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qui constituent la loi positive des Juifs. L'ensemble des commandements et des défenses que les Juifs ont à observer a été présenté dans 613 articles. On les cite dans le Targum Ruth, 1, 16. Leur

il se rendra invisible, traversera le fleuve Sambatjan, épousera une fille de Moïse, nommée Rébecca, et, après que les dix tribus s'y seront ralliées à lui, il entrera dans Jérusalem accompagné par Moïse, et monté sur un dragon nombre s'élève à 27 Therjág: 248, dont les rênes seront formées par les,

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replis d'un serpent à sept têtes. Après, sont des commandements, ri son arrivée, Dieu fera descendre sur la, et 365 des défenses, terre le temple d'or et de pierres pré- (1). On les trouve réunis par cieuses qui est bâti au ciel, et le Messie exemple dans Bodenschatz, Organiy sacrifiera comme grand-prêtre (1). » sation ecclésiastique des Juifs moLa substance de ces idées se trouve déjà dernes, P. IV, suppl., p. 181 sq. (2). dans le Thargum-Schir. Moise di Kozzi (flor. vers 1230 en Espagne) les a exposés et commentés dans son Sefer Mizwoth Gadol, ale Grand Livre des Commandements, dont le Juif français Isaac Ben Joseph de Corbeil (flor. vers 1260) a fait un compendium intitulé Ammude Gola, ou plus habituellement Sefer Mizwoth Katon, «le Petit Livre des Commandements (3). » C'est de ces ouvrages que le R. Ahron, de Barcelone († 1292), a extrait son 5, que l'infatigable J.-Henri Hottinger a publié dans son Juris Hebræorum lèges CCLXI, Tiguri, 1655, in-4o, en latin.

B. MORALE. La morale du judaïsme moderne, abstraction faite d'une casuistique équivoque (2), offre à peine quelque point qui s'écarte des principes de l'Ancien Testament. De même que cette merveilleuse nation renferme constamment dans son sein un nombre considérable de nobles personnages, elle a toujours eu une série de manuels et de traités élémentaires de morale excellents. Le plus connu est le livre écrit primitivement en arabe de R. Bechai (") Ha-Dajan Ben R. Joseph (florissant vers 1100), qui, dans la belle traduction (3) hébraïque de Jéhuda Ben Tibbon, est intitulé: Chobath Ha-Lebaboth, « Devoir des cœurs. » Fürstenthal l'a traduit en allemand (Breslau, 1835). Un ouvrage plus développé est celui d'Isaac Abuhab (flor. vers 1490), intitulé Menorath Ha-Maor. Il comprend non-seulement les devoirs purement moraux des Juifs, mais les obligations les (1) Conf. Buxtorf, de Abbreviaturis MV, plus importantes des rits et cérémonies, . Le Traité Maccoth, fol. 23 b,

(1) Conf. Pierre Beer, Histoire, doctrine et opinions de toutes les sectes juives passées et actuelles, t. II, Brunn, 1823, p. 272.

(2) Conf. les articles COL-NIDRE et SERMENT DES JUIFS.

(3) D'après Zanz, d'après le Code hébr. XIX, de la bibl. du sénat de Leipzig (Catalog. libr. mspt. qui in bibl. senatus Lips. asservantur, p. 318), la traduction de Kimchi serait préférable. Elle n'est pas imprimée.

C. USAGES. La source la plus sûre des usages des Juifs et des devoirs qui s'y rattachent est le livre du R. Jacob Ben Ascher, intitulé Arba Turim (les Quatre Séries). Il consiste en quatre parties :

1. Orach chajim, prières quotidiennes, célébration du sabbat et des fêtes;

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connait déjà ce dénombrement.

(2) Conf. Pauli Riccii Tractatus de 613 Mosaicæ legis mandatis, dans Pistorius, Arlis cabalisticæ authores, t. I, Basil., 1587, p. 221 sq.

