145 150 De tant d'infidèles esprits; Leur présence n'est qu'une pompe; Se peut déguiser une audace, Grand démon d'éternelle marque, Je sais bien que par la justice, Mais quand le malheur nous veut nuire, 155 160 7 165 170 Soit que dans la chambre il médite, Jamais ne t'écarte si loin, Qu'aux embuches qu'on lui peut tendre Tu ne sois prêt à le défendre, Sitôt qu'il en aura besoin. Garde sa compagne fidèle, Cette reine dont les bontés De notre foiblesse mortelle Tous les défauts ont surmontés. Serre d'une étreinte si ferme Le nœud de leurs chastes amours, 175 130 185 190 Que la seule mort soit le terme Qui puisse en arrêter le cours. 195 200 187. L'édition de 1630 porte par erreur bonté. J'ai adopté le texte des Recueils. 193. Dans les éditions de 1630 et de 1631, on lit: Que sa seule mort, ce qui est évidemment une faute d'impression; aussi j'ai cru devoir suivre la leçon que donnent les Recueils. XX AUX DAMES, POUR LES DEMI-DIEUX MARINS, STANCES. Ces stances, imprimées pour la première fois, en 1609, dans le Nouveau Parnasse, furent composées pour le carrousel des Quatre Éléments, donné peu de temps après que la Reine fut accouchée (10 février 1606) de Christine, qui fut plus tard duchesse de Savoie. « Nous fimes quelques ballets, dit Bassompierre, et un carrousel qui fut couru au Louvre et à l'Arsenal, qui étoit de quatre troupes. La première étoit de l'Eau, où M. le Grand (Bellegarde) et les principaux de la cour étoient. Celle qui entroit après étoit la Terre, que M. de Vendôme menoit ; la troisième étoit le Feu, que M. de Rohan conduisoit, et la quatrième l'Air, de laquelle étoit chef M. le comte de Sommerive. » Bassompierre parle encore, à l'année 1608, de ce ballet des Dieux marins, qui fut dansé à Paris, par lui et d'autres seigneurs, à l'arrivée du duc de Mantoue. |