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nombre, le Messie était envisagé en même temps comme un roi temporel et comme devant les délivrer de leurs misères terrestres.

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Naissance et vie de Jésus. Jean Baptiste

Suivant la promesse du prophète ', le Sauveur naquit à Bethleem, dans la Judée, de la vierge Marie, de la famille de David ". Le huitième jour, auquel il devait être circoncis, il fut nommé Jésus, nom qui signifie Sauveur ou qui rend heureux, nom, à la vérité, déjà en usage, mais qui, dans un sens plus élevé, devait annoncer la grandeur de sa vocation. Glorifié déjà à sa naissance3, et bientôt visité et adoré par trois sages de l'Orient, il devint l'objet des soupçons et des persécutions du roi Hérode. Pour y échapper, Joseph et Marie s'enfuirent avec Jésus en Égypte, contrée voisine 6. Peu de temps après, le roi Hérode mourut, mais ils ne voulurent point retourner à Bethleem, et se retirèrent à Nazareth en Galilée ". C'est dans cette contrée, richement bénie et distinguée par les beautés de la nature et par ces contrastes qui élèvent l'âme, que grandit Jésus, appelé aussi pour cela Nazaréen ou Galiléen. Comme les Évangiles sont seulement destinés à nous montrer, par la vie de Jésus, qu'il est le Christ, le Fils du Dieu vivant, que les prophéties furent accomplies en lui, et à nous faire connaître ses enseignements et ses œuvres miséricordieuses; comme ils devaient, en outre, nous rappeler et nous révéler, dans son ensemble, la parole sortie de la bouche de Jé

• Matth.

'Michée v, 1. Matth. II, 1. Luc II. 3 Luc II, 21. 1, 21. Luc II, 8-20. Matth. II, 13, 15. 7 Matth. II, 19-23.

sus, rien ne nous a été conservé de toute sa vie jusqu'à l'âge de 30 ans, si ce n'est qu'il était à 12 ans à Jérusalem, à la fête de Pâques, avec Marie, et avec Joseph son père adoptif, et que là, par son esprit religieux, par ses questions pleines de sens et par ses réponses, où respiraient à la fois l'intelligence et la piété, il excitait l'admiration et remplissait le cœur de sa mère des plus hautes espérances'. Mais ce trait nous fait pénétrer profondément dans les dispositions intérieures et le développement religieux de Jésus; il nous permet de conclure que, déjà de bonne heure, toutes ses méditations et tous ses efforts se dirigeaient sur Dieu et sur sa connaissance, et que, déjà alors, il avait le sentiment de ses rapports intimes avec son Père céleste.

Avant que Jésus eùt commencé son œuvre, Jean Baptiste, fils du sacrificateur Zacharie et d'Élisabeth2, prêchait la repentance, la venue du Messie et l'approche du règne de Dieu. Il baptisait ceux qui recevaient sa parole dans leurs cœurs, et qui, par le repentir, l'amendement, la sanctification, aspiraient à se rendre dignes du royaume du ciel. C'est pour cela qu'on lui donna le nom de Baptiste 3. Jésus alla au-devant de lui, en s'abaissant lui-même, se mettant au niveau de ses frères dans tout ce qui était purement humain, et se laissa baptiser par lui. Dans cette circonstance, Jean donna la preuve de son humilité, ainsi que des hautes destinées de Jésus, et Christ fut glorifié comme le Fils de Dieu. Ainsi le baptême de Jésus devint une consécration symbolique du ministère qu'il devait remplir comme Messie.

Luc 1, 5-27, 39-80. 3 Matth. II, 1-12.
Matth. II, 13-17. Marc

'Luc II, 41-52.

Marc 1, 2-8. Luc II, 1-18. Jean 1, 19-36. 1, 9-11. Luc III, 21-22.

Sésére are an arm-meme. Jean censerait onversement, e é me namere pren nege, les vices de son temps. 2 acresia même ses raperies F1 20 e Hérode Antigas, qui e li mettre en prison, uit glas tard transfer la tete 1. Ses disciples, en parte, se toarnèrent veri Jésus, en partie. Semerent me societe pil, dans les premiers temps, de se montra print ennemie des chrétiens dans ses rapports are an *, mais ça, pis tari, fit opposée an jadaise ecame an diristanisme. I y a encore maintenant, en Perse, un reste de cette association, sous le nom de disciples de saint Jean, de Nanoréens, de Mandéens ou de Zabiens, qui le considèrent comme le rédempteur, qui renouvellent chaque année le baptême comme un acte de consécration, et qui pratiquent des ablutions journalières.

