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plus hautes facultés, la formation des idées abstraites et l'apparition des premiers principes, dans l'esprit, par l'association des impressions et des images ou idées sensibles,

Ataraxie (drapašiz, tranquillité d'âme). Tranquillité parfaite, absence de toute passion, que les stoïciens regardaient comme la vertu parfaite.

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Atavisme (atavus, grand-père). Hérédité qui atteint les descendants d'une manière frappante après plusieurs générations. On voit par exemple telle maladie du père épargner le fils, mais frapper le petit-fils ou quelque autre descendant moins proche et même très éloigné.

Athéisme. Erreur des athées, de ceux qui nient l'existence de Dieu. Plusieurs philosophes essaient vainement de se défendre d'atheisme, qui nient la conscience et la personnalité divines ainsi M. Vacherot.

Atome (arouos, indivisible). La dernière particule de la matière. Quelques-uns regardent les atomes comme des points simples; mais ils méritent le nom de dynamistes plutôt que

celui d'atomistes.

Atomisme. Système des atomistes, de ceux qui cherchent à expliquer la production du monde ou du moins les transformations des corps par les atomes, qui ne sont en définitive que des corpuscules ou, comme on l'a dit, des « corps en miniature ».

Attention (attentio : ad tendere, tendre vers). Acte de l'esprit qui s'applique à considérer une chose de préférence aux autres. DISTINCTION: Attention, intention. La première est dans l'esprit; la seconde, dans la volonté. Mais l'attention est commandée par la volonté, qui tient plus ou moins efficacement l'esprit sous sa dépendance. AXIOME: En multipliant les objets de l'attention, on l'affaiblit. (Pluribus intentus minor est ad singula sensus.) C'est la même pensée qu'on exprime dans ce proverbe populaire : Qui trop embrasse mal étreint. Maladies de l'attention, celles qui empêchent l'attention (distraction constante et invincible) ou qui la fixent outre mesure (idée fixe).

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Attribut. Ce qui est propre à quelqu'un ou quelque chose. En grammaire, l'attribut est le terme formel de la proposition; il la compose, avec le sujet et le verbe. En logique, l'attribut est ce qu'on affirme du sujet. Les attributs sont logiques ou métaphysiques. Ils se ramènent tous aux universaux et aux catégories ou prédicaments (v. ces mots).

En Dieu, on distingue les attributs métaphysiques (immensité, éternité, etc.) et les attributs moraux (intelligence, bonté, etc.).

* Audition colorée. Phénomène qui se produit chez quelques personnes qui ne peuvent entendre certaines lettres, certains mots, sans se les représenter sous telles couleurs. Celles-ci varient suivant les personnes par exemple l'a, qui est blanc pour l'une, est noir pour l'autre. D'autres fois, c'est la voix de telle personne qui a pour telle autre une couleur déterminée. L'audition colorée provient de l'association des sensations de l'ouïe avec certaines sensations de la vue. - On a constaté aussi des gustations colorées.

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Automatisme. Mouvement machinal. Automatisme des bêtes, celui que Descartes prêtait aux bêtes, dont il faisait de pures machines. - Automatisme psychologique, sorte d'activité fatale et même inconsciente bien souvent, qu'on observe chez les somnambules, les hypnotisés.

Autonomie (avtovoμía, indépendance: autós, soi-même; vé, gouverner). Dans la philosophie de Kant, souveraineté qu'il attribue à la raison en matière de morale. En vertu de cette autonomie, l'homme devient son propre législateur. A l'autonomie est opposée l'hétéronomie, qui comprend les lois de la nature extérieure, les exigences des passions et des besoins. La philosophie autonome, indépendante, au sens exclusif de ces mots, est la philosophie séparée, celle qui ne tient aucun compte de la révélation; elle s'oppose contradictoirement à une philosophie justement traditionnelle, et contrairement au traditionalisme.

Axiome (džipa: džudo, juger vrai, juger digne; en latin, axioma, dignitas). S'est dit particulièrement des principes des mathématiques. Aristote entendit par ce mot tous les principes universels évidents par eux-mêmes et qui relèvent tous du principe de contradiction. Les stoïciens, et plus tard Bacon, ont entendu par axiome toute proposition générale, en matière nécessaire ou en matière contingente. Kant range parmi les axiomes les jugements synthétiques a priori.

