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Luc 2,22,

etc.

donné à une nation plus fidèle à produire les fruits de cette divine semence. Conservons toujours une humble soumission d'esprit et de cœur pour l'Eglise, à qui J. C. a confié le dépôt sacré de la Foi. Soyons dociles à son enseignement : elle nous fait entendre sa voix par ses premiers Pasteurs unis à la chaire de S. Pierre, qui est le centre de l'unité et de la Catholicité. Mais souvenons-nous que la foi sans les œuvres est une foi morte; et, au lieu de déshonorer le nom chrétien par des mœurs profanes et dignes des Payens, soutenons la sublimité de notre vocation par une vie sainte et vraiment chrétienne.

Que chacun de nous, en célébrant la fête de l'Epiphanie, se renouvelle dans l'esprit de cette vocation céleste. Adorons J. C. comme notre Dieu, notre Roi, notre Lumière, notre Victime. Présentons-lui des cœurs brûlans de son amour : offrons-lui de l'or, en versant des aumônes dans le sein des pauvres qui sont ses membres souffrans; de l'encens, par des prières ferventes; de la myrrhe, par la mortification de nos sens et de nos passions.

Le Dimanche qui précède la célébration de la Présentation de N. S.

Nous solenniserons (tel jour) la fête de la Présentation de N. S. J. C. au temple, et de la Purification de la très sainte Vierge Marie.

Quarante jours après la naissance de J. C., le temps de la Purification de Marie sa mère étant accompli, suivant la loi de Moïse, Joseph et Marie portèrent

Jésus à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est écrit dans la Loi : Tout enfant mále premier-né sera consacré au Seigneur; et pour donner ce qui devait être offert en sacrifice, c'est-à-dire, deux tourterelles, ou deux petits de colombes.

Ces lois ne pouvaient regarder ni Jésus, ni Marie. Jésus était le Rédempteur du monde ; il ne devait pas être racheté Marie avait conçu par l'opération du St. Esprit, et enfanté sans aucun préjudice de sa pureté virginale; elle n'avait pas besoin d'être purifiée. Quel prodige d'humilité et d'obéissance! Un Dieu et la mère d'un Dieu se soumettent à des observances légales qui n'étaient établies que pour les pécheurs.

Entrons, M. F., dans l'esprit de cette fête. A peine J. C. paraît-il dans le monde, qu'il s'offre à Dieu son Père comme la seule victime capable d'apaiser son courroux; et il s'offre à lui sans réserve, pour accomplir sa volonté. N'oublions pas que nous avons été consacrés à Dieu par le Baptême, que nous nous y sommes engagés solennellement à faire la volonté du Père céleste. Demandons à J. C., le jour de sa Présentation au temple, la grâce de remplir fidèlement les vœux de notre consécration. La plus pure et la plus sainte des créatures sacrifie l'honneur de sa maternité divine, en s'abaissant au rang des femmes que la loi déclarait impures. Après un tel exemple, oserions-nous chercher des prétextes pour nous dispenser d'observer la Loi de Dieu et les saintes règles de son Eglise?

Allons au temple, comme le saint vieillard Siméon, par le mouvement de l'Esprit de Dieu adorons-y Jésus Christ notre Sauveur, notre Pontife et

:

notre Victime: offrons-le à Dieu son Père, et offronsnous avec lui dans l'auguste Sacrifice de son Corps et de son Sang et, si nous avons le bonheur de le recevoir dans la divine Eucharistie, pénétrés des plus vifs sentimens de foi, d'amour et de reconnaissance, récitons avec Siméon le cantique Nunc dimittis; détachés, comme lui, de toutes les choses de la terre, ne soupirons qu'après la béatitude céleste.

