsa venire
Non vis huc...

LUCRETIUS CARUS (TITUS).

Né à Rome l'an 96 avant J. C. Il se tua à quarante-quatre ans, dans un accès de frénésie occasionée par un filtre amoureux qui lui fut donné par sa propre femme. La Fontaine, dans ses fables, a imité quelques vers du poëme de Naturá

rerum.

CICERO (MARCUS TULLIUS).

Né à Arpinum dans le pays des Volsques, 105 ans avant J. C. C'est à cet orateur que Phèdre et La Fontaine ont dû le trait historique qu'ils ont donné sous le titre de Simonide préservé par les Dieux. Le fabuliste français a sans doute encore emprunté quelques idées à son Dialogue sur la vieillesse, pour sa fable du Vieillard et des trois jeunes Hommes. Cicéron mourut 42 ans avant Jésus-Christ, assassiné par les ordres des

triumvirs.

CATULLUS (CAÏUS VALERIUS).

On croit que ce poëte, client de Cicéron, mourut à trente

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