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Vepres. Ce sont là les deux Isti sunt duæ olivæ, et oliviers et les deux chande- duo candelabra lucentia liers allumés qui sont de-ante Dominum habent vant le Seigneur ; ils ont la potestatem claudere cœpuissance d'empêcher le lum nubibus, et aperire ciel de pleuvoir, et d'ouvrir portas ejus, quia linguæ ses portes; car leurs lan-eorum claves cœli factæ gues sont devenues les clefs du ciel.

A BENEDICTUS. Ce sont là les saints qui, pour l'amour du Christ, ont méprisé les menaces des hommes ; saints martyrs, ils tressaillent avec les anges dans le royaume des cieux; oh! qu'elle est précieuse la mort des saints, qui toujours se tiennent devant le Seigneur et ne sont point séparés l'un de l'autre !

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R. Ce sont là les deux hommes de miséricorde, qui se tiennent devant le Seigneur * Souverain de toute la terre. . Ce sont là les deux oliviers et les deux chandeliers allumés, présents devant le Seigneur Souverain de toute la terre. . J'ai vu, près l'un de l'autre, des hommes couverts de vêtements resplendissants; et un ange du Seigneur m'a dit : * Ce sont là les hommes pleins de sainteté, devenus les amis de Dieu. . J'ai vu un ange de Dieu, plein de force, volant par le milieu du ciel, criant d'une voix retentissante et disant : * Ce sont là les hommes pleins de sainteté, devenus les amis de

Dieu.

sunt.

Ad

sunt

Isti

BENEDICTUS. sancti, qui pro Christi amore minas hominum contempserunt : sancti martyres in regno coelorum exsultant cum angelis : o quam pretiosa est mors sanctorum, qui assidue assistunt ante Dominum, et ab invicem non sunt separati !

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R. Isti sunt duo viri misericordiæ, qui assistunt ante Dóminum, Dominatorem universæ terræ. . Isti sunt duæ olivæ, et duo candelabra lucentia ante DomiDominatorem

num,

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LE TEMPS APRÈS LA PENTECOTE. - T. III.

10**

N double triomphe éclate au ciel et renvoie UN une double joie à la terre, en ce jour où votre sang répandu proclama la victoire du Fils de Dieu. C'est par le martyre de ses fidèles, en effet, que le Christ triomphe. L'effusion de son propre sang marqua la défaite du prince du monde; le sang de ses membres mystiques garde toujours, et possède seul, la vertu d'établir son règne. La lutte ne fut jamais un mal pour l'Eglise militante; la noble Epouse du Dieu des armées se complaît dans les combats; car elle sait que l'Epoux est venu apporter sur terre, non la paix, mais le glaive'. Aussi, jusqu'à la fin des siècles, proposera-t-elle en exemple à ses fils votre chevaleresque courage, et la franchise qui ne vous permit pas de dissimu ler votre mépris au tyran apostat, de songer même aux considérations par lesquelles peut-être, en l'écoutant d'abord, votre conscience se fût tenue sauve. Malheur aux temps où le mirage décevant d'une paix trompeuse égare les intelligences; où, parce que le péché proprement dit ne se dresse pas devant elle, l'âme chrétienne abaisse la noblesse de son baptême à des compromis que répudierait l'honneur même d'un monde redevenu païen! Illustres frères, écartez des enfants de l'Eglise l'erreur fatale qui les porterait à méconnaitre ainsi les traditions dont ils ont reçu l'héritage; maintenez la race des fils de Dieu à la hauteur de sentiments que réclament leur céleste origine, le trône qui les attend, le sang divin dont ils s'abreuvent chaque jour; loin d'eux toute bassesse, et cette vulgarité qui attirerait, contre leur Père qui est aux cieux, le blasphème des habitants de la cité maudite! Nos temps ont vu s'élever une per

1. MATTH. X, 34.

sécution qui rappelle en tout celle où vous avez remporté la couronne: le programme de Julien est remis en honneur; si les émules de l'apostat ne l'égalent point en intelligence, ils le dépassent dans sa haine et son hypocrisie. Mais Dieu ne fait pas plus défaut à l'Eglise maintenant qu'autrefois; obtenez que de notre part la résistance soit la même qu'en vos jours, et le triomphe aussi sera le même.