Barbara, baroco, etc. Les voyelles de ces mots (a a a, a o o) indiquent la nature des propositions de certains syllogismes (v. a et, pour l'explication, le Traitė).

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Bathybius (Baus, profond; Bios, vie). Substance animée et rudimentaire que le moniste Hoeckel avait cru retirer du fond de la mer et qu'il regardait comme un produit des forces chimiques et physiques. On a reconnu depuis que le bathybius n'est qu'un précipité minéral de sulfate de

chaux.

Béatitude ou Bonheur. C'est le bien suprême, c'est l'obtention de la fin dernière. DISTINCTION : Beatitude objective, subjective ou formelle. La première est ce qui

rend heureux; la seconde est l'état, la perfection de celui qui est heureux.

Beau (pulchrum). C'est ce qui plaît par la connaissance, ce qu'il fait bon connaitre : id cujus ipsa apprehensio placet »; et, s'il s'agit de choses sensibles, c'est ce qu'il est agréable de voir ou d'entendre. On distingue principalement le beau physique et le beau moral.

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Bien. Le bien ou le bon (bonum) est l'objet de la volonté, d'une tendance quelconque (Bonum est quod omnia appetunt). Il est donc essentiellement une fin (v. ce mot). - DISTINCTIONS: Bien honnête, utile, delectable. Le bien honnête ou le devoir est celui qui doit être cherché absolument, pour lui-même; le bien utile est celui qui est cherché pour un bien ultérieur; le bien agréable ou délectable, c'est-à-dire le plaisir, est celui que le sujet éprouve par suite de l'obtention d'une fin. Bien métaphysique, physique, moral. Le premier est dans l'être même, et, sous ce rapport: Tout est bon (Omne ens est bonum). Le bien physique est relatif aux différents êtres; c'est pour chacun telle ou telle perfection. Le bien moral est propre aux créatures raisonnables. AXIOMES: Le bien est expansif, il aime à se communiquer (Bonum est diffusivum sui), c'est-à-dire que l'être tend à agir conformẻment à sa nature; de plus le bien est une fin, il attire donc à lui et perfectionne tout par cet attrait. Le bien est dans. l'intégrité, le mal dans un défaut quelconque (Bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu), c'est-à-dire que rien ne manque à ce qui est bien, mais qu'il suffit qu'une chose manque à ce qui est mal. Cet axiome s'applique au physique et au moral, aux oeuvres de l'artiste et à celles de l'homme de bien. Le bien du tout est aussi le bien des parties (Bonum totius est etiam bonum partium), au lieu que le mal du tout n'est pas toujours le mal des parties. -- Dans le bien, mais non dans le mal, l'acte est préférable à la puissance (In bonis actus præferendus est potentiæ). C'est-àdire que la puissance du bien va au mieux, tandis que la puissance du mal va au pire. Il ne faut pas faire le mal pour qu'il arrive du bien (Non sunt facienda mala ut eveniant bona), c'est-à-dire que la fin ne justifie pas les moyens. - Il ne faut pas faire le bien pour le mal, c'est-àdire qu'il ne suffit pas de faire ce qui est matériellement bien, il faut encore que l'intention soit bonne.

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Biologie (Blou óyos, science de la vie). C'est la science de la vie, d'après les naturalistes et certains philosophes; mais, en réalité, ce n'est que la science de la vie organique, considérée dans ses manifestations (vita in actu secundo).

Bonheur. V. beatitude.

Bouddhisme. Religion et philosophie de Bouddha (sage indien) autrement nommé Çâkya-Mouni (solitaire des Çakias), qui vivait cinq ou six siècles avant J.-C. L'idéal, la fin de cette religion et de cette philosophie est le nirwana (calme profond), sorte d'apathie, que plusieurs ont regardé comme l'anéantissement, mais qui ne serait, d'après les autres, que le retour à Dieu, premier principe de toutes choses. Les bouddhistes admettent la métamorphose; ils ont été accusés tantôt d'athéisme et tantôt de panthéisme.

* Braidisme. Se dit du magnétisme ou plutôt de l'hypnotisme tel qu'il fut pratiqué par Braid, médecin anglais, qui endormait ses sujets en leur faisant regarder fixement un objet brillant.

