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SUR QUELQUES POÉSIES BOURGUIGNONNES.

Dans le beau catalogue de la bibliothèque de M. de Pixérécourt, publié en 1838, avec des notes littéraires et bibliographiques, se trouve annoncé, pag. 119, sous le n° 907, un Recueil de nouvelles poésies galantes, critiques, latines, françoises et bourguignonnes. Londres, s. d. (vers 1740). 2 part. en 1 vol. in-12. L'annonce de ce recueil, assez curieux et peu commun, méritoit bien d'être accompagnée d'une note de la part des savans bibliographes qui ont présidé à la rédaction du catalogue; aussi l'un d'eux a-t-il mis à la suite de cette annonce... « Ce recueil renferme des piè« ces très-curieuses qu'on ne rencontre pas ailleurs, et le choix paroît en avoir été fait par un homme d'esprit. Ce qui le recom« mande particulièrement, ce sont les pièces en patois bourgui«gnon, qui sont charmantes, et qu'on attribue, à Dijon, au père d'Alexis Piron, honnête apothicaire qui n'en étoit pas moins poëte; je ne crois pas qu'elles soient imprimées autre part. On peut savoir mauvais gré à Piron de n'avoir jamais parlé du ta"lent poétique de son père : le sien lui devoit certainement quel"<que chose. »

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Cette note, comme tout ce qui sort de la plume du rédacteur, est ingénieuse et se fait lire avec plaisir; c'est dommage qu'elle manque d'exactitude, et que l'auteur ait été trompé dans les renseignemens qu'on lui a fournis. Je crois lui faire plaisir en lui signalant cette erreur, sans doute bien involontaire. Aimé Piron, père d'Alexis, n'est point auteur des poésies bourguignonnes en question; et elles ne méritent pas tout à fait les éloges qu'on leur donne ici. C'est ce que va prouver l'article que je leur ai consacré dans ma BIBLIOTHÈQUE idio-bourguignonne (ouvrage encore inédit). Cet article est le huitième des quatre-vingts qui composent cette bibliothèque, le voici textuellement :

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VIII. TROIS PIÈCES BOURGUIGNONNEs détachées : 1° Loú véritable vey de gődő; 2o une autre pièce, sans titre; 3° Le menou d'or. « Ces trois pièces occupent les pages 173-183 de la seconde

partie d'un RECUEIL de nouvelles poésies galantes, critiques,

« latines et françoises. Londres, cette présente année, in-12; je

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présume que l'éditeur de ce recueil est dijonnois, et qu'il l'a publié vers le milieu du xvIIe siècle (1).

« L'auteur de la première de ces trois pièces licencieuses est

Pierre Malpoy, avocat et conseil de la ville de Dijon, qui y est « mort le 7 juillet 1644. Il a encore composé d'autres pièces qui « ne méritent pas le même reproche que celle-ci, qui cependant a « été louée par Barthélemi Morisot (Ep. vre de la re centurie). mais La Monnoye en a porté un jugement bien différent : « Il «'s'en faut bien, dit-il, que cette pièce mérite les louanges qu'on « lui a données; ce n'est, à le bien prendre, qu'un verbiage plein de redites, même des contradictions. Le style, quoique assez «'énergique par-ci par-là, n'y est pourtant pas correct partout. Les élisions, malgré le privilége de la poésie bourguignonne, y sont achoquantes, et la finesse du sens n'y dédommage presque nulle

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part des négligences de la versification, ce qui a donné de la 1 « réputation à l'ouvrage n'est autre chose que sa matière. L'obs«cénité nue auprès des lecteurs de mauvais goût, tenant lieu d'agrément et d'esprit, il n'est pas surprenant que ces gens, qui font toujours le plus grand nombre, aient eu le crédit de faire passer ce petit poëme pour un chef-d'œuvre.

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« C'est, sans doute, cette débauche d'esprit qui á valu à son auteur l'épigrammie suivante, dans laquelle on joue sur son nom (Malpoy).

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Sive malum pisum, malus aut pilus, aut mala pix es,

a Sive malum pondus, res mala semper eris.

« Cette première pièce est suivie d'une autre du même genre et que l'on croit appartenir au même auteur. Quant à la troisième, menou d'or (Le meneur d'ours), elle est aussi dans le genre

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(1) Cet ouvrage est divisé en deux parties, ayant chacune leur grand titre en encre rouge et noire, et leur pagination particulière. La première partie avis de l'éditeur en 3 pages, la table des matières de cette partie également en 3 pages, et sur la quatrième page une pièce latine intitulée : FORNICA, auctore, ut dicitur, Joanne Cusa, puis viennent 192 pagaremplies de pièces de vers plus ou moins longues.

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La seconde partie a 183 pag., plus la table en 3 pag. non chiffrées; les pièces bourguignonnes occupent les pp. 173-183; elles fourmillent de fautes d'im pression, sans doute parce que l'ouvrier typographe ignoroit le patois "bour guignon. Le reste de l'ouvrage est bien imprimé, 1151

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» libre; on ignore si Malpoy en est l'auteur, je ne le crois pas. Il résulte, de ce que nous venons d'exposer, que ces trois pièces de poésie ne sont point d'Aimé Piron, père d'Alexis, et qu'elles lui sont bien antérieures, car elles datent d'environ 1620, et Aimé Piron est né à Dijon, le 1er octobre 1640, et y est mort le 7 décembre 1727; son fils Alexis est né le 9 juillet 1689, et est mort, à Paris, le 21 janvier 1773: il n'est pas non plus exact de dire qu'Alexis Piron n'a jamais parlé des poésies de son père, Dans une lettre, datée de Paris le 10 novembre 1750, qu'il adressait à son frère, apothicaire à Dijon, et qui a été imprimée, il lui dit : « Vous m'enverrez quelques poésies de mon père, manuscrites ou autres; "Lai comédie du ba du bor ou l'opéra grionché puisse-t-il s'y « trouver!... » Cette espèce de vaudeville, très-populaire, avait été publié longtemps auparavant sous le titre suivant : BONTAN de retor, operar grionche, ai Dijon, ché Defay, vé le palai, aivô parmission, 1714, in-12. La périnission date du 12 décembre; cette pièce (Bon temps de retour) a été faite à l'occasion du traité de paix conclu entre Louis XIV et l'Empire, à Baden en Argaw, le 7 septembre 1714.

