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fa vie, étant paffé d'Afie en Euro- « pe pour faire la guerre au peuple Ro- «< main, ce qu'il a fait de plus mémo- « rable pendant tout fon quartier d'hi- « ver, c'eft qu'aveuglé par une paffion a indigne de fon rang, il a époufé la « fille d'un fimple particulier affez obf-« cur même parmi fes compatriotes: <<< & aujourd'hui enivré des plaisirs de « l'amour,du vin & de la bonne chere, «< il nous préfente la bataille en for- « tant des bras de fa nouvelle épouse. « Sa principale reffource eft dans les «e Etoliens les plus vains & les plus ingrats de tous les hommes, comme « vous l'avez éprouvé les premiers, «‹ & comme l'éprouve à fon tour An- « tiochus. Car ils ne lui ont fourni « qu'un très-petit nombre de foldats; « encore n'a-t'il pû les retenir dans se fon camp. D'ailleurs ils ne font ja- „ mais d'accord entr'eux : & après « avoir demandé la commiffion de dé- « fendre le territoire d'Hipate & celui « d'Heraclée, abandonnant l'un & l'au- « tre, ils fe font réfugiés les uns fur « les fommets des montagnes, & les « autres dans les murs d'Heraclée. CC Pour Antiochus, avoüant qu'il n'ofe, « je ne dis pas nous combattre en plai- «

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»ne, mais feulement fe camper à notre » vûë, il a laiffé là tout le païs qu'il » avoit devant lui, & qu'il fe vantoit » de nous avoir enlevé à nous & à » Philippe, pour fe pofter, non pas » comme les Lacédémoniens, à l'en»trée des montagnes, mais pour s'en» foncer dans le milieu, & s'y ca» cher entre des rochers. Témoigne»roit-il davantage la frayeur dont »il eft atteint, s'il s'étoit enfermé » dans les murailles de quelque Ville? » Mais ces défilés & ces fommets » ne garantiront ni Antiochus, ni les » Etoliens de nos coups. J'ai pris » de bonne heure toutes les précau

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tions néceffaires, pour n'oppofer » à votre valeur que les ennemis mê»mes. Et mettez-vous bien dans l'ef»prit que vous ne combattrez pas » feulement pour la liberté de la Gre»ce (quoique ce fût pour vous un » affez grand honneur de la déli»vrer aujourd'hui du joug d'Antio» chus & des Etoliens, comme nos prédéceffeurs l'ont affranchie de ce» lui de Philippe) & que le fruit de » votre victoire ne fera pas borné au » butin que vous trouverez dans le » camp d'Antiochus; mais que vous >> difpoferez

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difpoferez encore du riche & pom- «
peux appareil qu'il attend d'Ephefe «<
de jour en jour; & que vous allez «
ouvrir au peuple Romain le chemin «
de l'Afie, de la Syrie, & de tous ces «
Royaumes opulens qui voyent lever «
le Soleil. Que s'en faudra - t'il en- ce
fuite que notre Empire ne s'étende «
depuis le détroit de Gades jufqu'à «
la Mer rouge, enforte qu'il n'aura «
plus d'autres bornes que l'Ocean.ce
qui embraffe toute la terre, & que.«
tout le genre humain ne reconnoîtra «
point d'autres maîtres que les Ro- «
mains, après les Dieux? Dans la «
vûë, de ces récompenfes feules di- «
gnes de vous, préparez vos coura-.c
ges & vos armes, & vous difpofez.<<<
à combattre les ennemis dès demain. «

Combat des › Thermopyles.

Après avoir ainfi parlé aux foldats il leur ordonna de mettre leurs armes en état, de manger & de dormir, Dès que le jour parut, il leur donna le fignal, & les rangea en bataille,donnant fort peu de front à fon avant-garde, fuivant la nature du lieu. Antiochus en fit autant dès qu'il vit paroître les enfeignes des Romains. Il plaça au premier rang une partie de fes foldats Tome II,

C

:

armés à la legere, * les Macedoniens armés de Sariffes en qui confiftoient fes principales forces, autour de fes retranchemens pour les garder. Il mit à leur gauche fes gens de trait, fes archers & fes frondeurs vers le pied de la montagne, afin que d'un lieu plus élevé, ils batiffent les flancs des Romains, qui fe trouveroient exposés à leurs coups à leur droite, à l'endroit où fes tranchées & autres fortifications aboutiffoient à des marais bourbeux & à des gouffres inacceffibles jufqu'à la mer, fes éléphans avec l'efcorte ordinaire, & derriere eux fa cavalerie: puis à quelque diftance, tout le refte de fes troupes, qui formoient un fecond corps de bataille. D'abord les Macédoniens placés devant & autour des ouvrages, foutenoient facilement les Romains qui faifoient toute forte d'efforts pour les enfoncer de quelque côté ; d'autant plus qu'ils étoient fe condés fort à propos par ceux qui d'enhaut, faifoient pleuvoir fur les ennemis avec leurs frondes, une grêle de

* Ces Macédoniens defcendans ou les fuccef. n'étoient à proprement feurs de ceux qui avoient parler que des Syriens, fait la guerre fous Alexanmais il les appelle ainfi, dre, & depuis fous Sc→ parce qu'ils étoient les leucus.

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Méches, de boulets de plomb, & de ja-
velots, Mais enfuite fe voyant preffés
d'un grand nombre de Romains qui
s'avançoient toujours, & aufquels ils
ne pouvoient plus réfifter, ils rentre-
rent en dedans de leurs retranchemens;
& de leur rempart qu'ils avoient alors
devant eux, ils en formoient un fe-
cond avec leurs lances qu'ils presen-
toient aux Romains. Car comme il
étoit d'une médiocre hauteur, ils paf-
foient leurs longues picques pardef-
fus, & repouffoient aifément l'enne-
mi, fur qui il ne laiffoit pas de leur
donner un grand avantage. Plufieurs
Romains pour s'être avancés avec
trop de témérité, furent percés de
coups & ou le Conful auroit aban-
donné cette entreprise, ou il auroit
perdu beaucoup de monde, fi M. Por-
cius Caton, après avoir chaffé les
Etoliens de deffus la cime appellée Cal-
lidrome, & en avoir tué la plus grande
partie qu'il avoit trouvés endormis,
ne fe fût montré avec fa troupe fur la
partie de la colline qui commandoit
le camp des ennemis. Flaccus n'eut
pas
le même fuccès contre ceux des
Etoliens qui gardoient Rhodontie &
Tichionte. Car il fut obligé de fe re-

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