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e pagar poi con l' arteficio del bastone da doi gambe. Composta da Paolo Britti. (Fig. un certain nombre de personnages à table.) In Trevigi, appr. Girolamo Righettini (senza anno). Pet. in-8°, de 4 f., le dernier blanc.

43. Nuoua canzonetta nella quale s'intende vn lamento, che fa vna pouera giouane per esserli mancato suo matito (marito), per quel male dimandato il mal del moltone, opera bella e cnriosa. Composta nuouamente da me Paolo Britti, cieco da Venetia. (Fig. à deux compartimens : dans le premier, plusieurs personnages conversant; dans le second, une femme au lit.) In Trevigi, appr. Girolamo Righettini (senza anno). Pet. in-8°, de 4 f., le dernier blanc.

44. Lamento miserabile che fa vna meretrice per la mutation del suo stato. Composta nuouamente da me Paolo Britti, cieco da Venetia. (Fig. deux femmes assises, conversant.) In Trevigi, appr. Girolamo Righettini (senza anno). Pet. in-8°, de 4 f., le dernier blanc.

G. DUPLESSIS.

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Les premiers troubles de la révolution firent faire quelques voyages qui, certes, n'eussent pas eu lieu sans l'orage qui grondoit. Des amis de la tranquillité s'éloignèrent du foyer des émeutes dans l'espoir que, bientôt l'horizon s'éclaircissant, ils pourroient reparoître et reprendre leur vie de distraction et de plaisirs. Pour beaucoup, il n'en fut rien les uns revinrent et jouèrent un rôle lamentable dans nos discordes civiles; d'autres furent forcés d'échanger un voyage d'agrément contre une émigration longue et pénible; les derniers enfin ne revirent jamais leur patrie, et, sortis pour un moment, furent assez malheureux pour rendre leur dernier soupir à l'étranger.

Quoi qu'il en soit, ces courses semi-forcées et semi-volontières nous produisirent, à nous autres amis des livres excentriques, quelques relations singulières faites par des gens qui n'eussent jamais, rien écrit sans les circonstances extraordinaires au milieu desquelles ils furent jetés. Parmi ceux-là, nous devons signaler, pour sa rareté et sa gentillesse, la Relation d'un voyage fait à Madrid par mademoiselle de***. A Paris, de l'imprimerie de Monsieur, 1791, in-18, beau papier de` Hollande, tiré à douze exemplaires seulement. Cet ouvrage est de mademoiselle de Pons, qui le composa et l'écrivit à l'âge de seize ans. Voici ce qui conduisit cette aimable personne en Espagne :

Mademoiselle de Pons partit, avec sa mère, de Paris, le 13 juillet 1789, la veille de la prise de la Bastille, première vic

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toire du peuple sur la royauté, que la jeune femme de lettres caractérisoit d'une manière assez hardie, deux années plus tard, en écrivant : « Nous partîmes le 13 juillet 89, époque à jamais mémorable, puisque ce fut la veille de l'affreux jour « où se développèrent les funestes effets de l'insurrection, « attisée depuis long-temps parmi la nation françoise. › Elle s'achemina donc vers les Pyrénées, où sa mère alloit prendre les eaux pour sa santé. Elles y arrivèrent le 24 juillet, et y passèrent trois mois fort tristement. Au moment de partir, les nouvelles affreuses (c'est mademoiselle Pons qui parle) qu'elles reçurent forcèrent les voyageuses à attendre encore. Le mal ne diminuoit pas; madame de Pons, apprenant que sa sœur partoit pour Madrid et l'engageoit à y passer l'hiver avec elle, prit la route de Bayonne pour l'y rejoindre. Les trois dames partirent de cette dernière ville le 1er novembre 1789 et passèrent la Bidassoa!...

Mademoiselle de Pons resta en Espagne tout l'hiver et une partie de l'été suivant. Elle vécut aristocratiquement à Madrid; visita Aranjuez, l'Escurial et Saint-Ildephonse; revint par Burgos et Vittoria, et rentra à Bayonne saine et sauve, le 14 juillet 1790, jour de la fédération. Elle fait la remarque qu'elle sortit de Paris à l'époque de la destruction de l'ancien gouvernement et qu'elle rentra en France le jour consacré à célébrer la restauration d'une nouvelle constitution formée dans l'espace d'un an.

De Bayonne, elle regagna les eaux chaudes des Pyrénées, et c'est le 24 août 1790 qu'elle y écrivit sa jolie relation de Madrid. Cet opuscule ne contient que 68 petites pages. Il tiendroit tout entier dans un des feuilletons du Journal des Débats d'aujourd'hui ; et cependant, relié en beau maroquin vert, à filets d'or, comme il est, il se vendroit peut-être quatre à cinq louis dans un encan, pour peu qu'il y eût là quelques bibliophiles un peu fashionables.

