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De transporter le temps où l'aigle fait l'amour
En une autre saison, quand la race escarbote
Est en quartier d'hiver, et, comme la marmotte,
Se cache et ne voit point le jour.

GRECS. Æs.-Cor., 2; Aristoph., la Paix; Lucien, icaromen.
LATINS. P. Caud., 118; Alciat., 168; Als., 128.

FRANÇAIS. Jul. Mach.-Rem. 2; Guill. Haud., 208; Baif, fol. 123; Bens., 112.

ITALIENS. Ces. Pav., 146.

ESPAGNOLS. Ysopo-Rem., 2.

ALLEMANDS. H. Steinh.-Rem., 2.

HOLLANDAIS, Esopus-Rem., 2.

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Va-t'en, chétif insecte, excrément de la terre!
C'est en ces mots que le lion

Parloit un jour au moucheron.

L'autre lui déclara la guerre :

Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de roi
Me fasse peur ni me soucie?
Un bœuf est plus puissant que toi;
Je le mène à ma fantaisie.

A peine il achevoit ces mots,
Que lui-même il sonna la charge,
Fut le trompette et le héros.
Dans l'abord il se met au large,
Puis prend son temps, fond sur le cou
Du lion qu'il rend presque fou.

Le quadrupède écumè, et son œil étincelle;
Il rugit. On se cache, on tremble à l'environ;
Et cette alarme universelle

Est l'ouvrage d'un moucheron.

Un avorton de mouche en cent lieux le harcelle;
Tantôt pique l'échine, et tantôt le museau,
Tantôt entre au fond du naseau.

La rage alors se trouve à son faîte montée.
L'invisible ennemi triomphe, et rit de voir
Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée

Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir.
Le malheureux lion se déchire lui-même.

Fait résonner sa queue à l'entour de ses flancs,
Bat l'air qui n'en peut mais; et sa fureur extrême
Le fatigue, l'abat : le voilà sur les dents.
L'insecte du combat se retire avec gloire :
Comme il sonna la charge, il sonne la victoire,
Va partout l'annoncer, et rencontre en chemin
L'embuscade d'une araignée :

Il y rencontre aussi sa fin.

:

Quelle chose par-là peut nous être enseignée?
J'en vois deux dont l'une est qu'entre nos ennemis
Les plus à craindre sont souvent les plus petits;
L'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire,
Qui périt pour la moindre affaire.

GRECS. ES.-Cor., 146; Æs.-Camer., 145, 342.

LATINS. Phædr., App. Burm., 11; Fab. ant., Nil., 36; Al. Nek., 3; P. Caud., 57, 107; Carolid., del poët. Germ., part. 2, cent. 2, dist. 61; Als., 80.

FRANÇAIS. Mar. de France, 56; Ysop. II, 3; Amyot-Plut., Apophth., § 2, 52; Guill. Haud, 3, 201, 111; Baïf, fol. 63; Bens., 116, 205.

AL. NECKAM. (NOV. ÆS. 3.)

De Culice et Tauro.

Ingentem taurum, nimia feritate superbum,
Provocat exiguus ad fera bella culex.
Ergò die positá convenit maxima turba,
Ut tam dissimiles aspicerent pugiles.

Venerat horrendus prior ad certamina taurus,
Impatiens, et humum sæpè cavans pedibus.
Hunc procul indè culex ut vidit adesse paratum,
Talibus irridens corripuit stolidum.

Quid mecum certare paras ? jàm sit mihi palma :
Jam sum nempè tuo par tibi judicio.

Evolat his dictis subitò, taurumque frementem,
Ostendit toto ridiculum populo.

Fabula cum minimis vetat hæc contendere magnos,
Ipsum ne sit eis vincere dedecorum.

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