(3) Les idées et le nom de cette doctrine des devoirs judaïques ont été empruntés, ce me semble, du célèbre auteur mahométan, Abube

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taires, immolations;

II. Jore Dea, prohibitions alimen- | il est d'usage d'observer ce qui suit : « La veille du jom kippour au soir chaque III. Choschen Ha-Mischphat, achat individu male prend, pour en faire un et commerce;

a

sacrifice « expiatoire »,, un coq, toute personne du sexe féminin une poule (les femmes enceintes un coq et une poule). » On choisit de préférence les blancs... (suivent des prescriptions dans le cas où l'on manquerait d'un coq). L'Israélite prend ce coq de la main droite et dit : « Ame pour âme,» DI

בְּנֵי אָדָם récite la priere ,תחת נפש

jusqu'aux mots, « j'ai trou-
vé un prix de rachat.» Puis le coq est
tourné autour de la tête pendant que
l'Israélite dit : « Ceci est mon rempla-
cant, ceci est mon échange, ceci est
mon expiation; que ce coq meure,
que moi je puisse vivre longuement et
en paix ! » Puis on immole le coq.

et

IV. Eben Ha-Eser, droit conjugal. Cet ouvrage fut remanié et abrégé, au seizième siècle, par Joseph Caro, 177, en Galilée. Sous cette forme il s'appelle Beth Joseph, « Maison de Joseph, » ou plus habituellement Schulchan Aruch, « la Table dressée. » En effet il satisfait pleinement ceux qui désirent connaître les coutumes et préceptes judaïques. I a été souvent réimprimé et commenté. Les coutumes des Juifs sont exposées d'une manière plus abrégée encore, et cependant complète, dans l'œuvre anonyme intitulée Kol bo, «Tout y est » (1). C'est dans ces sources que les auteurs modernes ont puisé directement ou indirectement la connaissance du côté Il n'y a dans cet usage rien d'étrange liturgique et rituel du judaïsme. L'ouen tant qu'il révèle l'idée de l'expiation; vrage le plus sûr est celui de Jean-Christ- mais ce qui ne se trouve pas dans la George Bodenschatz, Organisation ec- loi mosaïque, c'est le coq blanc, vu que clésiastique des Juifs modernes, Leip- la loi ne connaît que la colombe pour zig, 1748, in-4°. Il faut noter aussi le être substituée au sacrifice. On ne peut Juif, recueil hebdomadaire, Leipzig, s'empêcher de se rappeler l'unique sa1768-1772, t. IX, où toutefois l'ivraie crifice sanglant que permette Pythagoest mêlée au bon grain. L'ouvrage d'Ei-re, celui d'un coq blanc : Osiais T xpto senmenger, dicté par la haine des Juifs, Le Judaisme devoilé, 2 t., doit être lu avec précaution; il traite à fond certaines matières.

ἀψύχοις. Οἱ δέ φασιν ὅτι ἀλεκτρύσι μόνον καὶ ἐρίφοις καὶ γαλαθηνοῖς (1). Αλεκτρυόνος μὴ ἅπτεσθαι λευκοῦ ὅτι ἱερὸς τοῦ Ζηνὲς καὶ ἱκές TMŋ; (2). On peut consulter sur ce sacriEn somme, les usages sanctionnés fice d'un coq blanc chez les païens, par la casuistique au moyen âge sont Köhler, Description d'une statue d'accord avec les principales prescrip- antique, Mémoires de l'Académie de tions consignées dans la Mischna. Tou-Saint-Pétersbourg, sciences politiq., tefois certains rits étrangers se sont in-histor., phil., t. III, 1836, 45 sq. Sotroduits par-ci par-là. Le plus important à cet égard est le supplément au sacrifice expiatoire du Jom kippour (Tischri), offert la veille au soir. Le rituel porte (2): « Il y a longtemps qu'en Israël

(1) Conf. Wolf, Bibl. hébr., II, p. 1312, d'après lequel il a été composé au treizième ou quatorzième siècle.

(2) Voir Machsor Jom Kippour, Sulzbach, 1841, p. 2.

crate dans sa prison chargea encore ses disciples de sacrifier pour lui un coq à Apollon. On sacrifiait souvent des coqs à Osiris et à Nephthys. Mais on ne doit pas oublier que certains docteurs d'Israël très-considérés se sont formel

(1) Diog. Laert., 1. VIII, p. 18, ed. Tauchnit., t. II, p. 99.

(2) P. 104.

coq.