La relation de mademoiselle de Pons est courte, mais exacte: elle a vu avec justesse et observé avec jugement. Nous pou vons émettre hautement cette appréciation, nous qui avons fait en Espagne la même tournée qu'elle, à près d'un demi-siècle

de distance, il est vrai; mais qu'est-ce que cinquante ans de différence pour un peuple aussi conservateur que celui de la Péninsule? Le jeune auteur de ce livret a fait passer dans son œuvre l'impression mélancolique qu'il avoit rapportée d'un voyage fait dans des circonstances pénibles et qui lui avoient appris à réfléchir avant l'âge.

Nous avons encore une relation presqu'aussi rare que celle de mademoiselle de Pons; elle est du même temps et du même pays. Son titre est : Extrait d'un voyage pittoresque en Espagne, en 1788, 89 et 90. — Description d'une partie des appartements du palais du duc d'Albe, à Madrid. Bayonne, 1792, pet. in-8°. Ce livre est de M. Grognard, négociant de Lyon, qui le fit imprimer pour être distribué à quelques amis. Il n'a pas été non plus livré au commerce.

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1597. Aujourd'hui que la mode des guipures fait fureur, nos élégantes parisiennes seroient avides de consulter (si elles le connoissoient et si elles le rencontroient), un ouvrage fort rare qui contient des dessins de lingerie du xvi siècle, exécutés dans les Pays-Bast Ces dessins, gravés en blanc sur un fond noir, représentent des dents de fraises, des bordures de mouchoirs, des garnitures de fichus et de guimpes, avec force fleurs, animaux, fleurons, flèches, chimères et diableries, parfaitement adaptés et agencés pour la lingerie. Ce qu'il y a de plus piquant, c'est que ces objets de parure, destinés aux dames les plus frivoles et les plus légères, ces gazes travaillées qui sont de vraies piperies des femmes mondaines, se trouvent adaptées au texte le plus sévère et le plus moral qu'on puisse ren

contrer. Voici ce qui a donné naissance à cette étrange alliance :

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Jean de Glen, imprimeur et graveur à Liége, avoit exécuté des pourtraits d'ouvrages de lingerie, pour me servir de son expression, et, comme il comptoit, un écrivain dans sa famille, il s'adressa à lui pour joindre un texte à ses figures, sans s'inquiéter si le talent, le goût ou la position de son frère s'arrangeoit du sujet qu'on lui proposoit. Or, Jean-Baptiste de Glen, frère de Jean, étoit docteur en théologie et occupé à prêcher durant les avents, en l'église de Notre-Dame de Tournay, et il alloit se préparer pour le carême suivant, quand il fut importuné de bâtir quelque sujet ou discours pour joindre à des figures de modes et de lingerie, Qu'on juge de son embarras pour contenter son frère bien-aimé! I craignoit de le refuser, et d'un autre côté il ne vouloit manquer ni à son caractère, ni à ses occupations; aussi, entre les avents et le carême, il bâtit son discours ce fut son carnaval à lui, vrai carnaval de docteur en théologie. Il est intitulé : Dv devoir des filles, divisé en deux parties: la première traictant de la dignité de la femme, des bons debvoirs, qualités, et parties des filles tendantes au mariage; la seconde partie ov est traicté de la virginité, de son excellence, des perfections requises pour l'entreprendre et conserver. Imprimé à Liége, chez Jean de Glen, 1597, in-4o, oblong. Dédié à Anne de Croy, marquise de Venty, dame de Chievres, comtesse de Bourbourg, espouse de Philippe de Croy, comte de Solre, grand écuyer du cardinal d'Autriche, gouveraeff. 19 usiozzio.co neur de Tournay et Tournesis andrell, Qu'on ne s'imagine pas trouver, dans quelque coin de ce livre, une explication des figures de lingerie; point n'en est question. Le docteur en théologie, continue à prêcher, sans s'inquiéter autrement des planches qu'il est appelé à éclairer par son texte. Il cite les pères de l'Eglise, l'Ecriture, Sainte, voire même le Triomphe de la noble dame, par le Traverseur des voyes périlleuses; mais lés jolis points de dentelles et guipures restent sans le moindre commentaire. Notre exemplaire porte douze de ces curieuses planches; chacune d'elles contient plusieurs dessins; elles sont faites avec soin, dessinées avec goût, et gra

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