Jean et Paul, vous nous rappelez par vos noms et l'Ami de l'Époux dont l'Octave poursuit son cours, et ce Paul de la Croix qui fit revivre au dernier siècle l'héroïsme de la sainteté dans votre maison du Cœlius. Unissez votre protection puissante à celle que le Précurseur étend sur l'Eglise mère et maîtresse, devenue, en raison de sa primauté, le but premier des attaques de l'ennemi; soutenez la milice nouvelle que les besoins des derniers temps ont suscitée près de votre tombe, et qui garde dans une commune vénération vos restes sacrés et le corps de son glorieux fondateur. Vous souvenant enfin du pouvoir que vous reconnaît l'Eglise d'ouvrir et de fermer les portes du ciel, pour répandre ou arrêter la pluie sur les biens de la terre: bénissez les moissons prêtes à mûrir; soyez propices aux moissonneurs, allégez leurs pénibles travaux; gardez du feu du ciel l'homme et ses possessions, la demeure qui l'abrite, les animaux qui le servent. Ingrate, oublieuse, trop souvent criminelle, l'humanité n'aurait droit qu'à votre colère; montrez-vous les fils de Celui dont le soleil se lève pour les méchants comme pour les bons, et qui fait pleuvoir également sur les justes et les pécheurs 1.

1. MATTH. V, 45.

LE XXVII JUIN.

QUATRIÈME JOUR DANS L'OCTAVE

DE SAINT JEAN-BAPTISTE.

A joyeuse Octave du Précurseur nous réservait un complément de lumière. Imitons l'Eglise, qui, de nouveau, con

centre aujourd'hui ses pensées sur l'Ami de l'Epoux; elle sait qu'ainsi l'Epoux lui-même lui sera mieux connu. « Car, selon la parole d'un << des princes les plus autorisés de la chaire chré« tienne, entre Jésus-Christ et Jean-Baptiste il y <«< a eu des liaisons si étroites, qu'on ne peut << bien connaître l'un sans connaître l'autre ; et si « la vie éternelle consiste à connaître Jésus-Christ, «< aussi une partie de notre salut consiste-t-elle à << connnaître saint Jean '. »

La mission du Précurseur l'élevait par elle seule, nous l'avons vu, au-dessus de tous les autres prophètes et apôtres. Mais quel était en sa personne le héraut dont la grandeur nous fut manifestée, au jour de la fête, par la dignité du message qu'il apportait au monde? Ses qualités privées, sa propre sainteté, répondirent-elles à l'éminence du rôle qu'il venait remplir? La souveraine harmonie qui inspire les décrets éternels et préside à leur exécution dans le temps, nous défend d'en douter. Lorsque le Très-Haut résolut d'unir

1. Bourdaloue, Sermon pour la fête de saint Jean-Bap

tiste.

son Verbe à la nature humaine, il s'engageait à revêtir cette nature créée de qualités toutes divines, qui lui permissent de traiter avec l'Adam nouveau d'égal à égal, et de l'appeler son fils. Lorsque à ce fils de ses complaisances, qu'il voulait en même temps fils de l'homme, il eut arrêté de donner une mère, le don d'une pureté digne en tout de son titre auguste resta dès lors assuré à la future Mère de Dieu. Prédestiné dès avant tous les âges au service le plus éminent du Fils et de la Mère, chargé par le Père souverain de découvrir le Verbe au sein de Notre-Dame, d'accréditer l'Homme-Dieu, de lui fiancer l'Epouse: se pourrait-il que la sainteté de Jean fût demeurée, dans les desseins de Dieu ou par sa propre faute, moins incomparable que ne l'était sa mission? L'éternelle Sagesse ne se ment point de la sorte à elle-même; et l'éloge sans pareil fait par Jésus de son Précurseur, au moment où s'achevait la vie de celui-ci ', montre assez que les grâces tenues en réserve pour cette âme y fructifièrent dans leur plénitude.

Et quelles grâces que celles dont le point de départ nous montre Jean, trois mois avant sa naissance, établi déjà sur les sommets qu'atteignent à peine en toute une vie les plus saints personnages! Bien au-dessus de la région des sens et de la raison, qui n'ont point encore en lui d'usage, il prend son essor: de ce regard intellectuel qui n'est dépassé que par la claire vision des élus, il perçoit Dieu présent devant lui dans la chair; et, dans une extase d'adoration et d'amour, son premier acte en fait l'émule des Séraphins. La plénitude de l'Esprit-Saint fut, dès ce moment, le partage de l'enfant de Zacharie et d'Elisabeth:

I. MATTH. XI.

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