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5. Les sources

perdues.

6. Conclusion.

A côté des textes dont on retrouve ainsi les sources, combien d'autres où, rien de saillant ne venant aider la mémoire ou les recherches, on n'est même pas vaguement averti de prendre garde. Il en est aussi parfois où, sans qu'on puisse dire où l'auteur s'est approvisionné, la certitude est acquise à priori qu'on est en présence d'une dérivation quelconque. Par exemple, qui ne reconnaîtrait, de prime abord, un morceau de littérature apocryphe -- perdu probablement, ou, du moins, inédit - à la base de cette Contestatio dominicale du Sacramentaire de Bobbio (Migne, P. L., tom. 72, col. 559.)?

Item Contestatio Dominicalis. Vere dignum et justum est, omnipotens verbum veritatis et lumen claritatis. Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonae voluntatis, die, in qua natus est Dominus. Die sancto Dominico baptismum introivit. Die sancto Dominico resurrexit Dominus. Die sancto Dominico fecit mirabilia in Cana Galileae, aquas in vina convertit. Die sancto Dominico de quinque panibus et duobus piscibus quinque millia hominum pavit. Die sancto Dominico siccatum est mare ante populum Moysis. Die sancto Dominico ordinatus est Petrus secundum (sic) Apostolus in Novo Testamento. Die sancto Dominico mare pedibus ambulavit. Die sancto Dominico respexit in terra Babylonis, et vidit tres civitates ardentes, una Babilla, secunda Babylonis, tertia Landoglado. Babilla cedunt pedes peccatorum; Babylonis cedunt pedes fornicatorum; Landoglado cedunt qui contradicunt verbo Domini. Ibi sonat ossa morigena peccatorum (Mabillon propose de lire os Amorrhaei, genas peccatorum), et linguas aridas. Omnia quaecumque voluit Dominus fecit in caelo et in terra, in mari et in abyssis. Descendit ad infernum et exinde tulit Adam, et direxit eum in paradisum, et restituit eum una cum patriarchis. Merito tibi, Domine, omnis terra adorat te et confitetur. S. S. S.

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N'allons pas plus loin. Si toute la littérature des Contestationes et des Préfaces eucharistiques ne sort pas suspecte de cet examen - ce qui serait excessif, — du moins perd-on pied de plus en plus, s'il s'agit d'attribuer à l'Illatio mozarabe la priorité sur le Te Deum. Ce n'est donc pas encore par cette voie non plus qu'on peut espérer rencontrer la solution.

Il y a d'autres cas, et, en dépit des constatations précédentes, ces cas sont peutêtre les plus nombreux, du moins pour les Préfaces léoniennes, gélasiennes et grégoriennes, il y a, dis-je, d'autres cas où, quand bien même les formules n'auraient rien d'emprunté, je récuserais encore le témoignage qu'on pourrait éventuellement leur demander.

Je le récuserais non seulement en raison de l'impossibilité d'en établir la date avec certitude, mais encore en raison de la diplomatique spéciale, si je puis ainsi dire, de toutes ces formules.

C'est ici la vraie question, et tout ce qui a été plus ou moins prouvé jusqu'ici n'avait qu'un but, c'était de déblayer les abords de cette question. Nous voici donc maintenant au cœur du sujet, c'est à dire au moment où, tous les éléments réductibles du problème étant éliminés ou simplifiés, nous nous trouvons, par la force des choses, en face de la solution. Je vais essayer de dégager cette solution.

S. S. I, I.

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II.

LES RELATIONS LITTÉRAIRES, LES TEXTES GRECS

ET LES TITRES

DU

TE DEUM

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