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vicit aculeum: et Paulus des mers. L'un résiste aux capite plectitur, quia portes de l'enfer, l'autre gentium caput fidei pro- dompte l'aiguillon de la batur; Petrus autem, sursum versis vestigiis, caput omnium nostrum secutus est Christum.

mort. Paul est décapité, comme chef des nations dans la foi; Pierre, les pieds tournés en haut, suit le Christ, notre chef à tous.

ORAISON.

Deus, qui confiten- O Dieu, rédempteur des tium tibi redemptor es animarum, quarum piscator beatus Petrus Apostolus, atque ovium pastor tua præceptione cognoscitur annue misericors precibus nostris, et populo tuo pietatis tuæ dona concede. Qui vivis.

âmes qui vous louent, leur pêcheur fut le bienheureux Pierre Apôtre, et par votre ordre nous reconnaissons en lui le pasteur des brebis; dans votre miséricorde, écoutez nos prières et accordez à votre peuple les dons de votre bonté. Vous qui vivez.

Saluons Rome et ses deux princes par ce beau chant, qui rappelle l'inspiration des hymnes d'Elpis et de saint Paulin d'Aquilée. Sa composi tion paraît elle-même devoir remonter vers les viio ou VIIIe siècles.

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LE V JUILLET.

LES SAINTS CYRILLE ET MÉTHODIUS, ÉVÊQUES ET CONFESSEURS, APÔTRES DES SLAves.

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L Convenait que l'Octave des Princes des Apôtres ne s'écoulât point, sans qu'apparussent au Cycle sacré quelques-uns des satellites glorieux qui empruntent d'eux leur lumière, et poursuivent leur œuvre à travers les siècles. Deux astres jumeaux se lèvent au ciel de la sainte Eglise, illuminant des feux de leur apostolat d'immenses contrées. Partis de Byzance, on croirait tout d'abord que leur évolution va s'accomplir indépendante des lois que l'ancienne Rome a puissance de dicter aux mouvements des cieux, dont il est dit qu'ils racontent la gloire de Dieu et les œuvres de ses mains 1. Mais saint Clément Ier, dont les reliques sont tirées par eux d'une obscurité de huit siècles, incline leur marche vers la cité maîtresse; et bientôt, on les voit graviter avec un éclat incomparable dans l'orbite de Pierre, manifestant une fois de plus au monde que toute vraie lumière, dans l'ordre du salut, rayonne uniquement du Vicaire de l'HommeDieu. Alors aussi, une fois de plus, se réalise magnifiquement la parole du Psaume, que tout idiome et toute langue entendra la voix des messagers de la lumière 2.

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Au subit et splendide épanouissement de la Bonne Nouvelle qui marqua le premier siècle de notre ère, avait succédé le labeur du second apostolat, chargé par l'Esprit-Saint d'amener au Fils de Dieu les races nouvelles appelées par la divine Sagesse à remplacer l'ancien monde. Déjà, sous l'influence mystérieuse de la Ville éternelle s'assimilant par un triomphe nouveau ceux qui l'avaient vaincue, une autre race latine s'était formée des barbares mêmes dont l'invasion, comme déluge, semblait avoir pour jamais submergé l'Empire. L'accession des Francs au baptême, la conversion des Goths ariens et de leurs nombreux frères d'armes achevaient à peine cette transformation merveilleuse, que les Anglo-Saxons, puis les Germains, suivis bientôt des Scandinaves, venaient, sous la conduite des moines Augustin, Boniface et Anschaire, frapper eux-mêmes aux portes de l'Eglise. A la voix créatrice des apôtres nouveaux, l'Europe apparaissait, sortant des eaux de la fontaine sacrée.

Cependant, le mouvement continu de la grande émigration des peuples avait amené sur les rives du Danube une famille dont le nom commençait, au xe siècle, à appeler l'attention du monde. Entre l'Orient et l'Occident, les Slaves, mettant à profit la faiblesse des descendants de Charlemagne et les révolutions de la cour de Byzance, tendaient à ériger leurs tribus en principautés indépendantes de l'un et l'autre empire. C'était l'heure. que la Providence avait choisie, pour conquérir au christianisme et à la civilisation une race jusque-là sans histoire. L'Esprit de la Pentecôte se reposait sur les deux saints frères que nous fêtons en ce jour. Préparés par la vie monastique à tous les dévouements, à toutes les souffrances, ils

apportaient à ces peuples qui cherchaient à sortir de leur obscurité passée, les premiers éléments des lettres et la connaissance des nobles destinées auxquelles le Dieu Sauveur conviait les hommes et les nations. Ainsi la race Slave devenait digne de compléter la grande famille européenne, et Dieu, dans cette Europe objet des éternelles prédilections, lui concédait l'espace plus largement qu'il ne l'avait fait pour ses devancières.

Heureuse, si toujours elle s'était tenue attachée à cette Rome qui, dans les rivalités dont ses origines eurent à subir l'assaut, l'avait si grandement aidée! Rien, en effet, ne seconda plus ses aspirations à l'indépendance que la faveur d'une langue spéciale dans les rites sacrés, obtenue pour elle du Siège de Pierre par ses deux apôtres. Les réclamations de ceux qui prétendaient la garder sous leurs lois montrèrent assez, dès lors, la portée politique d'une concession aussi insolite qu'elle était décisive pour consacrer dans ces régions l'existence d'un peuple nouveau, distinct à la fois des Germains et des Grecs. L'avenir le devait mieux prouver encore. Si aujourd'hui, des Balkans à l'Oural, des rivages grecs aux bords glacés de l'Océan du Nord, la race Slave s'étend, toujours forte, irréductible aux invasions, maintenant, au sein des empires qui ont pu la terrasser un jour, ce dualisme que le peuple vainqueur doit se résigner à porter en ses flancs comme une menace toujours vivante à travers les siècles: un tel phénomène, qui ne se retrouve point ailleurs en pareille mesure, est le produit de la démarcation puissante opérée il y a mille ans, entre cette race et le reste du monde, par l'introduction dans la Liturgie de sa langue nationale. Devenu sacré par cet usage, le Slavon primitif ne connut point les

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