Cf. les articles ARBA KANPHOTH, CIRCONCISION, COL-NIDRE, COHEN, MARIAGE DES JUIFS, FÊTES DES JUIFS, PRIMOGÉNITURE, JEUNES CHEZ LES JUIFS, SÉPULTURE JUDAÏQUE, NOCES CHEZ LES JUIFs, Rabbins, PURIFICATIONS DES Juifs, Synagogue, Deuil DES JUIFS, THÉPHILLA OU PRIÈRE DES Juifs, ThéphiLLIN. Sur la mystique juive, voir les articles CABBALE et SOHAR. Sur la secte juive des Caraïtes, voir CARAÏTES.

HANEBERG.

|

lement prononcés contre le sacrifice du | Opony mрoaxуoрεúεtv SεσTÓTY (1). Probablement il fallait comprendre dans ce parti les Galiléens que Pilate fit tuer dans le temple (2), et dont les survivants se révoltèrent lors de l'insurrection contre les Romains, qui se termina par la ruine de Jérusalem. Dès le principe de la guerre des Juifs, en 66 apr. J.-C., un fils de Judas, nommé Manahem, se mit à la tête d'une bande de brigands armés et s'attribua le titre de roi dans Jérusalem. Il fut tué par Eléazar, fils du grand-prêtre Ananias, et un de ses parents, Éléazar, fils de Jaïr, s'empara du pouvoir dans le fort de JUDAS (1), surnommé le Gaulo- Massada, où, entouré de sicaires, il se nite (2), du lieu de sa naissance, Ga- maintint encore quelque temps contre mala, dans la Gaulonite, et plus sou- les Romains, après la prise même de vent le Galiléen, d'après son séjour Jérusalem (3). A. MAIER. habituel. Archélaüs ayant été banni JUDAS ISCARIOTE, 'loxzpiúTMns, c'estl'an 12 apr. J.-C., la Judée et la Sama-à-dire is, homme de Carioth, rie, sur lesquelles il avait régné, furent réduites en province romaine. Le proconsul Cyrinus, qui avait été envoyé à cette époque en Syrie, et qu'accompagnait le chevalier romain Coponius en qualité de procurateur de la Judée, ayant ordonné, au nom d'Auguste, un dénombrement général, Judas le Galiléen, s'associant Saddoc, un Sadducéen, souleva le pays, en représentant le recensement comme un déshonneur pour le peuple juif, et l'obéissance envers un autre maître que Dieu comme contraire aux lois de la nation.

La révolte fut comprimée et Judas y perdit la vie (3); mais son parti persévéra en soutenant les mêmes principes. Τὰ μὲν λοιπὰ πάντα γνώμῃ τῶν φαρισαίων ὁμολογοῦσι, δυσκίνητος δὲ τοῦ ἐλευθέρου ἔρως ἐστὶν αὐτοῖς μόνον ἡγεμόνα καὶ δεσπότην τὸν Θεὸν ὑπειληφόσι· θανάτων τε ἰδέας ὑπομένειν παρηλλαγμένας ἐν ὀλίγῳ τίθενται, καὶ συγγε νῶν τιμωρίας καὶ φίλων, ὑπὲρ τοῦ μηδένα ἄν

(1) Act. des Apôtres, 5, 37. Josèphe, Antiq., XVIII, 5, 6; XX, 5, 2; Bell. Jud., II, 8, 1. (2) Jos., Antiq., XVIII, 1, 1. (3) Act. des Apôtres, 1. c.

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ville de la tribu de Juda (4), fils d'un certain Simon (5), fut choisi par JésusChrist tres (6), et plus tard trahit son maître. être du nombre de ses Apôpour La remarque que fait en passant S. Jean (7), qu'ayant la bourse il portait l'argent qu'on y mettait durant les voyȧdu personnage et explique son crime. Ce ges de Jésus, fait connaître le caractère n'était pas un besoin spirituel, un noble intérêt qui l'avaient associé au Christ; il n'était poussé que par la cupidité la plus vulgaire ; il espérait une riche rél'œuvre du Messie telle qu'il se la figucompense de la part qu'il prendrait à rait. Mais plus il s'apercevait que ses espérances mondaines étaient illusoires, plus il devenait indifférent à l'égard de Jésus, et cette indifférence se transforma bientôt en haine, à mesure que

(1) Jos., Antiq., XVIII, 1, 6.
(2) Luc, 13, 1.

