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en un seul volume, et en tel caractere que bon luy semblera; sans que pendant ledit temps aucuns autres imprimeurs, libraires ne autres personnes les puissent imprimer par pieces separées, ne autrement en quelque façon que ce soit, à peine de deux mille livres d'amende, applicables moitié à nous et l'autre moitié audit exposant, auec confiscation des exemplaires qui se trouueront d'autre impression, et de tous depens, dommages et interests. Voulant qu'en mettant par luy le contenu du present priuilege au commencement ou à la fin de chacun desdits exemplaires, il soit tenu pour deuëment signifié; à la charge de mettre deux desdits exemplaires en nostre bibliotheque au couuent des Cordeliers à Paris. Car tel est nostre plaisir. Donné à la Rochelle le neufieme jour de nouembre mille six cens vingthuit, et de nostre regne le dix-neufieme.

«Par le Roy en son conseil,

LE LONG.

« Le sieur de Porcheres a cedé et transporté à Charles Chappelain, imprimeur à Paris, le priuilege cy-dessus, pour en jouir avec tout le droit y contenu. A Paris, le quatorzieme de decembre mil six cens vingt-huit.

« Acheué d'imprimer le vingt-deuxieme de decembre mil six cens vingt-neuf. »

30 Traitté des Bienfaits de Seneque (voyez plus bas la notice no 9).

4o Le XXXIII® livre de Tite Live, précédé d'une dédicace à Monseigneur le duc de Luynes, et suivi d'un advertissement.

5o Les Lettres de Mr de Malherbe. Elles sont divisées en trois livres et sont au nombre de quatre-vingt-dix-sept. La pagination finit avec les lettres et recommence avec les poésies.

6o Les Poésies de Mr de Malherbe. Elles sont divisées en six livres. Malgré la date de l'achevé d'imprimer (22 décembre 1629) le volume n'avait point encore paru en juin 1630, comme on le voit d'après une lettre de Peiresc à Dupuy en date du 16 juin 1630. (Bibliothèque impériale, manuscrits Dupuy, no 717, fo 97.)

Nous avons eu à signaler quelques légères différences entre deux exemplaires datés de cette année 1630.

Je ne sais si ce fut Porchères qui donna ses soins à cette édition; ce doute m'est venu en lisant dans les correspondances inédites de Peiresc et de P. Dupuy la mention d'un sieur Granier qui, en 1629, préparait une édition des OEuvres de Malherbe, et pour qui on avait demandé à Peiresc communication des lettres qu'il possédait. Dupuy, le 18 mai 1629, écrit à son ami de Provence :

« Notre ami, qui entreprend les OEuvres de M. de Malherbe,

s'appelle Granier, qui a l'honneur d'être connu de vous et de Monsieur votre frère, vous prend au mot pour les lettres de M. de Malherbe qui serviroient de grand ornement à son édition ; que si n'avez le loisir d'en faire le choix et retrancher ce qui seroit inutile, il vous donne sa parole que les envoyant ici, il les reverra très-exactement et suivra l'ordre que lui prescrirez. Je vous prie, s'il y a moyen, de le favoriser en cela. La mémoire de M. de Malherbe semble vous y convier, et puisqu'il les avoit voulu examiner pour les polir, cela fait croire qu'il les jugeoit dignes de voir le jour. Mondit sieur Granier m'avoit, il y a quelque temps, fait cette prière que j'avois éconduite, crainte de vous faire une requête incivile. Mais puisque de vous-même vous vous y êtes comme engagé, je n'ai fait difficulté de faire cet office. Vous en userez néanmoins comme le trouverez plus à propos.» (Bibliothèque de Carpentras, manuscrits Peiresc, Reg. 41, vol. 2.)

