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siècle, le christianisme fut porté dans l'occident de l'Afrique, dont Carthage était une des capitales, puis en Gaule, à Lyon, à Vienne, à Paris, dans la Germanie romaine, en Espagne, en Angleterre, à Édesse en Mésopotamie, en Perse, en Bactriane, chez les Parthes, et dans l'Inde. Dans le Ie siècle, l'Église chrétienne s'accrut, non-seulement dans tous les pays qui viennent d'être nommés, surtout en Gaule et dans la Germanie romaine, où déjà il y avait des évêques à Cologne et à Trèves, mais elle s'étendit aussi en Arménie, en Mauritanie et en Numidie.

Toutes les traditions sur l'extension du christianisme dans ces temps sont courtes et incomplètes, et l'on ne peut déterminer avec exactitude le nombre de ses confesseurs; mais il divisait en deux parties l'empire romain, et, si, au commencement du ive siècle, c'étaient les chrétiens qui, de beaucoup, formaient le plus petit nombre, leur union fraternelle, l'ardeur de leur zèle et leur valeur morale, leur assurèrent la supériorité.

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Le clergé

Le besoin de supérieurs existe dans les rapports naturels de toute société, et ce besoin était d'autant plus pressant et important en vue du but que se proposait la société chrétienne. Les directeurs de l'Église, au commencement, furent choisis soit par les apôtres, soit par les communautés, pour inspecter le culte, la doctrine et les mœurs; ils furent pour la plupart aussi chargés de l'enseignement. Ils s'appelaient prêtres (anciens), ou évêques (inspecteurs); au commencement ils étaient entièrement égaux

en considération malgré les différences de noms; l'un d'eux avait seulement la direction des affaires ou la présidence, et insensiblement on lui réserva comme une prérogative le titre d'évêque. De plus, il y avait, déjà du temps des apôtres, des diacres (serviteurs1) et des diaconesses, qui devaient prendre soin des pauvres et des malades. Plus tard cependant, ils furent chargés des affaires du culte et quelquefois de la prédication.

Ces fonctionnaires ecclésiastiques ne constituaient, au commencement, aucun état particulier, aucune caste sacerdotale. Les rapports réciproques de tous les membres de la communauté étaient plutôt, dans l'origine, entièrement démocratiques; il n'en était aucun qui eût une prérogative sur un autre, tous avaient part aux délibérations communes, et, dans les premiers temps, chacun prenait la parole dans les assemblées lorsqu'il s'y sentait appelé; mais lorsque l'Église chrétienne se fut plus étendue et qu'elle eut commencé à faire connaître le but qu'elle se proposait, on appliqua les notions juives et païennes sur le sacerdoce aux fonctionnaires de l'Église chrétienne; et la doctrine de la sainte Cène, considérée comme un vrai sacrifice, y contribua plus tard encore davantage. Dès lors, on considéra d'autant plus les employés de l'Eglise comme un état particulier et supérieur, et comme établis de Dieu même, ayant la fonction de médiateurs entre le Christ et la communauté; on les nomma clergé ou clercs, comme consacrés à Dieu ou étant la propriété de Dieu, tandis que les autres membres de la communauté étaient appelés laïcs (le peuple).

Cette notion d'un sacerdoce chrétien apparut déjà dans le re siècle, durant lequel les conducteurs des commu

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1 Act. vi, 1-6. 1 Tim. II, 8, 12.

* Rom. XVI, 1.

nautés commencerent a considérer l'autorité qu'ils avaient recue comme fondée sur un droit divin. - Tel fut le premier endement le a hiérarchie. Mais les communautés conservérent encore, ians cette periode, leurs droits originaires, et les vees les consuiterent dans les choses importantes : les clésiastiques lemeurèrent aussi, en égard à leur entretien, dependants les membres de la communaute, qui, pour la plupart. leur faisaient des dons volontaires; cependant on herena le pins à procurer au clergé, des revenus ixes, et l'on commença surtout à mettre en pratique l'usage le a dime, comme on le faisait chez les juifs.