(3) Jos., Bell. Jud., II, 17, 8 et 9; VII, 8, 1.
(4) Josué, 15, 25. Jérém., 48, 11. Amos, 2, 2.
(5) Jean, 6, 12.

(6) Matth., 10, 4. Marc, 3, 19. Luc, 6, 12, (7) 12, 6.

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la sainteté de la doctrine et de la vie du
Christ irrita davantage ce cœur dominé
par l'avarice. Il conçut enfin la pensée de
se ranger parmi les ennemis du Seigneur,
espérant trouver au moins de cette ma-
nière un profit de ses rapports avec le
Christ. Poussé par le diable, qui s'était
emparé de son cœur (1), il parut devant
les membres du sanhédrin, qui venaient
de tenir conseil sur l'arrestation et
l'exécution du Christ, et il leur de-
manda : « Que me donnerez-vous si je
vous le livre?» et la médiocre somme
de 30 pièces d'argent, c'est-à-dire 30
sicles, décida sa trahison (2). Cependant
sa résolution n'était pas complétement
arrêtée encore, et ce ne fut que lorsqu'il
vit que son projet était découvert, pen-
dant la Cène pascale, immédiatement
après l'entrevue de Judas et des mem-
bres du sanhédrin, que, s'abandonnant
tout entier à sa pensée déicide, il quitta
les Apôtres et se mit à la disposition
des archontes juifs (3).

Lorsque Judas apprit la condamnation de Jésus le remords s'empara de son âme; il revint auprès des archontes leur avouer son crime et voulut en restituer le prix. Désespéré de ce qu'on n'écoutait pas ses gémissements et de ce qu'on ne voulait pas reprendre son argent, il jeta les 30 sicles dans le temple et alla se pendre (1).

Pierre, dans le discours qu'il adressa aux Juifs après l'ascension du Christ, au moment d'élire un Apôtre à la place de Judas, dit de ce dernier qu'il se pendit et creva par le milieu du ventre (2). L'Apôtre complète la donnée relative à la mort du traître. La corde cassa, et le corps tomba de la hauteur où il était suspendu, peut-être sur des rochers, le long de la montagne du temple (3). On trouve des détails apocryphes sur la mort de Judas dans OEcuménius, ad Act., 1, 18.

|
L'argent rendu par Judas ne pouvant
être déposé dans le trésor du temple,
parce que c'était le prix du sang, les
membres du sanhédrin décidèrent d'en
acheter le champ d'un potier pour ser-
vir à la sépulture des étrangers; et
ainsi fut accomplie la prophétie de
Zacharie, 11, 12, 18 (4). Ce champ
fut appelé le champ du sang, xœpicv
aiparos, en hébreu haceldama, p

Ce fut avant l'institution de la sainte Eucharistie qui suivit la manducation de la Pâque; par conséquent Judas n'y assista pas; le récit du troisième Évangéliste, qui fait précéder cette cérémonie, s'efface devant l'accord des deux autres Évangélistes synoptiques, que confirme S. Jean, car il faut placer, dans S. Jean, l'institution de l'Eucharistie, nom qui était encore en usage au après le chap. 13, verset 33.

La trahison fut donc accomplie la nuit même, Judas étant arrivé avec

une troupe armée dans le jardin de Gethsemani, au pied du mont des Olives, où il savait que Jésus avait l'habitude de se retirer, et là il le vendit par un baiser qu'il avait donné comme signal de la trahison (4).

(1) Jean, 13, 2.

(2) Matth., 26, 14. Marc, 14, 10. Luc, 22, 3. (3) Jean, 13, 18. Matth., 26,21. Marc, 14, 18. Luc, 22, 21.

temps où les Actes des Apôtres furent rédigés (5). Quant à l'évangile apocry phe de Judas Iscariote dont se servaient les Caïnites, voyez l'article CAÏNITES. A. MAIER.

(1) Matth., 27, 3.

(2) Act. des Apôtres, 1, 18.

(3) Conf. dissertation de Rocher, de Morte Juda, 1668; celle de Périzonius, de Morte Judæ et verbo áñáɣxeolα:, 1702, et celle de Gronovius, de Morte Judæ proditoris, 1703.

