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corpori patris nefando vehiculo filia: invocatique ultores parentum dii. His atrocioribusque, credo aliis, quæ præsens rerum indignitas haudquaquam relatu scriptoribus facilia subjicit, memoratis, incensam multitudinem perpulit, ut imperium regi abrogaret, exsulesque esse juberet L. Tarquinium cum conjuge ac liberis. Ipse junioribus, qui ultro nomina dabant, lectis armatisque, ad concitandum inde adversùs regem exercitum, Ardeam in castra est profectus; imperium in urbe Lucretio, præfecto urbis jam antè ab rege instituto, relinquit. Inter hunc tumultum Tullia domo profugit, exsecrantibus, quâcumque incedebat, invocantibusque parentum furias viris mulieribusque.

LX.Harum rerum nunciis in castra perlatis, cùm ́re nova trepidus rex pergeret Romam ad compri ́mendos motus, flexit viam Brutus (senserat enim adventum) ne obvius fieret; eodemque ferè tempore, diversis itineribus, Brutus Ardeam, Tarquinius Romam, venerunt. Tarquinio clausa portæ, exsiliumque indictum : liberatorem urbis læta castra accepêre, exactique inde liberi regis. Duo patrem secuti sunt, qui exsulatum Cære in Etruscos ierunt. Sextus

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formés en manoeuvres et en goujats. Il rappelle les horreurs du meurtre de Servius, son abominable fille faisant passer son char sur le corps sanglant de son père ; et il invoque les dieux vengeurs des parricides. De pareils traits, et d'autres sans doute plus énergiques, que l'atrocité des faits ne manque pas de suggérer à ceux qui en sont les témoins, et que l'historien ne peut rendre qu'imparfaitement, enflammèrent la multitude au point qu'elle prononça la déchéance du roi et son exil, ainsi que celui de sa femme et de ses enfants. Brutus, ayant eurolé et armé tous les jeunes gens qui s'empressèrent de donner leurs noms, part pour le camp, dans le dessein de faire soulever aussi l'armée. Il laisse pour commander dans Rome, Lucrétius, que le roi lui-même avait nommé préfet de la ville quelque temps auparavant. Tullia se sauva précipitamment au milieu du tumulte. Partout, sur son passage, on la charge d'imprécations: hommes et femmes appellent sur sa tête les furies vengeresses des parricides.

LX. La nouvelle de ces évènements ayant été portée au camp, le monarque accourut en toute diligence à Rome pour réprimer ce mouvement dans sa naissance. Brutus, informé de sa marche, se détourna de sa route pour ne pas le rencontrer, et ils arrivèrent tous deux presqu'en même temps par des chemins opposés, Brutus au camp d'Ardée, Tarquin aux portes de Rome. Tarquin trouva les portes fermées, et on lui signifia son exil. L'armée, au contraire, reçut avec transport le libérateur de Rome, et on en chassa les enfants du roi. Deux de ces fils suivirent leur père en exil à Céré, chez les Étrusques, Sextus se retira à Gabies (a), qu'il regardait comme son propre

(a) Denys d'Halicarnasse, liv. IV, dit que son père l'en avait nommé roi,

Tarquinius Gabios, tamquam in suum regnum, profectus, ab ultoribus veterum simultatum, quas sibi ipse cædibus rapinisque conciverat, est interfectus. L. Tarquinius Superbus regnavit annos quinque et viginti. Regnatum Romæ ab conditâ urbe ad liberatam, annos ducentos quadraginta quatuor. Duo consules inde comitiis centuriatis à præfecto urbis ex commentariis Servii Tullii creati sunt, L. Junius Brutus, et L. Tarquinius Collatinus.

royaume. Il y trouva la juste punition des haines qu'il s'était attirées anciennement par ses rapines et par ses meurtres; il fut assassiné à son tour. Le règne de Tarquin le Superbe (a) fut de vingt-cinq ans, et celui de tous les rois en général de deux cent quarante-quatre. Les comices assemblés par centuries, et convoqués par le préfet de Rome, conformément aux instructions que Servius avait laissées dans ses mémoires, nommèrent deux consuls, Junius Brutus et Tarquinius Collatinus.

(a) An de Rome 245; avant J.-C. 507.

NOTES DU LIVRE PREMIER.

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(1) Pagus répond à notre mot français canton; il était composé de plusieurs villages, vici. La réunion de plusieurs pagi formait ce que Tite-Live appelle ici gens. (Note de Crévier.)

(2) Quemcumque eum dici jus fasque est. « Il n'a plus été permis » de lui donner un nom profane. » Le traducteur s'est attaché à faire sentir la force des mots jus fasque, plus qu'à traduire littéralement. En effet, l'usage était de changer le nom des mortels mis au rang des dieux. Ainsi Romulus prit le nom de Quirinus; Mélicerte, celui de Palémon, etc. (Note de Crévier.)

(3) L'auteur de l'Origine du Peuple romain, nomme ces colonies Préneste, Tibur, Gabies, Tuscule, Cora, Pométia, Coriole, Crustumium, Camérie, Bovilla. Virgile joint aux colonics des rois albains Noméntum, Fidène, Collatie, Castrum Inui (Fort de Faune) et Bola. Eneide, liv. VI, vers 773 et suivants. (Note de Crévier.)

(4) Templum. Ce mot que l'on dérive du verbe grec temnein, couper, avait deux sens chez les Romains. On l'entendait, 1o. de l'espace de terre que les augures déterminaient en disant certains mots et d'où ils pouvaient voir tous les côtés du ciel; ce qui s'appelait tabernaculum capere; 2°. de l'espace du ciel circonscrit par le bâton augural. De là le verbe contemplari, observer le ciel, et templum, temple, qui était également un espace de terre circonscrit et consacré par des cérémonies religieuses, ainsi que l'espace du ciel qui correspondait à cet emplacement.

(5) Les licteurs étaient ainsi appelés à ligando, parce qu'ils liaient et déliaient les faisceaux destinés à punir les criminels, dont ils liaient

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