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LIVRE XI.

EPITOME LIBRI XI.

QUUM Fabius Gurges consul male adversus Samnites pugnasset, et senatus de removendo eo ab exercitu ageret, Fabius Maximus pater, deprecatus hanc sibi ignominiam, eo maxime senatum movit, quod iturum se filio legatum pollicitus est, idque præstitit; ejus consiliis et opera filius consul adjutus, cæsis Samnitibus, triumphavit. C. Pontium, imperatorem Samnitium, ductum in triumpho securi percussit. Quum civitas pestilentia laboraret, missi legati, ut Æsculapii signum Romam ab Epidauro transferrent, anguem, qui se in navem eorum contulerat, in quo ipsum numen esse constabat, deportavere: eoque in insulam Tiberis egresso, eodem loco ædes Esculapii consecrata est. L. Postumius consularis, quoniam, quum exercitui præesset, opera militum in agro suo usus erat, damnatus est. Cum Samnitibus pacem petentibus fœdus quarto renovatum est. Curius Dentatus consul, Samnitibus cæsis, et Sabinis, qui rebellaverant, victis, et in deditionem acceptis, bis in eodem magistratu triumphavit. Coloniæ deductæ sunt, Castrum, Sena, Adria. Triumviri capitales tunc primum creati sunt. Censu acto, lustrum conditum est; censa sunt civium capita ducenta septuaginta duo millia. Plebs propter æs alienum, post graves et longas seditiones, ad ultimum secessit in Janiculum: unde a Q. Hortensio dictatore deducta est, isque in ipso magistratu decessit. Res præterea contra Volsinienses gestas continet : item adversus Lucanos, contra quos auxilium Thurinis ferre pla

cuerat.

SOMMAIRE DU LIVRE XI.

LE consul Fabius Gurgès, battu par les Samnites, était sur le point d'être déposé par le sénat, lorsque son père, Fabius Maximus, épargne ce déshonneur à sa famille, en offrant d'aller servir comme lieutenant de son fils; le sénat vivement touché accepte sa parole qui est tenue fidèlement. Fabius le fils, aidé des conseils et des soins de son père, défait les Samnites, et revient triomphant à Rome. C. Pontius, général ennemi, après avoir servi d'ornement à son triomphe, est frappé de la hache. La peste se déclare; des ambassadeurs envoyés à Épidaure pour y chercher la statue d'Esculape, rapportent à Rome un serpent qui s'était jeté dans leur vaisseau, et qu'on assurait être le dieu lui-même. Le reptile prend terre dans une île du Tibre, où l'on consacre un temple à Esculape. Condamnation de L. Postumius, personnage consulaire, pour avoir employé les soldats de son armée à travailler à sa terre. Quatrième traité avec les Samnites qui demandent la paix. Le consul Curius Dentatus, vainqueur des Samnites qu'il a taillés en pièces, et des Sabins révoltés qu'il a forcés à la soumission, triomphe deux fois dans le même consulat. Colonies fondées à Castrum, à Sena, à Adria. Création des triumvirs capitaux. Cens et clôture du lustre : le dénombrement donne deux cent soixantetreize mille citoyens. Longues et violentes séditions causées par les dettes; le peuple finit par se retirer sur le Janicule; il en est ramené par le dictateur Q. Hortensius, qui meurt dans l'exercice même de sa magistrature. Expéditions contre les Volsiniens, et secours accordés aux habitans de Thurium contre les peuples de la Lucanie.

J. FREINSHEMII

SUPPLEMENTORUM

LIBER XI.

I. FRACTE jam multis præliis Samnitium opes erant*:

neque dubium habebatur, quin bello finis imponi posset, si perculso et debilitato hosti quam minimum ad confirmandos animos spatii relinqueretur. Igitur Q. Fabius consul, ardens juventa, et confecti belli gloriam sibi comparare certus, delectu haud segniter acto, protinus in Campaniam cum exercitu profectus est. Samnites enim, dura gens, et ad desperationem potius quam timorem tot cladibus acta; quod superioris anni consules ad triumphum suum legiones deduxerant, occasione temporum usi, non pœnitendas copias ex reliquiis priorum pugnarum et novis delectibus coegerant : et quoniam pestilentia Romanos urgeri sciebant, præterea consules, nec experientia bellorum, nec auctoritate magnopere metuendos, eum in annum factos esse audi

* U. C. 461. A. C. 293.

SUPPLÉMENS

DE J. FREINSHEMIUS

LIVRE XI.

1. DÉJA un grand nombre de batailles avait ruiné la

puissance des Samnites, et nul doute qu'on ne pût mettre fin à la guerre, si l'on ne laissait pas à l'ennemi abattu et consterné un seul instant pour reprendre courage. Aussi le consul Q. Fabius, dont l'ardente jeunesse aspirait à l'honneur de terminer la guerre, fit des levées avec une promptitude extrême, et partit aussitôt pour la Campanie avec son armée. Les Samnites, nation indomptable, que tant de défaites avaient réduite au désespoir plutôt qu'à la crainte, avaient profité de l'absence des deux consuls de l'année précédente, lorsqu'ils les virent ramener leurs légions à Rome pour ajouter à l'éclat de leur triomphe; ils avaient mis sur pied une armée formidable, composée des débris des anciens combats et de levées nouvelles. Instruits, d'ailleurs, du fléau conta. gieux qui dévorait les Romains, et du choix de deux consuls assez inhabiles dans l'art de la guerre, et dont l'autorité ne devait pas inspirer beaucoup d'effroi, ils concurent un nouvel espoir, attaquèrent les Campa

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