(4) «...Et appenderunt mercedem meam triginta argenteos. ... Et tuli triginta argenteos, et

(4) Matth., 26, 36, 47. Marc, 14, 43. Luc, 22, projeci illos in domum Domini ad statuarium. » 47. Jean, 18, 2.

(5) Malth., 27, 6. Act. des Apôtres, 1, 18.

BÉE.

JUDAS MACHABÉE. Voyez MACHA- | D'autres, au contraire, comme le document cité par Eusèbe, le comptent parmi les soixante-douze; mais ils font ensuite venir l'Apôtre Thaddée, quelques années plus tard, à Édesse. Il en serait parti pour l'Assyrie, et, à son retour par la Phénicie, il serait mort martyr à Beirouth ou à Arad (1).

JUDE (S.), Apôtre, surnommé Lebbéus, Accaics, et Thaddée, Oxddaños (1). Lebbéus vient de Leb, h, cœur, courage, d'où 1?, Aellaïcs, le courageux, et non de Lebba, ?, petite ville de

Galilée (2). Thaddée vient de thad, TM, poitrine,, addaiss, et a par conséquent la même signification, le courageux. Jude était frère de Jacques le Mineur (3); il est donc le même personnage que le Jude, frère du Seigneur, dont parle S. Matthieu (4).

Il ne paraît qu'une fois dans le récit évangélique, adressant une question au Christ (5); les Actes des Apôtres ne le nomment que dans le dénombrement des Apôtres. Les renseignements qu'on a sur sa vie sont peu sûrs. D'après Ni

céphore (6), il aurait prêché l'Évangile en Judée, en Galilée, dans la Samarie et l'Idumée, puis en Arabie, en Syrie, en Mésopotamie et en Perse. D'après un document qu'Eusèbe trouva dans les archives d'Édesse (7), un disciple de Jésus, nommé Thaddée, aurait implanté le Christianisme en Syrie, et, au delà de l'Euphrate, dans le royaume d'Édesse (8); mais dans ce document ce Thaddée est compté parmi les soixantedouze disciples, et non parmi les Apôtres du Christ. Quelques auteurs syriaques, qui parlent également de la conversion des Édessiens par Thaddée (?), adai), en font un Apôtre (9), et S. Jérôme partage cette opinion (10).

(1) Matth., 10, 3. Marc, 13, 18. (2) Pline, Hist. nat., V, 19.

(3) Luc, 6, 15. Act. des Apôtres, 1, 13, (4) 13, 55. Voy. FRÈRES DE Jésus.

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Le silence absolu des Actes des

Apôtres sur Jude vient à l'appui de l'opinion répandue sur le départ de cet Apôtre, qui aurait quitté de trèsbonne heure la Palestine. Rien n'em

pêche qu'il soit parvenu en Syrie, puis à Édesse, quand même le document d'Eusèbe, dont tous les renseignements ultérieurs paraissent dépendre, n'aurait aucun caractère d'authenticité. Cependant le fait de l'absence de l'épître de Jude dans la Peschito, la plus ancienne version syriaque des Ecritures, et par conséquent l'ignorance

où l'on était de l'existence ou du moins

du caractère apostolique de cette lettre en Syrie, au moment où parut la Peschito, peut difficilement se concilier avec une mission active de cet Apôtre dans ces régions. Il est certain qu'au temps de Domitien il n'était plus en vie (2).

L'Épître de S. Jude, une des épîtres catholiques (3), fut écrite à l'occasion de certains séducteurs contre lesquels l'Apôtre prémunit ses lecteurs. Ces séducteurs sont les mêmes que ceux contre lesquels est dirigée la seconde épître de S. Pierre; seulement Jude sait qu'ils se trouvent actuellement dans le cercle de ses lecteurs, tandis que Pierre craint leur apparition dans les communautés qu'il surveille. Ce sont des gens que souillent tous les vices, qui satisfont

(1) Assémani, Bibl. Or., t. III, p. II, p. 13 sq. Conf. Bayer, Histor. Osrhoena et Edessena, p. 140 sq.

(2) Hégésippe, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 19, 20.

(3) Voy. EPITRES CATHOLIQUES.

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