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pas, par le même chemin. Les Athamanes commencerent par les fuivre de loin, fans trop les preffer. Mais quand les Etoliens les eurent joints, il leur laifferent le foin de pourfuivre les Macedoniens en queue. Pour eux ils fe répandirent à droit & à gauche, pour les attaquer par les flancs. Quelquesuns même passant par des fentiers qui leur étoient connus, & qui abregeoient le chemin, les devancerent, & leur fermerent les paffages: & ils mirent les Macedoniens dans un tel defordre que changeant leur marche en une fuite précipitée, il pafferent la* Riviere, laiffant au pouvoir des ennemis un grand nombre de leurs Soldats, & une grande partie de leurs armes. Les ennemis cefferent alors de les pourfuivre; enforte qu'ils revinrent à Gomphes en toute fûreté & de-là rentrerent dans la Macedoine. Les Athamanes & les Etoliens coururent auffi-tôt à Etopie, pour opprimer Zenon & fes mille Macedoniens. Ceux-ci ne comptant pas affez fur la bonté de la Place, fe réfugierent fur une hauteur escarpée dans to ut fon circuit. Mais les Athamanes

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*Tite-Live auroit dû ce femble, nommer cette Riviere.

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ne

ayant découvert les fentiers qui y conduifoient, les en délogerent bien vîte; & comme ils s'étoient difperfés parmi des rochers de difficile accès, dans des routes qui leur étant inconnues pouvoient faciliter leur évasion, la plûpart furent pris ou tués, ou pour éviter les ennemis, fe précipiterent dans des abîmes où ils ne périrent pas moins. Zenon avec un très-petit nombre fe retira auprès du Roi. Le lendemain il y eut une * tréve pour enterrer les

morts.

Amynander ayant recouvré fon Royaume, envoya des Ambaffadeurs à Rome au Senat, & dans l'Afie, aux deux Scipions qui s'étoient arrêtés à Ephese pour s'y repofer, après la défaite d'Antiochus. Il demandoit la paix, & s'excufoit d'avoir employé les armes des Etoliens, pour rentrer en poffeffion de fes Etats. Mais furtout il fe plaignoit des injuftices de Philippe. Les Les Etoliens Etoliens au fortir de l'Athamanie, s'emparent marcherent contre les Amphilochiens chie & de qui rentrerent fous leur domination, plufieurs aula plupart volontairement; car autre tres Places.

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* Avec qui fe fit cette tréve, fi tous les Macédoniens avoient été tués ou pris, ou étoient retournés en Macédoine ?

d'Amphilo

fois ils avoient été dans leur dépen dance. De-là ils pafferent dans l'Aperantie qu'ils réduifirent avec la même facilité. Les Dolopes qui n'avoient jamais reconnu la puiffance des Etoliens, mais qui étoient alors foumis à Philippe, coururent d'abord aux armes. Mais quand ils eurent appris que les Etoliens avoient réduit les Amphilochiens & que Philippe avoit été

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battu & chaffé de l'Athamanie

,

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ils

quitterent auffi fon parti pour embraffer celui des Etoliens. Ces Peuples, par la réduction des Nations dont je viens de parler, croyoient avoir élevé autour d'eux des remparts qui les mettroient à couvert des entreprises de Philippe, lorfqu'ils apprirent que les Romains avoient vaincu Antiochus dans l'Afie. Et quelques jours après les Ambaffadeurs qu'ils avoient envoyés à Rome, revinrent fans rapporter la paix qu'ils étoient allés demander, & leur apprirent que le Conful Fulvius avoit déja paffé la mer avec fon armée. Effrayés de ces nouvelles, ils envoyerent à Rome de nou→ veaux Ambaffadeurs qu'ils choifirent parmi les premiers de leur Nation, après avoir engagé les Rhodiens & les

Fulvius entre

Atheniens à y joindre les leurs. Ils efperoient que l'autorité de ces deux Républiques feroit agréer au Sénat les prieres qu'il avoit rejettées la premiere fois. C'étoit-là leur derniere reffource: mais ils l'employerent trop tard, ayant attendu à prendre des précautions pour éviter la Guerre, que l'ennemi fut à leurs portes. En effet, Fulvius ayant Le Conful abordé à Apollonie délibéroit avec les dans l'Epire. Principaux des Epirotes par quel côté il entameroit la Guerre. Ils lui confeilloient de commencer par le Siége d'Ambracie, qui pour lors s'étoit donnée aux Etoliens. «Car, difoient-ils,<«<< ou les Etoliens viendront pour fe- « courir cette Ville, & alors il vous fe- « ra aifé de les combattre dans les plai- « nes d'alentour: où ils n'oferont fea prefenter, & en ce cas vous prendrez «< facilement la Place, ayant autour de d vous, & pour ainfi dire fous votre « main, le bois & tous les matériaux «<< neceffaires, par , par le moyen de la Ri-<< viere d'Arethon qui vous les appor-« tera jufqu'au pied des murailles ; & « d'ailleurs la faifon eft favorable à de pareilles entreprises. » Ces raifons perfuaderent à Fulvius de traverfer l'Epire pour aller à Ambracie.

11 affiége

tenante Etoliens.

Mais quand il approcha des murail→ Ambracie Les le Siége de cette Place lui parut. Ville appar- " aux devoir être & long & difficile. Ambracie est située au pied d'une colline extrêmement roide & efcarpée, que les habitans nomment Perrhante. Du côté de la campagne & de la riviere elle regarde l'Occident; & la Citadelle bâtie fur la hauteur, eft tournée vers l'Orient. L'Arethon vient de l'Acarna nie, & va se jetter dans le Golphe prochain, à qui la Ville a donné le nom d'Ambracien. Et outre qu'elle eft dé-fenduë d'un côté par la riviere, & de. l'autre par la montagne, elle eft encore entourée d'un mur très-folide qui a plus de trois milles de circuit. Fulvius pofta du côté de la plaine deux corps de troupes affez voifins l'un de l'autre, & éleva un Fort vis-à-vis de la Citadelle entourant & joignant le tout par le moyen d'un foffé & d'une paliffade , pour empêcher les affiégés de fortir de la Ville, & fermer le paffage aux fecours qui leur pourroient venir de dehors. Au bruit du Siége d'Ambracie, les Etoliens s'étoient déja affemblés à Strate où Nicandre leur Préteur les avoit appellés. Leur premier: deffein avoit été d'aller au fecours des

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