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ALLEMANDS. Minn.-Zing., 3; H. Steinh., 3.

HOLLANDAIS. Esopus, 3.

ORIENTAUX. Bidpaï, t. 3, p. 87.

YSOPET I.

FABLE III.

De la Grenoille qui conchie la Souris.

Une souris moult se douloit

Pour une yave que passer vouloit :
Quant la grenouille avant se mist. (a)
Qui par la passer la promist:

A la souris promet aye,

I

Si la voudroit avoir traye.

Ne s'en prent garde la souriz :

Pour ce est-ce trop grant periz,

Quant la bouche au cueur ne s'acorde.

Tels a pensée vile et orde

Qui moult a douce la parole.

Celle qui tient l'autre pour fole

Parmi le pié la lia bien

A un petit filet au sien.

Or sont les piez liez ensemble,

Mes les cuers divers, ce me semble.

Or noë la grenoille avant 2

Et la souris la va sievant;

Mais souvent se plugne la rainne, (b)

De la souris noier se pene.

Au miex que puet se contretient,
De celle grever ne se tient.

Quant l'une sache, l'autre tire:

Sur eulx vient, qui la chose empire,

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'Aye, aide.

Au mieux que peut se contretient.

3

- 2 Noë, nage, de natare. - Escoufle, oiseau de proie.—

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Bordie, tromperie, ruse.

ALEX. NECKAM. — ( NOVUS ÆSOPUS.)

FAB. VI.

De Mure et Rand.

Mus timidus flumen cupiens transire nec audens,
A rand supplex auxilium petiit.

Illa suam promittit opem filoque ligavit

Muris utrosque pedes cum pede rana suo ;

Sicque natando trahens miserum per flumina murem
Se mersit per aquas, sicque necavit eum.
Insultans misero
et læta coaxans

Dùm tutam sub aquis se putat esse suis,
A Milvo rapitur fluctuans mus, tractaque filo
Cum socio rapitur pendula rana suo.
Quisquis cedentem sibi perdit, perditus ille,
Sicut rana, suo jure perit laqueo.

YSOPET II.

FABLE VI.

Comment la Raine noya la Soris, et comment 1 huyans vint avolunt qui venga la Soris : car il maga la Raine.

Une souris passer vouloit
Un fleuve; mais el se doutoit
Qu'el ne noiast, s'el si méist
Et que jamais ne s'en issist;
Une raine a aperçue
Qui du fleuve s'estoit issue;
Pour Dieu la pria humblement
Qu'el la conseillast loialment,
De passer l'iave a sauveté,
Si fust avec son parenté
Que il desire moult a veoir :
Car forment sont riche d'avoir,
Dist la souris : Je t'aiderai
Volontiers et en bonne fay,
Et quant de l'autre part seras

Tout ert tien quanques tu verras.
Pour ce li dist, qu'ele pensoit
Qu'en l'iave le noieroit.

I

Un fil prist que illeuc trouva,
L'un bout en son pié en noua
Et l'autre au pié de la souris,
Et puis se sont au fleuve mis.
La raine en l'iave s'est lanciée,
La soris a o li sachiée:
Tant a par l'yave trainée
La soris qu'el fust deviée.
Sa volonté a accomplie
Par barat et par tricherie.
Par aventure ainsi avint
Qu'un escoufle par ilec vint,
Qui la soris flotant ot veue:
Si tost comme il l'ot aperçue,
A la soris s'est agetée
La raine avec en a portée
Qui s'estoit au fil atachiée.
Ainsi fu la soris vengiée:
Car la raine qui l'ot tuée
Fust tost du busard devorée.

Quiconques veut que l'on se fie
En li et que l'en s'i afie,
Aidier doit, ou il li die
Qu'il n'est pas de sa partie :
Car qui œuvre de traison,
Avoir en doit mal guerredon.

1 Ert, sera, erit. — 2 O li sachiée, avec elle tirée. — Ot, eut.

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