& rendu la liberté aux Grecs. Que Philippe prit aussi le stile & le ton Reponfe de d'acculateur , pour éviter celui d'ac- accusations cusé, & commença par se plaindre lui- des autres Peuples. même » que les Theffaliens avoient » attaqué & pris de force la Ville de » Menelaïde dans la Dolopie, qui avoit » fait partie de ses Etats. Que les mê mes Theffalicns, conjointement avec » les Perrhebiens , fui avoient aufli en» levé celle de Petra dans la Pierie. » Qu'à l'égard de Xinies , qui fans • contredit étoit de la dépendance des » Etoliens , eux-mêmes la lui avoient » cédée; & que c'étoit sans aucun titre » & fans aucun droit que les Theffa» liens s'étoient mis en poffeffion de » Paracheloide qui avoit été comprise » dans l’Athamanie. Qu'on l'accusoit d'avoir dreffé des embûches à des » Ambaffadeurs , & d'avoir détruit le » commerce de certains Ports, pour le » transporter dans d'autres. Mais qu'il » étoit ridicule de le rendre responsable » de l'inconftance des Négocians & » des Nautonniers , quand ils abandon » noient une Ville pour aller commer» cer dans une autre. Que le premier de »ces reproches n'étoit pas mieux fondé » que l'autre, ni moins démenti par son » caractere & ses mæurs. Que depuis » un grand nombre d'années ses enne» mis ne cessoient d'envoyer des Am baffadeurs pour l'accufer tantôt deo 1 pour le plaindre vant les Généraux Romains ; tantôt* à Rome dans le Sénat même. Pouvoient-ils prouver qu'il en eật jamais infuhé aucun même de parole? Qu'ils de avançoient qu'un jour il avoit voulu ic furprendre ceux qui alloient trouver» Quintius , sans dire de quelle manieTe , ini ce qui leur-étoit arrivé. Qu'on« voyoit bien que c'étoit-là le langages de ceux qui cherchent des prétexresce n'en ayant points de raisons légitimes. Que les Theffafiens, comme lenyvrés du doux poime fon d'une liberté qu'ils avoient fire tong-tems desirée , abusoient infolem-te ament & fans garder aucune mesuress de fa borité & de l'indulgende du Peurre ple Romain. Qu'en cela its ressembloient à ces esclaves qui employent* les premiers momens d'une liberté « obtenuë contre leur esperance, à exercer leur langue aux dépens des leurs Maîtres. Enfuite emporté par un mouvement d'indignation, il a-re goûtà qu'il se trouveroit encore dese jours où * le Soleil feroit éclater face lumiere, » Ces dernieres paroles ayant Faços de parler enigmatique , par où il veut fai enviendre que la puissance des Rois n'étoit pas tellement abattuë qu'elle ne pûr-te retevet. mais pat été prises pour des menaces , non-felte doient la restitution, étoient dans le dispenser de les rendre : mais qu'en » cela ils feroient une injustice mani. > feste à un ami utile & fidéle , pour obliger des Alliés ingrats , & qui n'é» toient pas en état de leur rendre auw cun service. Car que de tous les bien» faits , la liberté étoit celui qui étoit w le plutôt oublié , furtout par des » Peuples qui en perdroient tout le » fruit , par le mauvais usage qu'ils en Jugement »feroient. » Les Arbitres ayant entendes Commif- du toutes les parties, déciderent » Que » le Roi retireroit les Garnisons des me. Villes dont on a parlé, & se renfer- « meroit dans les anciennes bornes de a la Macédoine." A l'égard des autres co injures qu'ils se plaignoient réciproquement d'avoir reçūës, les Comics missaires déclarerent qu'ils auroient ce foin de faire un réglement qui pất có fatisfaire le Roi & les autres Nations intereffées. » Philippe extrêmement irrité de ce jugement, suivit les Commissaires à Thessalonique , où ils fe transporterent pour y examiner le different qu'avoient fait naître les Villes de Thrace. La les députés d'Eumenes repres Plaintes senterent « que que si l'intention des Ro- r d'Eumene mains étoit qu'Enus & Maronée « lippe , suivies jouissent en effet de la liberté qu'ils « de celles des leur avoient donnée de parole, ils se contenteroient de les avertir , qu'ils o devoient empêcher qu'un autre n'Ô-ce. tât à ces deux Villes le fruit de leur ce bienfait. Mais que s'ils ne prenoient « pas un intérêt fi sensible aux Villes de Thrace , il n'étoit pas juste qu'ils ca abandonnaffent ces deux Places qui a avoient été poffedées par Antiochus, u à la cupidité de Philippe , plûtôt que e de les accorder à Eumenes pour ré- « compenle' ou des services que fon s6 contre Phi |