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lium. Copenhague, 1829), celui de Wickstrom (Conspectus litteraturæ in Suecia ad finem anni 1831, Stock, 1831), donnent ce que promettent leurs titres. Wieselgreen et Oseen ont, depuis 1830, entrepris la publication d'un Catalogus manuscriptorum bibliotheca acad. lundensis; on ne peut regarder comme important le Catalog over Islands stifts bibl. (Copen., 1828). Les publications nouvelles sont enregistrées dans le Svensk bibliographi, qui se continue sans interruption depuis 1829.

En Russie, depuis le livre de Reuss (Ordo biblioth. univ. Cæs. Mosquensis. Mescow, 1826, in-4) nous ne connoissons rien qui se rapporte à la bibliographie.

En Pologne, Muczowski s'occupe d'un Manuel du libraire en polonois conforme au plan de l'admirable ouvrage françois. On doit déjà à cet auteur un livre qui intéresse la typographie, Paulus Paulirinus (Cracovie, 1835). Lelewel a donné un catalogue des incunables polonois; Bandtke a écrit l'histoire de l'imprimerie à Cracovie, et plus tard celle de ce bel art dans la Pologne entière.

Un ouvrage de Sandar indique tous les livres imprimés en Hongrie depuis les temps les plus reculés ; il est à peine connu, et cependant il mérite de l'être.

Si ce n'est les Imprimeries de la Suisse, livre publié à Saint-Gall en 1836, à l'occasion d'un jubilé, et qui mérite des éloges, nous ne voyons, en Suisse, que des catalogues de bibliothèques publiques, tels que ceux rédigés à Genève par Vaucher et à Lucerne par Keller.

L'Allemagne, qui cultive avec tant d'assiduité toutes les branches des connoissances humaines, ne devoit pas négliger la bibliographie Ersch en a établi solidement les bases dans son Répertoire de littérature et dans son Manuel de la littérature allemande; Ébert lui a rendu de grands services par son Lexique bibliographique, où il a réuni le fruit de ses recherches consciencieuses et bien dirigées; peut-être faut-il convenir que depuis sa mort, arrivée le 13 novembre 1834, il n'a rien paru qui puisse se placer à côté de ses travaux ; et l'on ne rencontre pas, dans tous les ouvrages que la science des livres a inspirés outre Rhin, cette connoissance préliminaire et approfondie de son sujet, cette critique éclairée, cette maturité, cet ordre irréprochable, cette exactitude que l'on pourroit qualifier d'infaillibles qualités qui ont placé au premier

rang les écrits de MM. Brunet et Renouard. Il y a cependant bien des ouvrages estimables à citer, en attendant qu'il en vienne un qui embrasse la science dans son ensemble et la fasse avancer. Le but du Dictionnaire universel d'Heinsius, continué par Schubz, avec beaucoup de soin et de peine (Leipz., 1836-38, in-4), est de faire exactement et complétement, mais surtout pour être utile au commerce, l'inventaire de l'Allemagne intellectuelle. Sous ce rapport, la distribution des livres relatifs à chaque science, par ordre alphabétique, la minutieuse fidélité avec laquelle les titres sont transcrits, le soin apporté à relever les anonymes et les pseudonymes, l'attention d'indiquer, dans les ouvrages de longue haleine, le contenu de chaque volume, tout cela forme un guide que l'on consultera sans cesse.

Kayser, dans son Vollstandigen Bucher lexikon (Leipz., 1834-37), s'est également occupé de rassembler tout ce qu'a produit l'Allemagne depuis 1750 jusqu'à la fin de 1832; de bonnes tables ajoutent à l'utilité de son travail..

Le Manuel de la bibliographie classique de Schweiger (1830-34, 3 vol.), et le Lexicon bibliographicum de J.-A. Hoffmann (1832-36, 3 vol.), conservé aux auteurs grecs, montrent que l'on s'occupe encore des écrivains de l'antiquité. La seconde section de l'ouvrage de H. Hoffmann, sur la philologie allemande (Breslau, 1836), est consacrée à la bibliographie. Ici il faut indiquer le Manuel de litté– rature théologique de Fuhrmann (1836), le Manuel de littérature chronologique de Zimmermann (t. 1 à iv, 1832-36), la nouvelle édi tion de la Bibliotheca patristica de Walch, revue par Danz (1834); l'ouvrage de Stenzel, sur l'histoire du droit public de l'Allemagne (1832); les Recherches d'Homeyer, sur les jurisconsultes du moyen âge (1836); la Literatura medica externa recentior de Sprengel (1829); la Bibliotheca medico-chirurgica d'Engelmann (1837); le Repertorim botanicum de Dierbuch (Lemya, 1831); la Littérature de Démosthène, de Becker (1830); le Cours de littérature musicale de Besker (1836); le Manuel littéraire du Chasseur et du Forestier, de Laurop (1830). On ne consultera pas sans fruit ces divers ouvrages, mais on auroit tort de s'attendre à trouver, dans toutes ces connoissances étendues et positives, cette précision, ces qualités précieuses qui font surgir un livre du milieu d'une foule de compilations plus ou moins bien digérées.

Les revues et journaux littéraires abondent; dans le nombre, on

doit distinguer le Répertoire général de la littérature allemande, dirigé par E.-G. Gersdorf, qui, depuis 1834, ne laisse passer aucun ouvrage, aucun écrit sans en indiquer le contenu et en caractériser le mérite au moment de la publication. La Bibliographie universelle de l'Allemagne est venue, en 1836, contenter un besoin que les grands journaux littéraires laissoient sans remèdes; son plan est conforme à celui du journal que dirige chez nous M. Beuchot; elle indique toutes les publications nouvelles de l'Allemagne, et de plus les ouvrages principaux que produisent les pays étrangers; elle contient nombre d'annonces de librairie, signale les ventes, etc. Enfin le bibliographe rencontrera d'importans matériaux dans les archives de la philologie de Jahn, dans les archives générales d'histoire naturelle de Wiegmann, dans les archives d'anatomie et de physiologie de Muller; il seroit impossible de tout nommer.