* Canon (xava», règle). C'est le nom que donne Kant à l'ensemble des principes a priori de l'usage légitime de certaines facultés de connaître. La raison spéculative n'a pas de canon; car elle est incapable d'arriver seule à la connaissance de l'objet. Kant se borne donc à donner le canon de la raison pratique. Stuart Mill a donné aussi le nom de canons à ses quatre méthodes d'induction : concordance, différence, résidus, variations concomitantes.

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* Canonique. C'est le nom qu'Epicure donne à sa logique, qu'il propose de substituer à l'organon d'Aristote. Elle se borne à dix règles Epicure y recommande la clarté de l'expression et proclame les sens comme le criterium unique de la vérité.

Capacité. Aptitude, disposition plus ou moins heureuse. Les capacités diffèrent des facultés (v. faculté).

Cardinales. Se dit des quatre vertus principales sur lesquelles porte toute la morale naturelle : la prudence, la justice, la force et la tempérance. Les scolastiques ont accepté cette division d'Aristote, et ils ont complété sa morale naturelle par la morale chrétienne, les vertus cardinales par les vertus théologales (foi, espérance, charité).

Cartesianisme. Ce mot désigne la philosophie de Descartes (en latin, Cartesius), et mieux encore le mouvement philosophique qui s'est accompli au XVIIe siècle sous l'influence de ce philosophe.

⭑ Catalepsie. Maladie nerveuse; se dit particulièrement de l'un des trois états où peuvent se trouver les personnes hypnotisées. Les deux autres sont la lethargie et le somnambulisme. Dans la catalepsie, le sujet paraît insensible, le corps est inerte et garde toutes les attitudes qu'on lui donne, même les plus difficiles (plasticité cataleptique); en même temps

l'expression du visage se conforme à celle de l'attitude d'une manière frappante.

Catégorématique. Se dit de termes qui ont une signification par eux-mêmes, comme les substantifs, les adjectifs, Les termes syncatégorématiques, au contraire, ont besoin d'être entendus avec d'autres, comme quelque, nul. Se dit aussi de l'infini en acte ou actuel. L'infini syncatégorėmatique n'est que l'infini en puissance ou l'indéfini.

Catégorème. Les catégorèmes (categoremata) ou prédicables sont les cinq universaux genre, espèce, etc. Ils indiquent les diverses manières dont les catégories ou prédi caments sont attribués aux choses.

Catégorie (n/opiz, accusation, attribut, attribution, prédicament). Dans la philosophie péripatéticienne, mode spécial de l'être, chacun des genres suprêmes dans lesquels viennent se ranger toutes les réalités des choses, tous les attributs qu'on leur donne, tout ce qu'on peut en dire (prædicare, prædicamentum). Les catégories sont donc à la fois logiques et métaphysiques. Aristote en compte dix la substance, opposée à l'accident, et, parmi ceux-ci : la quantité, la qualité, la relation, l'action et la passion, le lieu, le temps, la situation, l'avoir à la manière d'un vêtement, etc. Les catégories se distinguent des réalités et notions transcendantes qui sont des modes généraux de l'être, que nul genre ne peut circonscrire telles sont l'unité, la vérité, etc. Elles se distinguent aussi des catégorèmes. Catégories de Kant. Kant a essayé lui aussi de déterminer des catégories, au nombre de douze. Elles forment quatre groupes unitė, pluralité, totalité (quantité) réalité, négation, limitation (qualité) substance et accident, causalité et dépendance, communauté ou réciprocité (relation) — possibilité et impossibilitė, existence et nonexistence, contingence (modalité).

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Catégorique. Dans la philosophie de Kant, l'impératif catégorique c'est la loi morale en tant qu'elle s'impose à la conscience comme un devoir absolu. On appelle proposition catégorique celle dont les termes sont simples, par opposition à la proposition hypothétique. Le syllogisme ou raisonnement catégorique est celui qui est composé de ces sortes de propositions.

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Cause (causa). Principe d'une nouvelle existence, ce qui fait qu'une chose est ou s'opère. DISTINCTIONS: Cause première, Dieu. Causes secondes, les créatures. Cause occasionnelle, conditionnelle, l'occasion et la condition, qui ne sont pas de vraies causes. Causes intrinsè

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