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du Pontife romain, ils attendent maintenant la résurrection.

Il est temps de lire la brève Légende qui se rapporte aux deux martyrs.

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ERVASIUS et Protasius,

ERVAIS et Protais étaient

I Vitalis et Valeria G fils de Vital et de

filii, quorum pater Ra- Valérie; leur père et leur vennæ, mater Mediolani, mère souffrirent le martyre pro Christi Domini fide pour la foi de Jésus-Christ, martyrium subierunt, le premier à Ravenne, cel distributo pauperibus le-ci à Milan. Eux-mêmes, patrimonio, domesticos ayant distribué leur patriservos libertate dona- moine aux pauvres et af runt. Quo facto Genti- franchi leurs esclaves, s'atti lium sacerdotes immane rèrent de ce chef une haine in illos conceptum sans mesure de la part des odium habebant. Quare, prêtres païens. Ceux-ci cum Astasius comes in donc cherchèrent une occabellum proficisci vellet, sion de perdre les pieux hanc occasionem per- frères, et crurent la trouver dendi pios fratres se dans le départ en guerre nactos esse putaverunt. du comte Astasius. Ils ont Itaque Astasio persua- appris des dieux, persua dent se a diis admoni- dent-ils à Astasius, qu'il ne tos esse, nullo modo sera vainqueur qu'à la coneum in bello victorem dition de forcer Gervais et futurum, nisi Gervasio Protais à renier le Christ et Protasio coactis et à sacrifier aux dieux. Christum negare, eos- Les deux frères ne témoi

dem ad sacra diis gnant qu'horreur d'une telle facienda compelleret. proposition, Astasius fait Quod cum illi detesta- battre Gervais jusqu'à ce rentur, Astasius impe- qu'il expire sous les coups; ravit Gervasium tamdiu Protais,broyé sous le bâton, cædi dum inter verbera est frappé de la hache. Phiexspiraret Protasium lippe, serviteur du Christ, fustibus contusum se- enleva leurs corps à la curi percuti jubet. Quo- dérobée et les ensevelit rum corpora Philippus dans sa maison. Dans la

1. Constitutio PII IX: Qui attingit a fine usque ad finem fortiter.

suite, saint Ambroise les Christi servus clam susayant découverts par une inspiration de Dieu, prit soin de les placer dans un lieu sacré et illustre. Ils souffrirent à Milan le treize des calendes de juillet.

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tulit, et in suis ædibus sepelivit quæ postea sanctus Ambrosius, Dei monitu inventa, in loco sacro et insigni collocanda curavit. Passi sunt Mediolani decimo tertio calendas julii.

Lest court, le récit de vos combats, ô saints martyrs! Mais si les enseignements de votre vie ne sont point parvenus jusqu'à nous dans le détail que nous aurions souhaité, nous pouvons dire avec Ambroise, lorsqu'il vous présentait à son peuple: « Cette éloquence est la meilleure, qui sort du sang; car le sang a une voix retentissante, pénétrant de la terre au ciel 1. >> Faites-nous comprendre son fort langage. Les veines des chrétiens doivent être toujours prêtes à rendre leur témoignage au Dieu rédempteur. Nos générations n'auraient-elles plus de sang dans leurs veines appauvries? Guérissez leur incurable affaissement; ce que ne peuvent plus les médecins des âmes, Jésus-Christ le peut toujours.

Levez-vous donc, ô glorieux frères; enseigneznous la voie royale du dévouement et de la souffrance. Ce ne peut être en vain que nos yeux misérables ont pu, dans ces temps, vous contempler comme ceux d'Ambroise; si Dieu vous révèle de nouveau à la terre après tant de siècles, il a en cela les mêmes vues qu'autrefois : relever par vous l'homme et la société d'une servilité funeste. chasser l'erreur, sauver l'Eglise qui ne peut périr, mais qu'il aime à délivrer par ses saints. Reconnaissez par de dignes services la protection dont

1. Ep. XXII.

Pierre, malgré sa captivité, couvre vos restes. Que Milan soit digne de vous et d'Ambroise. Visitez encore tant de contrées, proches ou lointaines, qu'enrichit autrefois le sang trouvé dans votre tombe. La France, qui vous fut si dévouée, qui plaça cinq de ses cathédrales sous votre vocable glorieux, attend de vous un secours spécial: ranimez en elle, ô martyrs, la dévotion des anciens jours; dégagez-la des sectes et des traîtres; qu'elle se retrouve bientôt le soldat de Dieu!

