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mense répertoire, d'érudition bibliographique et littéraire, qu'on n'aborde jamais sans utilité et sans plaisir, qu'on ne quitte pas sans regret et sans un vif désir d'y retourner bientôt. Nous nous abstiendrons en conséquence, par une réserve que l'on comprendra sans peme, d'exprimer ici un jugement qui pourroit paroître un peu tardif sur un ouvrage universellement apprécié, sur un livre éprouvé d'ailleurs par trente ans de succès; mais nous demandons seulement qu'il nous soit permis de faire connoître, en quelques lignes, et notre sincère admiration pour ce beau travail et la reconnoissance de tous les hommes studieux, des bibliophiles de toutes les classes, pour le savant auteur auquel il est dû. Nous dirons donc, sans crainte d'être démenti, avec tous ceux qui connoissent et qui consultent tous les jours cette nouvelle édition du Manuel, que cette édition a pleinement répondu à toutes les espérances, et qu'il étoit impossible de justifier plus consciencieusement, plus complètement, plus habilement que ne l'a fait M. Brunet, et la vive impatience avec laquelle cette nouvelle édition étoit attendue et les suffrages unanimes qui l'ont accueillie. Peut-être un jour, et à l'occasion de la publication de quelques unes des livraisons qui doivent encore paroître, essaierons-nous de rechercher avec une attention sérieuse et d'exposer avec quelque détail les nombreux et puissans motifs d'un succès si légitime et si bien établi; aujourd'hui nous nous bornons à le constater et nous nous contentons de déclarer ici, avec une conviction entière et profonde, qui n'est à tout prendre que l'expression de l'opinion des juges les plus compétens, qu'un livre qui exigeoit à la fois tant d'érudition et de persévérance, qui suppose autant d'étendue dans l'esprit que de rectitude et de fermeté dans le jugement, n'est pas moins honorable pour le pays qui peut se se glorifier de l'avoir produit que pour l'auteur dont il est l'ouvrage.

Ajoutons que l'éditeur, M. Silvestre, n'a rien négligé de son côté pour que le Manuel fût à la fois un livre utile et un beau livre, et que les ornemens accessoires dont il a su l'enrichir, en ajoutant à sa valeur réelle, font de cette quatrième édition un des plus beaux et des plus curieux monume; s qui aient

jamais été élevés à la science bibliographique (1). Disons enfin, pour être juste envers tout le monde, que les imprimeurs, MM. Maulde et Renou, se sont montrés à tous égards dignes de coopérer à cette excellente publication, et que, dans cette circonstance, tout le monde s'est en quelque sorte entendu pour bien faire.

G. DUPLESSIS.

(1) M. Silvestre a pris le soin de faire graver, avec la plus scrupuleuse exactitude, les marques ou devises les plus remarquables de plusieurs impri+ meurs françois des xve et xvIe siècles, et il est parvenu fort ingénieusement à les intercaler dans le texte même du Manuel.

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ENCYCLOPÆDIA OF LITERARY AND TYPOGRAPHICAL ANECDOTE, be-` ing a chronológical digest of the most interesting facts illustrative of the history of literature and printing from the earliest périod to the present time; etc. By C. H. Timperley.

ENCYCLOPÉDIE D'ANECDOTES LITTERAIRES ET TYPOGRAPHIQUES, présentant un recueil chronologique des faits les plus intéressans de l'histoire de la littérature et de la typographie depuis les plus anciens temps jusqu'à nos jours;

Entremêlée d'Essais biographiques sur les principaux libraires, imprimeurs, fondeurs de caractères, graveurs, relieurs et fabricans de papier de tous les siècles et de tous les principalement de la Grande-Bretagne;

pays, mais Avec des descriptions bibliographiques de leurs principales productions dont on donne quelquefois des extraits.

Contenant également d'intéressantes recherches sur l'introduction de l'imprimerie dans divers pays, et sur les livres imprimés à diverses époques;

Des notices sur les plus anciennes bibles et livres d'heures de chaque pays, mais particulièrement sur les publications de ce genre, faites en Angleterre et en langue angloise:

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Une histoire de tous les journaux, ouvrages périodiques et almanachs publiés en Angleterre ;

Et enfin des recherches sur l'origine du langage, de l'écriture, sur l'invention du papier et les marques distinctives des fabricans, etc.;

Réunies en un corps d'ouvrage d'après les Anecdotes littéraires de Nicols, et un grand nombre d'autres ouvrages célèbres, par C.-H. Timperley.