Le Repertorium bibliographicum de L. Hain (Stuttgard, 1826-38, 4 vol.) se recommande, sous tous les rapports, de la façon la plus particulière. Il contient un relevé aussi complet que possible de tous les ouvrages imprimés dans le xve siècle, à l'exception des productions xylographiques; et il en donne une description exacte. Se bornant scrupuleusement à un but qu'il atteint de manière à ne rien laisser à désirer, il rend à la bibliographie un service immense.

Merkel, dans ses mémoires critiques sur de très-rares incunables, conservés à Aschaffenburg (1832), tout en se resserrant dans un cercle écrit, a fait preuve d'exactitude. J. Jacob a rédigé, avec autant de soin que de zèle, la description des curiosités de la bibliothèque publique de Gotha (vol. I et II, Leipz., 1835-37). On trouve des choses intéressantes dans les matériaux bibliographiques de Dranke (1 calier. Coblentz, 1837).

S. Fanti. Triompho di Fortuna. Venegia, 1527, in-fol. Ce volume rare est relatif à l'art de dire la bonne aventure et de répondre à toutes les questions concernant les événemens qu'amène l'avenir. Il paroît muni d'un privilége du pape Clément VII, et il est orné d'un grand

nombre de figures sur bois (1). Les unes sont au-dessous du médiocre, les autres sont tracées d'une main ferine et hardie; il y en a plusieurs d'une assez grande dimension dont le travail, roide et sec, rẻvèle un artiste moins habile. Au feuillet 38, on trouve un dessin d'une énergie remarquable représentant Michel-Ange à l'œuvre. Le corps nu, les cheveux hérissés, il tient sous lui un bloc de marbre qu'il attaque avec toute la vigueur, la hardiesse qui lui étoient habituelles. Il faut observer que, dans la suite du livre, cette planche est reproduite sept fois, et chaque fois elle porte un nouveau nom, elle désigne un nouveau sculpteur.

Voici quelques-uns des problèmes que Fanti indique les moyens de résoudre : Vaut-il mieux épouser une femme belle ou une laide? le domestique sera-t-il fidèle son maître? est-il bon d'entreprendre un voyage, et à quel moment faut-il se mettre en route? le rêve qu'on vient de faire se réalisera-t-il? aura-t-on une bonne mort? y aura-t-il, cette année, abondance ou disette? combien de fois se remariera-t-on? madame est enceinte, accouchera-t-elle d'un garçon ou d'une fille?

Je ne crois pas que, depuis la vente Haillet de Couronne (en 1812), cet ouvrage ait paru dans les enchères de Paris; à Londres il s'est payé 1 liv. st. 13 sch. en 1791 (catalogue Paris, no 309), et en 1829, 3 liv. 4 mar. (Hibbert, no 2927).

Les mœurs et fachons de faire des Turcz au vif contrefactez par Pierre Coecq d'Alost, 1553.

C'est un volume oblong in-folio, contenant sept planches gravées sur bois, destinées à être jointes ensemble et à ne former qu'une très-grande pièce. Le dessin est hardi, mais l'exécution est grossière; on voudroit plus de relief. Ces figures ont été plus d'une fois mises à contribution par de modernes artistes. Parmi les usages que présente la troisième planche, il en est un dont certain écri

(1) Le frontispice est décoré d'une figure sur bois représentant le pontife avec la vertu d'un côté et le vice de l'autre; il est assis au-dessus du globe terrestre, que soutient Atlas, et il tient une hache; un diable, un ange, unc figure nue tenant un dé, et un astrologue occupé de ses observations, complètent ce groupe singulier.

vain écossois (1) a signalé, de son côté, la bizarrerie; mais Coeck est, je pense, le seul dessinateur dont le crayon ait retracé (parlons latin) quomodo Turci mingunt (sedentes).

Horace s'est laissé aller à une singulière allusion à un rébus dans la 5o satyre de son Ier livre (vers 88), et ce passage n'est, je crois, éclairci dans aucun des volumineux commentaires sous lesquels on a enterré le poëte romain :

Quatuor hinc rapimur viginti et millia rhedis,

Mansuri. oppidulo, quod versu dicere non est
Signis perfacile est.

Cet endroit, qu'il ne juge plus convenable de nommer, est sans doute Asculum, et la distance indiquée s'accorde exactement avec celle qui sépare cette petite ville de Trivicum, où Horace avoit couché.

Puisque nous parlons de rébus figuratifs, j'observerai que M. Brunet leur a consacré une note curieuse dans la préface de son édition des poésies d'Alione d'Asti, et que, dans l'ouvrage de Palatino sur l'art de l'écriture (plusieurs fois réimprimé dans le xvio siècle), il y a un sonetto figurato. Jackson en a reproduit les quatre premiers vers (Histoire de la gravure sur bois, Londres, 1839, p. 473). En 1782, il parut en Angleterre une Bible en hieroglyphes conçue sur un plan analogue; elle a eu plus d'une édition, et elle a été, il n'y a pas longtemps, imitée à Paris.

(1) John Maclaurin de Dreyhorn. Voir ses œuvres. Édimbourg, 1798, 2 vol.

in-8.

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