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II. INSTRUCTIONS PRÉLIMINAIRES SUR LE SAINT

VIATIQUE.

I. On ne peut donner la communion en Viatique qu'à ceux qui sont en danger de mort. Si le danger se prolonge, le malade peut recevoir plusieurs fois la communion sans être à jeun, pourvu qu'il y ait un intervalle de dix jours entre chaque communion.

On ne doit pas administrer le saint Viatique à ceux en qui on remarquerait un délire, une toux, un crachement ou un vomissement continuel, qui donnerait lieu de craindre quelque irrévérence, quoique involontaire, contre le Saint Sacrement, ou qui ne pourraient consommer la sainte hostie. Si l'état du malade l'exige, on pourra, pour plus grande facilité, ne lui donner qu'une parcelle de l'hostie, lui faisant prendre l'ablution tout de suite pour l'aider à avaler; mais on ne doit jamais tremper la sainte hostie dans quelque liqueur que ce soit, pour la lui faire prendre plus facilement.

Si malgré toutes ces précautions le malade éprouvait un vomissement après la communion, il faudrait recueillir la sainte hostie et la mettre dans un lieu décent jusqu'à ce qu'elle fût altérée. On brûle alors ce qui reste, et on jette les cendres dans la piscine. On brûle de même ce qui a été vomi par le malade, si on n'y aperçoit pas de saintes espèces.

II. On avertira ceux qui prennent soin du malade, de tenir sa chambre propre, de couvrir d'un linge blanc le lit du malade, de préparer devant lui, et, s'il se peut, à sa vue, une table pareillement couverte d'un linge blanc, de mettre sur cette table un crucifix, deux chandeliers avec des bougies ou cierges allumés, un bénitier avec l'aspersoir, deux vases propres, dont l'un servira à purifier les doigts du Prêtre, et l'autre contiendra la boisson

dont use le malade, pour lui en donner après la communion.

Si l'on doit donner l'Extrême-Onction avant le Viatique, on ajoutera un bassin ou une assiette sur laquelle il y ait sept ou huit pelotons de coton ou d'étoupe, pour essuyer les parties du corps où les onctions auront été faites; on préparera aussi de l'eau et une serviette blanche pour que le Prêtre puisse se laver les mains après la cérémonie. Le vase des saintes huiles doit être porté par le Prêtre lui-même et non confié à l'assistant qui l'accompagne, à moins qu'il ne soit ecclésiastique.

III. Tout étant disposé, on donne quelques coups de cloche, si c'est l'usage, pour avertir les fidèles de se rendre à l'église, afin d'accompagner le Saint Sacrement chez le malade. Le Prêtre qui doit porter la sainte Eucharistie, ayant lavé ses mains, revêtu d'un surplis et d'une étole rouge, prend une bourse garnie d'un corporal et d'un purificatoire, et se rend à l'autel, où, après avoir adoré quelques momens notre Seigneur, il tire du tabernacle le ciboire ou la custode, et donne en silence la bénédiction aux assistans.

Ensuite se plaçant, si c'est l'usage, sous un dais qui, au défaut d'ecclésiastiques, doit être porté par les officiers de l'église, les parens du malade, ou les confrères du Saint Sacrement, il s'avance gravement, précédé d'un clerc revêtu d'un surplis, et portant le Rituel avec la bourse. Ce clerc sonne de temps en temps une petite cloche, pour avertir les fidèles de suivre notre Seigneur, ou du moins de se mettre à genoux et de l'adorer. Un autre clerc le précède, portant une lanterne élevée, dans laquelle est un cierge allumé.

Le Prêtre récite, en allant, le psaume 50, Miserere meî, Deus, alternativement avec ses assistans. Si ce psaume ne suffit pas, il y ajoute les autres psaumes de la pénitence; et si ceux qui l'accompagnent ne peuvent lui ré

pondre, il les récite seul ou recommence le Miserere. Si l'éloignement des lieux, la rigueur des temps, la difficulté des chemins, ou d'autres motifs graves empêchent de suivre le cérémonial ci-dessus prescrit, le Prêtre met la custode dans une bourse de soie qu'il suspend à son cou, et se rend chez le malade, accompagné d'un clerc portant le surplis, l'étole et le Rituel. Il ne salue personne dans le chemin, et il garde un profond silence ainsi que tous ceux qui sont avec lui. En cas de nécessité, il peut s'envelopper d'un manteau, et même se couvrir.

