vaux & d'ouvrages, que celui d'Heraclée. Dans le même tems les Achéens attaquerent Meffene dans le Peloppon- ordonner à Diophanes, Préteur des Achéens, de retirer fes Troupes de devant Meffene, & de le venir trouver. Diophanes obéit, & ayant levé le Siége, il prit le devant, & vint, à la rencontre de Quintius près d'Andanie petite Ville fituée entre Megalopolis. & Meffene. Lorfqu'il eut appris de Diophanes les raifons qu'avoient eûes les Achéens d'affieger Meffene, if fit quelques reproches à ce Préteur d'avoir entrepris une affaire de cette conféquence, fans fon autorité, & lui commanda de congédier fon armée, & de ne point troubler une paix qu'if avoit établie pour le bien de toute la Gréce. Au refte il ordonna aux Meffeniens de rappeller leurs exilés, & de fe réünir avec le refte des Achéens. Que s'ils avoient des raifons de ne lepas faire, ou des précautions à prendre pour l'avenir, ils vinffent le trouver à Corinthe, pour les lui communiquer. Mais il fomma Diophanes de convoquer fur le champ les Achéens. Quintius vint à cette Affemblée ; & s'étant Les Ro- plaint de la fraude dont les Achéens. mains reti- avoient ufé pour s'emparer de Zacyndes mains des the, il demanda que cette Isle fut reftituée aux Romains. Elle avoit apparta rent Zacynthe Achéens. , nu à Philippe Roi de Macédoine: mais pyles. Diophanes oppofoit à Quintius • tantôt des excufes, tantôt les droits. que fa Nation avoit fur Zacynthe.. Quelques-uns des Achéens au contraire déclaroient que dès le commencement, ils avoient défapprouvé ce marché, & qu'actuellement ils blâmoient l'opiniâtreté de leur Preteur; fi bien que par leur confeil, la décision de cette affaire fut entierement remise à la difcretion de Quintius. Ce Général étoit rude & facheux à l'égard de ceux qui lui tenoient tête: mais il n'y avoit point d'homme plus facile & plus traitable, quand on lui cédoit. Ainfi prenant un air plus doux, & un ton de voix plus médiocre : » Si je croyois, dit-il, que la poffeffion » de cette Ifle fut avantageufe aux » Achéens, je ferois le premier à con»feiller au Senat & au Peuple Ro-. main de la leur abandonner. Mais il > en eft de vous comme de la tortuë: » lorsqu'elle se tient clofe & couverte » dans fon écaille, elle eft invulnerable. » à tous les coups qu'on peut lui por-. »ter. Mais fi elle laiffe paroître quel-. » qu'une de fes parties au-dehors, el»le devient auffi-tôt la proye de l'en» nemi. De la même façon, défendus Eon Life né. de 'y & it. un je ion MIX on Ro is il uế: erte able por. uel el en ndus de tous côtés par la mer, que nefe. Mais dès lippe. Lorfque le Conful partit pour aller Naupacte, le Roi Philippe, lui demanda fi, tandis qu'il feroit occupé à ce Siége, il vouloit lui permettre de reprendre les Villes qui avoient quitté le parti des Romains: & avec fon confentement, il marcha avec fes troupes contre Démétriade, étant bien informé Démétriade de la confternation qui y regnoit alors. fe rend à PhiLes habitans fe voyant abandonnés d'Antiochus, fans aucune efperance d'être fecourus par les Etoliens tendoient de jour à autre l'arrivée de Philippe leur ennemi, ou celle du Conful, dont ils avoient encore plus fujet de redouter la colere. Antiochus n'y avoit laiffé que très-peu de foldats en Garnison. Il est vrai qu'après la ba Dy at |