1. Joseph et Marie appartenaient, à ce qu'il paraît, à la portion la moins aisée de la classe moyenne, mais il serait inexact de se les représenter comme pauvres ou dans le besoin; il en est de même pour les relations extérieures de Jésus.

2. Les mages formaient, chez les Médes, les Perses et les Chaldéens, une secte particulière; ils étaient les gardiens des mœurs et les savants du peuple; ils pratiquaient aussi l'art de deviner et celui de la magie; mais, en Orient, l'astronomie et l'astrologie étaient la partie principale de la science. Sous la domination romaine, on donnait surtout le nom de mages aux astrologues, aux devins, aux jongleurs de l'Asie, qui jouissaient aussi d'une grande considération comme chirurgiens et comme interprètes des songes. Maintenant, comme l'expression d'Orient désigne surtout un pays situé à l'orient de la Palestine, dans lequel on ne comprend pas nécessairement l'Arabie et la Perse, on ne peut rien dire de précis sur les mages dont il est question et sur le pays d'où ils étaient originaires; mais la tradition de l'Église croyait glorifier encore plus la première enfance de Jésus en faisant de ces

Luc 1, 19, 20. Marc vi, 17-29. Matth. xiv, 3, 12. 24, 25; XIX, 1-7. * Act. VIII, 9; XIII, 6-8.

■ Act. XVIII,

sages (d'après Matth. II, 11; Ps. LXX3, 10; Es. £x. ш, 10) des rois qui s'appelaient Gaspard, Melchior et Balthasar.

3. Machorus est le nom de la forteresse qui était située à l'orient du Jourdain, dans la tribu de Ruben, et où Jean fut détenu et décapité.

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Jésus-Christ, Sauveur du monde

Jésus commença son ministère de salut à l'âge de 30 ans, comme le prescrivaient la loi et l'usage pour les docteurs juifs. Présenter de nouveau l'humanité dans toute sa pureté, c'était réaliser en lui le type, l'idéal de l'homme parfait; aussi est-il appelé pour cela Fils de l'homme. Mais la plénitude de la divinité habitait aussi en lui, en tant que Fils de Dieu, participant à ce qui appartient au Père. Par lui un nouvel esprit devait animer le corps social, l'humanité devait naître de nouveau par le SaintEsprit; comme le soleil répand partout la lumière, la chaleur et la vie, son esprit et son exemple devaient peu à peu se communiquer à tous les hommes, en parlant à leur cœur, en les éclairant, en les rendant heureux.

Aussi l'œuvre de notre rédemption repose-t-elle principalement sur l'influence attachée à sa haute personnalité.

C'est surtout par le saint modèle qu'il nous présente, par ses enseignements, par ses miracles, par des souffrances et une mort qu'il n'a point méritées, que s'opère l'œuvre de Jésus.

Sa vie sans tache apparaît à notre âme comme un miroir pur, nous exhortant au repentir et à la sanctification; il n'est aucune situation, aucune des circonstances

de cette vie aux formes si variées, où le Christ ne nous procure conseil, consolation, courage, et où lui, qui a été tenté comme nous, sans commettre de péché, n'abaisse, dans chaque tentation, son regard vers notre âme, et ne nous remplisse de force et de confiance en la victoire.

Il enseignait avec autorité, et non pas comme les scribes, avec un esprit saint et sérieux, une naïve simplicité, qui devait captiver tout homme non corrompu; il proposait ses leçons tantôt sous la forme de graves maximes, tantôt dans un discours suivi, quelquefois par un simple mot qui exprimait la vérité, souvent par des images et des similitudes. Il choisissait surtout ces dernières pour fixer l'attention de ceux qui lui résistaient, pour rendre ses leçons plus compréhensibles et plus persuasives, et pour les graver plus profondément dans le souvenir. Le temple et les synagogues des juifs, la rase campagne comme les places animées des cités, et enfin le cercle plus tranquille de ses amis et de ses disciples, étaient les lieux où il enseignait. Mais la partie essentielle de ses leçons, de laquelle, comme d'un foyer, rayonnent ici et là toutes les autres, c'est la grâce de Dieu en Christ, la participation qui nous est offerte par elle au royaume de Dieu, sous la condition d'une douleur, d'un repentir véritable. Comme l'homme ne peut tarder à éprouver ces sentiments dès qu'il est parvenu à la connaissance de ses péchés, il ne peut manquer aussi d'arriver que celui qui a reçu la grâce de son Père céleste, la joie remplaçant la tristesse dans son cœur, ne soit profondément pénétré de reconnaissance et d'humilité, ne soit rempli d'amour pour son Dieu et pour son Sauveur, et ne soit animé d'un ardent désir de porter des fruits convenables à la repentance. Ainsi l'amour devient l'accomplissement de la loi, et le

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