Dupuy en parla encore plusieurs fois à Peiresc, qui lui répondit le 18 août suivant :

« Des lettres de feu M. de Malherbe, je vous écrivois la semaine passée ce que j'en avois trouvé. Je suis bien aise que vous ayez eu des nouvelles du recueil que feu M. de Malherbe avoit fait d'aucunes de ses lettres plus considérables et aucunes pièces dont il m'avoit aucune fois parlé, et m'avoit même demandé mes liasses de lettres qu'il m'avoit écrites pour y en insérer quelques-unes. Je craignois que cela fût perdu; car M. le conseiller de Boyer qui est héritier, ou père de l'héritier dudit feu M. de Malherbe, ne l'ayant pas trouvé entre ses papiers, étoit bien en peine où il pouvoit avoir recours. Je m'étonne fort que le sieur Icard' lui aye voulu celer, puisqu'il étoit dépositaire et comme fidéi-commissaire de tous les livres et papiers du défunt, pour remettre le tout audit sieur de Boyer, à qui il a en effet rendu les livres et quelques papiers, mais, à ce que je vois, il avoit soustrait le meilleur. Il n'y avoit que deux jours que mondit sieur de Boyer étoit parti de cette ville pour aller du côté de Toulon, quand je reçus votre avis; mais à son retour je lui communiquerai l'avis, et ferai que lui en écrira comme il faut audit sieur Icard, auquel je ferai même écrire par Monsieur le premier président et par le marquis d'Oraison, qui sont ses meilleurs patrons et amis, et qui aimoient bien le pau

1. Ou Ycard. C'était l'homme d'affaires de Malherbe, autant du moins que je puis le conjecturer d'après la correspondance du poëte avec Peiresc, où il en est parlé plusieurs fois.

vre Malherbe. Je n'y ai pas du crédit pour mon particulier,
pour certaines petites galanteries qui m'avoient été faites de sa
main en affaire bien importante; mais je le ferai prendre de
tant de côtés qu'il aura bien de la peine à se parer
de coup, où
je serai bien aise d'agir pour l'amour du pauvre M. de Malherbe
que j'ai aimé comme mon propre père, et pour l'amour aussi de
M. Granier, à qui j'ai de l'obligation, sans l'avoir jamais servi,
dont je serois bien aise de me pouvoir revancher, mais princi-
palement pour l'amour de vous, Monsieur, puisque vous vous
en mêlez si charitablement. Je verrai aussi par même moyen
s'il y avoit moyen d'arracher de mondit sieur le premier pré-
sident et de M. le marquis d'Oraison quelques-unes des lettres
que ledit sieur de Malherbe leur écrivoit, dont j'en ai autrefois
vu de très-bonnes. M. de Boyer m'avoit dit, ce me semble,
tout après le décès du sieur de Malherbe, que le défunt avoit
laissé quelques siens écrits en dépôt en mains d'un sieur de
Porchères, son parent (autre que le célèbre courtisan), pour
prendre le soin de les faire revoir et imprimer. Je croyois que
ce fût lui qui eût remis à M. Granier ce qu'il en avoit, et qui
lui eût aussi remis le privilége dont j'avois autrefois ouï par-
ler. Il sera bon de s'en éclaircir et m'en écrire, s'il vous
plaît, au plus tôt que vous pourrez, pour s'assurer si c'est autre
chose que le recueil dont ledit sieur Icard se trouve aujour-

d'hui saisi'. »

Le Granier en question est sans contredit Auger (ou Oger) de Mauléon, seigneur de Granier, qui, entré à l'Académie française le 3 septembre 1635, en fut chassé à l'unanimité le 14 mai suivant, pour avoir abusé d'un dépôt à lui confié par des religieuses. « C'étoit, dit Pellisson, un ecclésiastique, natif du pays de Bresse, homme de bonne mine, de bon esprit, d'agréable conversation, qui avoit même du savoir et des belles-lettres. Pour s'établir à Paris, il s'associa avec un libraire nommé Chapelain, et depuis avec un autre nommé Bouillerot. Et comme il avoit été curieux de bons manuscrits, il en mit au jour quelques-uns qui étoient encore fort rares. Nous lui devons les mémoires de la reine Marguerite et ceux de M. de Villeroy, les lettres du cardinal d'Ossat et celles de M. de Foix2. » Ce libraire Chapelain ou Chappelain est précisément celui qui a été l'éditeur de Malherbe.

1. Bibliothèque impériale, manuscrits Dupuy, no 717, fo 75. 2. Histoire de l'Académie françoise, édition Livet, tome I, p. 153.

2. Les OEuvres de Mr François de Malherbe, gentil-homme ordinaire de la chambre du Roy. Seconde édition. Paris, Chappelain, avec privilege du Roy, 1631, in-4.

Cette seconde édition est à peu de chose près la reproduction de la précédente. Le Discours a subi d'assez grandes modifications que nous avons indiquées. Les variantes du texte sont peu nombreuses et peu importantes. Ce sont, à notre connaissance, les deux seules éditions publiées pendant la durée des six années du privilége qui expirait en décembre 1634.