Avee l'idée d'un doctoral special et d'un sacerdoce chrétien, se développèrent aussi, dans ce sacerdoce même, des différences de fonctions et de rang; l'évêque devient le premier président de la communauté, il obtient la primanté de rang sur les prètres, il délibère le premier, et reçoit aussi bientôt d'autres prérogatives et d'autres distinctions; les titres honoritiques de heryer, d'apòtre, de grand prètre, de pape (père), de saint père et d'autres, sont déjà donnés alors fréquemment aux évêques; leur considération s'accroit avec la grandeur de leurs communautés, et avec le nombre des fonctionnaires ecclésiastiques soumis à leur inspection. Déjà, au tre siècle, il y avait des communautés où étaient établis 20 ou 30 prêtres et proportionnellement autant de diacres; au шe siècle, on adjoignit à ces derniers, dans les grandes communautés, des sousdiacres, et dans le même temps, on confia le service inférieur de l'Église à des personnes particulières, qui d'abord n'appartenaient pas au clergé, mais avec lesquelles se forma plus tard un clergé inférieur ou un demi-clergé; ces serviteurs en sous-ordre étaient, dans l'Église: les lecteurs, pour lire et garder les saints livres, les exorcistes

qui prononçaient la formule de conjuration (§ 20), les acolytes qui accompagnaient les ecclésiastiques, pour s'acquitter dans les cérémonies des services inférieurs, et enfin les portiers'.

Au commencement, les chefs des diverses communautés étaient indépendants les uns des autres et égaux en droit. Mais il était naturel qu'une Église établie par une plus ancienne, demeurât en liaison avec elle comme avec l'Église mère, et se laissat conduire par ses directions; que les communautés fondées par les apôtres ou par leurs disciples, ou dont les évêques jouissaient d'une haute réputation, que les chefs des communautés dans les grandes villes, soit à cause de leur importance et du plus haut degré de culture qui les distinguait d'ordinaire, obtinssent une grande influence. Ce furent là des rapports naturels de liaison et de dépendance, qui trouvèrent dès le commencement du Ie siècle, dans les synodes surtout, leur expression et leur appui, et, plus tard, lorsque le christianisme eut été reconnu par l'État dans l'empire romain, ils furent plus complétement organisés et plus solidement établis sur le modèle de la constitution civile.

Ainsi prit naissance, dans l'Église, le régime diocésain et métropolitain, qui, sans aucune organisation légale, se trouva déjà constitué à la fin de cette période. Les chefs naturels des provinces ecclésiastiques étaient les évêques des grandes villes de province, les métropolitains, qui, d'une part, avaient travaillé à établir une telle organisation, et qui, de l'autre, acquéraient ainsi une position qui augmentait en importance. Ils assemblaient et dirigeaient les synodes provinciaux, et avaient la charge de confirmer et de consacrer les évêques de province. Parmi ces mé

'Janitores.

THE DASHTE VEL Paesume, fren: es pis zenarques, auss rongienne que Jerusaien et fut pas reje Ve de ses cenores. Mas Tevêque of home, euant à la e de pius importame, de k plus grande de la seus communaue apostolique de leiden, avar sur les autres medure occidemars une pregarve C'uomear, aus que sepse neanmoms in fussen formelemen, sonmutz des eveques meme des autres pays, præent pour jui ve # cousidération et faisaient cas de son suffrage. La majesté de Rome doncicatrice du monde, la persuasion que a tradition apostolique flesai surt out conservée pare cons FÉglise romaine, favorisaient son beration. Mais elle reposzit encore sur Faven fait, en toute liberté, qu'il était sosoré, comme le premier extre ses ega; et les tentatives des évêques romains pour s'attribuer la prépondérance, et pour vouloir décider des questions contestées, étaient souvent encore, dans cette période, repoussées par les autres, avec étonnement et sévérité.

1. Au sace doce, au ministère du prêtre, appartient essentiellement * fait qu'il est regardé course un état plus particulièrement élevé en e qu'il offre le sacrifice, et opère la médiation entre Dieu et les hommes; d'après cela, dans les Églises protestantes, il n'y a pas de prêtre, puisqu'elles manquent des deux conditions que cet état suppose, et selon Ecriture, dans le royaume de Dieu, tous les chrétiens sont appelés au sacerdoce, tous doivent former une race sacerdotale.

2. Par hiérarchie (gree: domination des prêtres), on comprend principalement la domination sur une communauté religieuse de l'ecclésiastique ou du prêtre, qui jouit d'une influence temporelle ou qui, plus exactement, a empiété sur le domaine des affaires civiles, et qui exorce une certaine prépondérance à cet égard; mais, dans le sens le plus étroit, on comprend sous ce mot l'union dans l'état de prêtre de Is domination ecclésiastique et de la domination mondaine, comme elle a lieu maintenant, par exemple, dans les États de l'Église.

1 Pierre n, 9; v, 3.

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