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déclare de mauvais naturels, elle n'existe que dans notre pauvre conception, injurieuse à la toute-puissante sagesse, qui est le tout-puissant amour. Ce que nous appelons le mal dans la jeunesse n'est que la disproportion, l'excès d'un penchant qui, pris à temps et bien dirigé, aurait pu devenir une manière énergique, particulière et exceptionnelle, d'opérer le bien.

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Dans l'acception générale du mot, l'État, ou la nation en tant que gouvernant et gouvernée, est un être collectif, une sorte de personnalité

abstraite, qui se compose de la réunion plus ou moins considérable d'individus parlant la même langue, soumis aux mêmes lois, sur un même territoire, borné par des limites naturelles ou conventionnelles, et dont le nom idéal est patrie (ar).

La réunion en société d'un nombre d'hommes déterminé ou indéterminé ne saurait avoir un autre intérêt ni une autre fin que l'intérêt et la fin propres à chacun de ces hommes, cela tombe sous le sens; aussi l'État, ainsi que l'individu, mû par le double instinct d'égoïsme et de sympathie, cherche-t-il instinctivement son bien : la liberté; il l'atteint par le même moyen: la connaissance.

Le gouvernement d'une nation, quelle que soit sa forme politique, pour rester légitime, ce qui signifie conforme au génie d'un peuple, devra être toujours la raison commune exprimée, suivant les temps et les lumières, dans une

législation établie ou maintenue par l'autorité d'un seul ou de plusieurs, mais avec l'assentiment, au moins tacite, de tous (as).

Le souverain, de quelque pouvoir qu'il se trouve revêtu, de quelque nom qu'on l'appelle, ne peut jamais être considéré, même dans l'enfance des peuples, comme exerçant un droit sur la nation qu'il gouverne, mais comme investi de la mission sacrée de la guider, de l'élever jusqu'à la connaissance parfaite d'elle-même, jusqu'à la pleine possession de sa liberté. Ce n'est pas, tout le monde en convient aujourd'hui, pour la satisfaction d'un monarque, mais pour l'avantage de tous les citoyens, qu'est instituée l'autorité suprême. Alors même qu'elle est réduite aux mains d'un seul, elle a son type et sa règle dans l'autorité paternelle, dont j'ai marqué plus haut les limites. Mais cette sorte de gouvernement n'est raisonnablement admissible qu'en des temps de barbarie, où le peuple, ignorant,

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