III. MANIÈRE D'ADMINISTRER LE SAINT VIATIQUE AUX LAÏCS.

Le Prétre, en entrant dans la chambre du malade, dit à haute voix :

. Pax huic domui,

R. Et omnibus habitantibus in eâ.

Puis s'étant avancé près du lit du malade, il se tourne vers lui, et fait en silence le signe de la Croix avec le ciboire ou la custode. Il va ensuite à la table qu'on a préparée, et tenant de la main gauche le ciboire, il étend de la droite le corporal, pose le ciboire dessus, et se met un moment à genoux avec les assistans pour adorer Jésus Christ. Ensuite, s'étant levé, il prend l'aspersoir, et après avoir fait une génuflexion, il jette de l'eau bénite sur le malade, sur les assistans et autour de la chambre, en disant:

Asperges me, Domine, hyssopo, et mundabor: lavabis me, et super nivem dealbabor.

(Sile Prêtre doit donner l'Extrême-Onction, il le fera de la manière marquée ci-après, commençant au ỳ. Adjutorium nostrum in nomine Domini (page 122), jusqu'à l'oraison Pater misericordiarum inclusivement (page 129), après laquelle il commence l'administration du saint Viatique par les versets qui suivent.)

Puis il dit, tourné vers le malade :

. Eccè Deus salvator meus;

R. Fiducialiter agam, et non timebo.

. Parâsti, Domine, in conspectu meo men

sam,

R. Adversùs eos qui tribulant me.

. Fiat misericordia tua ut consoletur me, R. Secundùm eloquium tuum servo tuo (veľ ancillæ tuæ).

. Domine, exaudi orationem meam; R. Et clamor meus ad te veniat.

. Dominus vobiscum;

R. Et cum spiritu tuo.

OREMUS.

Domine Jesu Christe, qui olim in mortali carne visibilis, infirmos amanter visitâsti et mirabiliter sanâsti: te supplices exoramus, ut, qui nunc in tuo sacramento invisibiliter præsens, infirmTMm famulTMm tuäm visitare dignaris, ei spirituale simul et corporale indulgeas levamentum; benignèque infusâ cœlestis gratiæ dulcedine, secundùm multitudinem dolorum ejus, em uber

rimæ consolationes tuæ lætificent; Qui vivis et Deus. R. Amen.

regnas

Le Prêtre s'approche ensuite du malade, pour le réconcilier, s'il est nécessaire, puis il lui adresse l'exhortation suivante ou quelque autre semblable, si son état le permet :

EXHORTATION.

Voici, MON CHER FRÈRE (OU MA CHÈRE SOEUR) votre Sauveur et votre Dieu; voici l'Agneau qui efface les péchés du monde. Votre infirmité ne vous a pas permis d'aller le recevoir dans son saint temple, il est venu lui-même vous visiter. Il vient, ce Dieu de consolation, pour vous soulager dans vos maux, pour adoucir vos souffrances, pour vous fortifier, vous protéger contre toutes les attaques de l'ennemi de votre salut. Il va vous donner son corps, son sang, son ame, et sa divinité; vous serez sa demeure, il sera la vôtre; et cette union divine sera pour vous le gage de l'immortalité bienheureuse. Concevez, MON CHER FRÈRE (OU MA CHÈRE SOEUR), Concevez, s'il est possible, toute l'étendue de l'amour de Jésus Christ, et dites-lui avec la plus humble confiance: Puisque, malgré mon indignité, vous daignez vous abaisser jusqu'à moi, et entrer dans ma maison, ajoutez à ce prodige de bonté un bienfait plus précieux encore, l'union la plus intime avec votre serviteur (ou avec votre servante), et les grâces abondantes qui en doivent

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