Obrazy na stronie
PDF
ePub

mouvement que pour vous, d'autre occupation que celle de vous voir, de vous louer, de vous aimer dans les fiècles des fiècles.

Enfuite il donnera le cierge béni au Malade, en difant :

A Ccipe lámpadem ardentem, in fignum lucentis

fidei tuæ tuæ, firmæ fpei, & ardentis charitátis : has & álias virtútes tibi à Deo datas cuftódi, ut, cùm Dóminus te ad nuptias cœleftes invitáverit, illi poffis confidenter occurrere, & cum ómnibus Sanctis in æternam glóriam váleas introíre; Per eumdem Chriftum Dóminum noftrum. R. Amen.

Si le Malade a des enfans, le Prêtre pourra, felon fa prudence, les lui préfenter, afin qu'il leur donne fa bénédiction: fi néanmoins quelqu'un d'eux eft dans les Ordres facrés, il ne le bénira pas; mais il fe contentera d'invoquer fur lui la bénédiction du Ciel, & de fe recommander à fes prières.

Si le Malade n'avoit qu'une connoissance imparfaite, il vaudroit mieux fubftituer aux Exhortations de courtes Afpirations, lui fuggérant des Ades de foi, de contrition, d'amour de Dieu, de confiance en fa miféricorde, de foumiffion à fa volonté, de defir du Ciel, &c.

Si le Prêtre n'apperçoit dans le Malade aucune marque de connoiffance, il pourra, felon les circonftances, adrefer la parole aux Affiftans, le recommander à leurs prières, & prendre occafion de

Son

fon état pour leur faire confidérer la fragilité de cette vie & la nécessité de se préparer à une mort chrétienne.

Si le Malade paroît près de fa fin, le Prêtre, avant que de fe retirer, dira les Prières de la Recommandation de l'Ame, telles qu'elles font ci-après: autrement, il lui donnera fa Bénédiction, comme il eft dit plus bas, & s'en retournera l'Eglife, après avoir recommandé à ceux qui reftent auprès du Malade, de l'avertir auffitôt qu'il entrera dans l'Agonie, ou qu'il paroîtra approcher de fon

dernier moment.

Dans un danger preffant, le Prêtre omettra les Prières préliminaires; il dira feulement Misereátur & Indulgéntiam, & fera tout de fuite les Onctions. Si le Malade furvit, il fuppléera, dans l'ordre. marqué ci-dessus, les Prières & Cérémonies omifes. S'il craint de n'avoir pas le temps de faire toutes les Onctions, il fe contentera d'en faire une fur les yeux ou fur un autre fens, en difant: Per iftam fanctam Unctiónem, & fuam piíffimam mifericórdiam, indúlgeat tibi Dóminus quidquid peccasti per vifum, (ou per auditum, &c. felon le fens fur lequel il fera l'Onation, ) & alios fenfus. R. Amen. Si le Malade furvit, le Prêtre continuera à faire les autres Onions, felon l'ordre ci-deffus, en omettant celle qu'il aura déjà faite.

Après l'Adminiftration, le Prétre fe tournera vers le Malade, & faifant fur lui le figne de la Croix R. de Lyon, II. P.

V

avec la main droite, il lui donnera la Bénédiction, en difant:

Benedictio Dei omnipotentis, Patris, & Fílii, & Spíritûs Sancti defcendat fuper te & máneat femper. R. Amen.

Enfuite il retournera à l'Eglife, dans le même ordre qu'il en eft venu.

Manière d'affifter les Malades & les Mourans.

R

IEN n'étant plus dangereux que les dernières attaques de l'ennemi du falut, c'eft aux approches de la mort que les Fidèles ont un plus grand befoin d'être foutenus & confolés par les exhortations d'un Pafteur charitable.

Ainfi, quand un Curé faura la maladie de quelqu'un de fes Paroiffiens, il aura foin de le vifiter fouvent. Il l'exhortera à recourir à Dieu, & aux remèdes que J. C. a laiffés à fon Eglife pour foulager les Malades, remettre les péchés & fortifier l'ame. Il ne parlera ni long-temps ni de fuite, de peur que le Malade n'en foit fatigué. Il fe contentera de lui propofer en peu de mots les grands motifs que la Religion nous offre, pour Supporter nos maux avec patience, & nous foumettre à la volonté de Dieu, lorfqu'il exige le facrifice de notre vie. Il puifera ces motifs dans les divines Ecritures, dans

les Exemples des Saints, & il proportionnera fes difcours à l'efprit, à l'âge, au fexe, aux befoins & aux difpofitions du Malade.

Il pourra fe fervir utilement des Pfeaumes, & lui en faire même des lectures en françois, pour réveiller fa foi, ranimer fa confiance, embrafer fa charité, pénétrer fon cœur d'une vive douleur, & l'exciter au defir de la vie future.

Il lui rappellera furtout que notre espérance eft fondée uniquement fur le Sacrifice & les mérites de J. C.; que le fruit de la mort qu'il a foufferte pour nos péchés, eft de nous délivrer de la mort éternelle, de nous rétablir dans les droits d'enfans de Dieu & d'héritiers de fon Royaume. Il l'exhortera à méditer la Passion du Sauveur, & recommandera aux perfonnes qui font auprès de lui, de lui en faire pofément la lecture en françois à différentes reprises.

Lorfque le danger deviendra plus preffant, il redoublera de zèle pour le préparer au paffage redoutable qui va décider de fon éternelle deftinée. Il lui Suggérera pour cela de courtes afpirations, proportionnées à fon état, telles que les Ades fuivans, ou quelques autres femblables:

Actes de Foi & de Réfignation à la volonté de Dieu.

[ocr errors]

&

Ieu éternel & tout-puiffant, Père, Fils, Saint-Efprit, un feul Dieu en trois Perfonnes, je crois en vous, j'efpère en vous, je vous adore, & je vous aime de tout mon cœur.

Vous êtes, Seigneur, l'Arbitre fouverain de la vie & de la mort je me foumets de tout mon cœúr à tout ce que votre fageffe & votre juftice adorables ordonneront à mon égard pour la vie & pour la

mort.

J'accepte & j'adore fans réferve, ô mon Dieu, tout ce qui entre dans les deffeins de votre Providence: j'attends avec une entière foumiffion tous les événemens qu'il lui plaira de permettre pour punir mes péchés & purifier mon ame.

Je ne vous demande, ô mon Dieu, ni la fanté, ni la vie, ni la maladie, ni la mort : je vous fupplie feulement de difpofer de moi, selon votre volonté, pour votre gloire & mon falut.

J'accepte, ô mon Dieu, tous les maux que je fouffre, & ceux encore qu'il vous plaira de m'envoyer trop heureux de racheter par des peines paffagères les tourmens éternels que j'avois mérités!

« Mon Père, fi vous le voulez, éloignez de » moi ce Calice. Cependant que ce ne foit pas » ma volonté qui se fasse, mais la vôtre.» Luc. XXII. 42.

« Apprenez-moi, Seigneur, à faire votre volonté, » parce que vous êtes mon Dieu.» PS. 142. 11. «Faites-moi accomplir votre volonté, ô mon » Dieu, de toute l'étendue de mon efprit & de » mon cœur.» 2. Mac. 1. 3.

« J'ai gardé le filence, & je » bouche, parce que c'est vous » m'avez mis dans cet état. »

n'ai pas ouvert la ô mon Dieu, qui Pf. 38. 12.

« PoprzedniaDalej »