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Aimé Piron, qui a précédé La Monnoye dans la carrière des noëls bourguignons, en a composé un grand nombre, connus sous le nom d'avents; mais presque tous ont disparu: il a, en outre, vingt-huit pièces bourguignonnes, la plupart très-satyriques, dont nous citons les principales dans notre BIBLIOTHÈQUE idio-bourguignonne.

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...... Les matériaux les plus importants pour la bibliographie arabe, perse et turque, se trouvent dans les nombreux ouvrages encyclopédiques de ces nations, dans lesquels sont indiqués, sur chaque science, les livres estimés. Le seul grand ouvrage spécial sur la bibliographie orientale est du savant turc Kadschi-Kalfa plus connu sous le nom de Kiatib-Tschelebi, portant le titre de Keschlos-Sounoum ann Essamül-Koutoub vel founoum (1): C'est un dictionnaire bibliographico-encyclopédique, dont le principal mérite réside moins dans les propres recherches de l'auteur sur cette matière, que dans le classement, par ordre alphabétique, de la grande encyclopédie de Taschkeuprisade : Miftahos-seadet ve missbahos- seyadet fi mewsuatil-ouloum (2); ouvrage qui paraît ètre compilé d'anciens livres arabes, tels que ceux d'Ebil faradsch Mohamed Ben Jsshak Ben Ennedim, de Hafiseddin El-adschemi et d'Abbarol-K‹ tebe.

Outre ces deux ouvrages de Hadschi-Kalfa et de Taschkeuprisade, les suivants peuvent encore servir de ressources dans les recherches bibliographiques sur la littérature orientale :

Herbelot, Bibliothèque orientale, 4 vol. in-fol. La Haye, 17771782..

Hottinger, Promptuarium, sive bibliotheca orientalis, in-4. Heidelberg, 1658.

Schnurrer, Bibliotheca arabica, in-8. Halle, 1811.

Rossi, Dizionario degli autori arabi più celebri, 2 vol. in-8. Parma,

1807.

Erpenius, T. rudimenta linguæ arabicæ, in -4. Leide, 1790. (A la fin se trouve un bon catalogue de livres arabes.)

Kohler, Nachrichten von einigen arabischen Schriftstellern. (Voir le Repertorium für biblische und morgenlandische Litteratur, in-8. Leipsic, 1778.)

Catalogus codicum manuscriptorum bibliothecæ regiæ. Tom. 1, in-fol. Paris, 1738.

(1) Dévoilement des opinions sur les noms des livres et des sciences. (2) Clef de la félicité et flambeau de la puissance dans les sciences.

Catalogus bibliothecæ mediceæ laurentianæ et palatinæ, in-fol. Florence, 1742.

Asseman, Catalogus bibliothecæ orientalis clementino-vaticanæ, in qua manuscriptos codices syricos, etc., recensuit et genuina scripta a spariis secrevit, 4 vol. in-fol. Romæ, 1718-1728.

Uri (J.), Catalogus bibliothecæ Bodleianæ codd. oriental., in-fol. Oxford, 1787.

Catalogus librorum tam impressorum quam manuscriptorum bibliothecæ publicæ universitatis lugduno-batavæ, in-fol Leide, 1716, et supplementum, 1741.

Casirus (P.), Bibliotheca arabico-hispan. escurialensis, in-fol. 2° volume. Madrid, 1770.

Hammer (J. de), Catalogus codicum arabicorum, persicorum, turcorum bibliothecæ palatinæ vindobonensis, in-4. Vienne, 1812.

Stewart (C.), A descriptive catalogue of the oriental library of tlie late Tippoo sultan of Mysore, in-4. Cambridge et Londres, 1809.

Moller, Catalogus librorum tam manuscr. quam impress. qui ab Sutzenio in Oriente empti in bibliotheca gothana asser-vantur, 2 parties, in-8. Gotha, 1825.

Fraser (J.), A Catalogue of manuscripts in the persic, arabic and sanskrit languages, collected in the east, in-4. Londres, 1742.

Hammer (J. de), Catalogus codicum qui in collectione Richiana Bagdadi existunt. Voir le 3 vol. des Fundgruben des orients, von V. Hammer in-fol. Vienne, 1811.

Catalogue de cinq cents manuscrits orientaux, in-8. Paris, 1817.›

Plusieurs autres catalogues de livres orientaux n'existent qu'en copies manuscrites, qui se trouvent entre les mains de quelques élus. Les plus remarquables sont ceux des bibliothèques du C1 dé Rzewuski, de l'académie i. r. de l'orientaliste de Hammer et de M. Hoeck, à Vienne en Autriche, de l'Internonce Bon de Sturmer, à Constantinople, du chev. Isalinrkg, à Rome, des bibliothèques royales de Copenhague, Paris et Berlin, des bibliothèques des universités d'Upsal, Gættingue, Cambridge, etc.,

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