FABLE XVIII. LE CHAT ET UN VIEUX RA T. J'ai lu, chez un conteur de Fables, Qu'un second Rodilard, l'Alexandre des Chats, L'Attila, le fléau des Rats, Rendoit ces derniers misérables. J'ai lų, dis-je, en certain auteur, Vrai Cerbere, étoit craint une lieue à la ronde: N'étoient que jeux au prix de lui. Qu'elles n'osoient sortir, qu'il avoit beau chercher, Se promettent de rire à son enterrement, Puis rentrent dans leurs nids à Rats Mais voici bien une autre fête; Le pendu ressuscite; et sur ses pieds tombant, Attrape les plus paresseuses. Nous en savons plus d'un, dit-il, en les gobant: C'est tour de vieille guerre ; et vos cavernes creu ses Ne vous sauveront pas, je vous en avertis ; Il prophêtisoit vrai: notre maître Mitis, Et, de la sorte déguisé, Se niche et se blottit dans une huche ouverte : La gent trotte-menu s'en vient chercher sa perte; Car quand tu serois sac, je n'approcherois pas. C'étoit bien dit à lui : j'approuve sa prudence: Il étoit expérimenté; Et savoit que la méfiance Est mere de la sûreté. Fin du Troisieme Livre & du premier Volume. (Fable LX. III. La Grenouille qui veut se faire aussi grósse VI. La Genisse, la Chèvre et la Brebis, en société XII. Le Dragon à plusieurs têtes, et le Dragon |