Seconde édition, à laquelle on a joint un supplément qui continue l'ouvrage jusqu'à ce jour, et un Manuel pratique de l'imprimerie.

Londres, Henri-G. Bohn, York street, Covent-Garden, 1842, grand in-8° à deux colonnes, de plus de 1,000 pages, fig.

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J'ai dû transcrire, dans son entier, mais en le traduisant en françois, un titre ainsi détaillé, qui équivaut presque à une table des matières, et qui donne une idée assez exacte du contenu de l'ouvrage. Je n'ai fait encore que parcourir cet énorme volume, mais ce que j'en ai vu me suffit pour en juger favorablement en général. Cette compilation offre un résumé satisfaisant des principaux ouvrages publiés en Angleterre, sur l'histoire littéraire et la bibliographie; mais l'auteur a peut-être négligé un peu trop de consulter à ce sujet les ouvrages publiés hors de son pays. Il existe en France et en Allemagne des travaux remarquables sur ces matières, et M. Timperley eût pu profiter de ces travaux pour compléter ou même pour améliorer son ouvrage, qui m'a paru renfermer un certain nombre d'erreurs, en ce qui touche l'histoire littéraire de la France. Cette critique ne nous empêchera pas de rendre justice aux soins que l'auteur a pris de recueillir ainsi dans un seul volumé, une foule de documens épars qu'il faudroit chercher, et qu'on trouveroit difficilement dans un grand nombre d'ouvrages.

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M. Timperley est lui-même employé dans l'imprimerie, et, dans une des notes de son ouvrage, il sollicite modestement l'indulgence de ses lecteurs; je suis, pour mon compte, tout disposé à lui tenir compte de son intelligente activité et des efforts qu'il a faits pour être utile; mais sans manquer aux devoirs de la bienveillance envers un homme qui en paroît digne à tous égards, je ne puis m'empêcher de regretter que cet ouvrage, parfaitement imprimé, soit défiguré par de nombreuses incorrections typographiques, surtout en ce qui concerne les citations en langues étrangères; c'est un défaut assez commun en Angleterre, mais on auroit dû redoubler d'attention et de surveillance dans un ouvrage consacré à la gloire de la typographie. G. DUPLESSIS.

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“Bibliothèque de M. LE BARON SILVESTRE DE SACY, première livraison. IMPRIMÉS: Philosophie, théologie, sciences naturelles. ----MANUSCRITS. Paris, imprimé, par autorisation de M. le garde

des sceaux, à l'imprimerie royale, 1842. Se trouvé à Paris, chez Merlin, libraire, quai des Augustins, n. 7. In-8 de lxiv, 436 et 63 pages.

Il suffiroit sans doute de donner le titre d'un pareil catalogue et de dire qu'il a été rédigé par M. Merlin fils, pour éveiller l'attention et l'intérêt des hommes studieux de tous les pays. Un nom aussi illustre que celui de M. de Sacy est connu et apprécié partout, et tous les amateurs se rappellent également le mérite des divers catalogues du même genre publiés' par M. Merlin, Celui-ci m'a semblé cependant mériter une mention particulière, soit à cause de sa riche nomenclature, soit aussi parce que, dans une note assez développée, placée parmi les pièces préli→ minaires, M. Merlin a commencé à donner un court aperçu d'un système nouveau de classification des bibliothèques et des catalogues.

Je n'apprendrai rien au lecteur en lui faisant connoître que la bibliothèque de M. de Sacy offre peut-être la plus riche et la plus précieuse collection de livres orientaux qui ait jamais été réunie par un savant ou par un amateur. On s'attend avec raison à trouver dans cette bibliothèque tout ce que la science de l'Orient et l'érudition de l'Occident ont produit de plus important et de plus curieux, et cette attente ne sera pas trompée. Les personnes qui parcourront ce catalogue avec l'attention sérieuse qu'il mérite, trouveront dans cette lecture de nouveaux motifs de déplorer la perte que le Monde savant a faite à la mort de M. de Sacy.

Je ne dirai qu'un mot du travail de M. Merlin, et ce mot suffira pour faire connoitre ma pensée sur ce travail. Je ne puis, avec beaucoup d'autres personnes, me déterminer encore à regarder comme supérieur au système ancien le nouveau système de classification bibliographique adopté et défendu par M. Merlin; mais, comme M. Merlin n'a exposé ici les principes de ce système que d'une manière assez sommaire, il me paroît de toute justice d'attendre la dissertation complète qu'il prépare, qu'il annonce comme devant paroître prochainement, pour adopter, à cet égard, une opinion définitive. En attendant, je dois dire que les premières explications présentées par

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