3. Les OEuvres de Messire François de Malherbe, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy. Troisiesme edition. Imprimé à Troyes et se vendent (sic) à Paris, chez Jean Promé, au coin de la rue Dauphine. M.DC.XXXV, in-8.

Cette édition, assez incorrecte, contient les mêmes œuvres que les précédentes; mais immédiatement après le titre et avant le Discours, on a placé six pages non numérotées, contenant les Fragments qui, dans les deux premières éditions, terminent le sixième livre des poésies.

Il y a six éditions qui portent le titre de troisième. Voyez les nos 4, 7, 10, 15 et 16.

4. Les OEuvres de Messire François de Malherbe, etc. Troisiesme edition. A Troyes, chez Jacques Balduc, M.DC.XXXV, in-8.

C'est probablement la même impression que la précédente, avec un autre titre. Comme les Fragments et le Discours de Godeau ne sont point paginés, et que les six livres de poésies et les œuvres en prose ont une pagination différente, il y a des exemplaires où les poésies précèdent les traductions et les lettres.

5. Les OEuvres de Mre François de Malherbe, etc. Paris, Est. Hébert, 1635, in-8.

Je n'ai pu rencontrer cette édition, qui a figuré en 1855 à la vente de M. Ch. Giraud, sous le no 1300.

6. Les Epistres de Seneque, traduites par Mre François de Malherbe, gentil-homme ordinaire de la chambre du Roy. A Paris, chez Anthoine de Sommaville, M.DC.XXXVII.

Cette édition, dont nous ignorons le format, est restée jusqu'ici inconnue à tous les bibliographes. Nous n'avons pu nous

la procurer, mais son existence nous a été révélée par la note suivante mise à la suite du privilége de l'édition des Épitres de 1648: Achevé d'imprimer pour la première fois le septiesme septembre 1637. Voyez plus bas la notice no 17.

7. Les OEuvres de Mre François de Malherbe, etc. Troisiesme edition. A Paris, chez Antoine de Sommaville, M. DC. XXXVIII, avec privilege du Roy, in-4.

Le Discours de Godeau, le Traité des Bienfaits et, avec une pagination différente, les poésies, voilà ce que contient le volume, où ne se trouvent ni le Tite Live, ni les lettres, ni le privilége. En tête le portrait, d'après Dumonstier, gravé par Briot. On remarquera le titre de troisième édition donné à cette édition, qui est la quatrième et peut-être la sixième. Voyez nos 3, 4, 10, 15, 16.

8. Les Epistres de Seneque, traduites par Mre François de Malherbe, gentil-homme ordinaire de la chambre du Roy. A Paris, chez Anthoine de Sommaville, M. DC. XXXIX, avec privilege du Roy, in-12.

A la suite du privilége, daté du 6 décembre 1636, on lit : Achevé d'imprimer, pour la seconde fois, le premier jour de février 1639. Avant le texte des épîtres, on trouve neuf feuillets non paginés, et contenant : 10 Épître dédicatoire adressée à Richelieu par J. B. de Boyer, neveu par alliance et héritier de Malherbe; 2o un Avis au lecteur, de J. Baudoin, qui déclare avoir donné ses soins à l'édition; 3o deux petites pièces de vers français, par Dalibray et Colletet, et une épigramme latine de I. Isnard, toutes trois à l'éloge du traducteur; 4o le privilége du Roi. En tête un méchant portrait signé Hr.

9. Seneque. Des Bienfaits, de la version de Mr François de Malherbe, gentil-homme ordinaire de la chambre du Roy. A Paris, chez Antoine de Sommaville, M. DC. XXXIX, in-12.

A la suite du privilége, on lit: Achevé d'imprimer pour la première fois le 30 mai 1639. Il est dit dans ce privilége : « Nostre bien-amé Antoine de Sommaville, marchand libraire à Paris, nous a fait remonstrer qu'il desireroit faire imprimer et mettre en lumiere le Traitté des bienfaits de Senèque, de la version de François de Malherbe, gentil-homme ordinaire de nostre chambre; lequel il a recouvert augmenté de quelques chapitres non encore imprimés. » Ces chapitres sont les onze premiers du livre MALHERBE. I g

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