de MM. Ch. Nodier, Paulin Paris et G. Duplessis, AVEC LE CATALOGUE RAISONNÉ DES LIVRES DE L'Éditeur. No 2. FÉVRIER. SIXIÈME SÉRIE. PARIS, TECHENER, ÉDITEUR, PLACE DE LA COLONNADE DU LOUVRE, No 12. Table des articles contenus dans le numéro 2 du Bulletin du Bibliophile, 6 série. Dissertations choisies de M. l'abbé Le Beuf. Voyage dans une bibliothèque de province, par M. Dinaux. 51 70 75 83 Nous avons maistre Jehan Bergier per sofQui des loix est dict grand bergiera 91. Robert Porcin, devers Auxerre, Bien scet coucher sa rime en serre. Dia Mere sotte appelle Gringoire She Est dit docteur en ceste affaire. 107 Nul n'est homme tant soit mynchot Qui doyve contemner Vachot, PharmaCar de rithmer scet la praticque & der Il y auroit peut-être, Monsieur, de quoi former un volume entier à quiconque entreprendroit de donner une notice de tous les personnages qui sont nommés ci-dessus. Entre les cinq Auxerrois que j'y aperçois, Jehan Regnier est connu de tout le monde, et on a déjà fait mention de lui et de ses poésies, dans le Mercure de juillet 1725, p. 1603 (1). Roger de Collerie a été aussi célebré dans les Mercures depuis un an ou environ. Girard Vaillot et Castanea sont des noms tout-à-fait nouveaux pour moi. A l'égard de Robert Porcin, j'ai quelque idée d'avoir vu son nom parmi ceux des chanoines de la cathédrale d'Auxerre, sous le règne de François Ier. Il pourroit bien avoir composé en vers la représentation de la Vie de Saint-Germain qui fut jouée alors (c'étoit le terme dont on se servoit) en présence de toute la ville. Je dis ceci de mémoire, n'ayant point ici tous mes recueils, où les époques sont marquées. " Au reste, est-on obligé de counoître tous ces petits poètes en province, puisqu'à Paris à peine connoît-on ceux qui y ont travaillé il y a deux cents ans? J'ai trouvé dans une des bibliotheques (2) de la même ville un manuscrit de Chants royaux. Ce sont des vers héroïques en forme de ballades et toutes poésies pieuses dont les auteurs sont marqués au bas des pages. Comme 7 (1) Dans une lettre de l'abbé Le Beuf sur l'abbé des Cornards, qui a été réimprimée, t. IX, p. 35a de la collection Leber, Le Beuf ne cite Jean Regnier qu'à propos du mot corner appliqué aux ménétriers. Il ajoute qu'il n'a connu le livre de Jehan Regnier que par le moyen de M. te marquis de G...., qui descend en droite ligne de ce Jean Regnier, et qui l'avoit dans sa bibliothèque dans une terre à trois lieues d'ici (d'Auxerre). Il dit à tort que ce livre a été imprimé à Paris en 1524, c'est en 1526. C'est un volume très rare et très intéressant, qui contient même des ballades faites par des princes de la maison de Bourgogne, et qui renferme quelques scènes des terribles événemens dont la France fut affligée au xve siècle. Techener m'en a vendu un bel exemplaire en 1840. Ce marquis de G. est sans aucun doute le marquis de Guerchy, mort le 1er février 1748, à l'âge de 85 ans, qui, bien que Regnier de son nom ne descendoit du poète Jehan Regnier que par les femmes. En effet, Jehan Regnier n'eut qu'une fille (Marie) qui épousa, vers 1456, Jehan Regnier, gentilhomme auvergnat, de qui descendoit le marquis de Guerchy. CL. G. (2) A Notre-Dame, cod. M. 19. Girard Vaillot de l'Auxerrois Etoit facteur latin-françois. Maistre Françoys nommé Villon Tant jours ouvriers comme dimenches, Quant au regard de Coquillart Jehan Regnier, le bailly d'Auxerre, Laisser ne fault point Molinet, Maistre Rogier de Collerie Jean Bouchet est homme sçavant, Et de présent Clément Marot Faict merveille, et Rodin Perot, N Octavian de Sainct Gelais Maistre Martial, homme saige, |