On bénit des cierges en ce jour, et on les porte allumés à la Procession. Le dessein de l'Eglise est de faire entendre à ceux qui portent ces cierges, que J. C. est la lumière qui éclaire nos âmes, et qui les conduit à la vie éternelle. Son intention est aussi de leur marquer la foi vive et l'ardente charité qui leur sont nécessaires pour s'offrir dignement à Dieu avec Jésus-Christ.

Pères et mères chrétiens, imitez en ce jour la très sainte Vierge Marie : offrez à Dieu vos enfans, et consacrez-les à son service. Mais pour ne pas rendre inutile cette consécration, accoutumez-les dès leurs plus tendres années à observer la Loi de Dieu et les Commandemens de son Eglise : formez-les sous vos yeux aux exercices de la Religion : préservez-les du souffle empoisonné de la corruption qui règne dans le monde; et surtout instruisez-les plus encore par vos exemples que par vos leçons.

Le Dimanche de la Sexagésime.

on

Dimanche prochain et les deux jours suivans, célébrera les prières des Quarante-Heures, et le très saint Sacrement sera exposé.

Assistez, M. F., aux Offices de ces trois jours, avec les plus vifs sentimens de foi, de piété et de componction. Venez gémir aux pieds de votre Sauveur sur les prévarications d'un peuple ingrat qui l'outrage. Quel affligeant spectacle de voir des hommes oubliant la diguité de leur nature, des chrétiens foulant aux pieds le caractère auguste qu'ils ont reçu dans leur Baptême, et ne craignant pas de se livrer à des excès qui les ravalent à la condition des plus vils animaux. Que vos hommages fassent oublier à J. C., s'il est possible, les injures qu'il reçoit dans ces jours malheureux, et que le spectacle de votre piété lui fasse détourner les yeux de dessus les crimes qui se commettent partout avec audace.

Le Dimanche de la Quinquagésime.

L'Eglise, M. F., nous ordonne de commencer mercredi prochain le jeûne du Carême. Ce jour s'appelle le Mercredi des Cendres, parce qu'en ce jour elle bénit des cendres, et les impose sur la tête des Fidèles, en disant à chacun: Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière.

L'Eglise, par cette lugubre cérémonie, a voulu conserver un vestige de son ancienne discipline à l'égard des pécheurs à qui elle imposait la pénitence publique. Mais son dessein principal est d'exciter en nous l'esprit d'humilité et de componction, en nous rappelant l'arrêt de mort que Dieu a prononcé contre tous les hommes après la désobéissance de leur premier père. Songeons, M. F., songeons à la mort cette pensée

salutaire bannira de nos cœurs l'amour du monde, elle nous rendra insensibles à ses vanités et à ses faux plaisirs. Pensez à la mort, vous aurez la componction dans le cœur, et vous ne pécherez jamais pensez à la mort, ses approches seront pour vous moins redoutables, et vous vous détacherez dès maintenant par vertu dé ce qu'elle vous fera un jour quitter par nécessité.

Le 1er Dimanche de Carême.

L'Eglise, M. F., a établi le jeûne solennel du Carême, pour honorer et imiter le jeûne de J. C. dans le désert, pour nous engager à recourir à Dieu par la pénitence, et pour nous disposer à célébrer dignement la plus grande de toutes les fêtes, celle de la Résurrection de J. C.

L'origine du Carême se confond avec celle du Christianisme, puisqu'il nous vient de la tradition des saints Apôtres. De tous les jeûnes de l'année, celui du Carême a toujours été d'une observance plus rigoureuse. Ni le rang, ni la naissance, ni la délicatesse du tempérament, n'étaient regardés comme des raisons suffisantes pour se soustraire à la pratique du jeûne : depuis le monarque jusqu'au dernier de ses sujets, tous observaient cette loi salutaire, sans apporter aucun adoucissement à sa rigueur; et nul ne s'en croyait dispensé, à moins que la maladie ou une longue infirmité ne la lui rendît absolument impraticable.

C'est ainsi, M. F., que les fidèles observaient autrefois le Carême. Voici maintenant quels sont vos de

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