LE XX JUIN.

SAINT SILVÈRE, PAPE ET MARTYR.

A succession des Papes est l'un des objets principaux auxquels s'emploie l'EspritSaint depuis sa venue dans le monde.

Leur légitimité, comme successeurs de Pierre, est en effet intimement liée à la légitimité de l'Eglise elle-même en qualité d'Epouse du Fils de Dieu; et c'est pourquoi, chargé de conduire l'Epouse à l'Epoux, l'Esprit ne permet pas qu'elle s'égare à la suite des intrus. L'inévitable jeu des passions humaines, intervenant dans l'élection du vicaire de l'Homme-Dieu, peut quelque temps parfois rendre incertaine la transmission du pouvoir spirituel; mais lorsqu'il est avéré que l'Eglise, en possession de sa liberté gardée ou reconquise, reconnaît dans un Pape jusque-là douteux le Pontife souverain, cette reconnaissance est la preuve que, de ce moment du moins, l'occupant du Siège apostolique est investi par Dieu même. Cette doctrine, l'Esprit-Saint la confirme en lui donnant, dans le Pontife que nous célébrons aujourd'hui, la consécration du martyre.

Saint Agapit Ier venait de mourir à Constantinople, où Théodat, roi des Goths, avait obtenu qu'il se rendit pour apaiser la colère de Justinien excitée par ses trahisons. A peine la nouvelle de cette mort fut-elle parvenue au prince arien, que, dans la crainte de voir porter au trône pontifical un élu défavorable à ses prétentions, il désigna

imperativement comme successeur du Pape défunt le diacre Silvère. Deux mois après, la justice de Dieu frappait le tyran et délivrait l'Eglise. Nul doute que Rome n'eût alors été dans son droit, en rejetant le chef qu'on avait prétendu lui imposer de vive force: ce n'est point aux princes que le Seigneur a remis l'élection de son vicaire en terre. Mais, étranger aux violences dont sa personne avait été l'occasion, Silvère par ailleurs était digne en tout du pontificat suprême ; le clergé romain, redevenu libre, ne songea point à lui retirer une adhésion jusque-là discutable ; et dès ce moment, chef incontesté de l'Eglise, le successeur d'Agapit apparut comme le véritable élu du Seigneur. Dans un temps plein d'embûches, il comprit ce qu'exigeait le devoir de sa charge, et préféra un exil qui devait lui coûter la vie à l'abandon du poste où l'avait mis l'Esprit-Saint. L'Eglise reconnaissante le constateen sa courte Légende. Aussi, lorsque la mort vint frapper le Pontife dans la terre de son bannissement, l'armée des martyrs ouvrit ses rangs pour le recevoir.

ILVERIUS Campanus, | CILVÈRE, né en Campanie, S' post Agapitum pro- fut le successeur d'Agaxime Pontifex creatus pit dans le pontificat. Il fit est cujus doctrina et briller sa doctrine et sa sanctitas illuxit in insec- sainteté dans la poursuite tandis hæreticis, et cons- des hérétiques, et sa force tantis animi magnitudo d'âme apparut tout entière perspecta est in tuendo dans la manière dont il judicio Agapiti. Nam maintint le jugement d'AAnthimum, quem, quia gapit. Malgré les instances Eutychianam hæresim réitérées de l'impératrice defendebat, Agapitus Théodora, il se refusa à réab episcopatu Constan- tablir Anthime qu'Agapit tinopolitano deposuerat, avait déposé de l'évêché de cum a Theodora Augus- Constantinople comme fau ta sæpissime rogatus teur de l'hérésie eutychienesset, restituere noluit.ne.

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