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commendatum

voluit. propagateur et le chef. Ce

même sans cesse que de bas sentiments; maîtresse des autres, elle servait ses sœurs dans toutes les plus viles occupations domestiques. Elle passait des jours entiers à prier, très souvent ravie en extase; et pour le temps de reste, elle l'employait à apaiser les discordes des citoyens, à retirer les pécheurs de leurs voies mauvaises et à soigner les malades; plus d'une fois, appliquant sa bouche à la

Verum ipsa demisse pendant elle n'avait d'ellesemper de se cogitabat; et cum cæterarum esset magistra, in re quaque domestica, licet vili, sororibus famulabatur. Assiduitate orandi integras insumebat dies, in exstasim sæpissime rapta; et si reliquum, in sedandis civium dissidiis, criminosis a via iniquitatis retrahendis, ac inserviendis impendebat ægrotis, quorum quandoque saniem ex ulceribus manantem admoto pourriture qui découlait de ore lambens, eos sani- leurs ulcères, elle les rendit tati restituebat. Corpus à la santé. Elle avait l'habisuum flagris, nodosis tude de broyer son corps funiculis, ferreis cinpar les fouets, les cordes à gulis, vigiliis, humi nude nœuds, les ceintures de fer, cubando, terere solita prolongeant ses veilles ou fuit. Parcissime cibo, et couchant sur la terre nue. hoc vili, quatuor hebdo- Deux jours dans la semaine, madæ diebus, et reliquis le Pain des anges était sa duobus solo Angelorum seule nourriture. Le samedi, pane contenta, excepto elle ne prenait que du pain die Sabbati, quo pane et de l'eau, et les quatre solo et aqua nutriebatur. autres jours elle se contentait d'aliments grossiers en petite quantité.

hujus modi viDURA dilatione in stomachi morbum incidit, quo ingravescente, cum septuagesimum ætatis annum ageret, ad extremum vitæ spatium redacta est. Diuturnæ valetudinis incommoda hilari vultu, constantique animo pertulit: de uno

ETTE dureté de vie la fit

tomber dans un mal d'estomac, qui, s'aggravant, la réduisit à l'extrémité lorsqu'elle était dans sa soixante-dixième année. Elle supporta d'un visage gai et d'une âme ferme les souf frances de cette longue maladie; sa seule plainte était que, ne pouvant prendre et

retenir aucune nourriture, tantum conqueri audita

le respect dû au divin Sacrement la tenait éloignée de la table eucharistique. Dans son angoisse, elle pria le prêtre qu'au moins il voulût bien apporter ce pain sacré que sa bouche ne pouvait recevoir, et l'approcher de sa poitrine. Le prêtre se rendit à ses instances, et, prodige ! au même moment le pain sacré disparut, et Julienne expira, le visage serein et souriant. On comprit le miracle, lorsque le corps de la vierge dut être disposé selon l'usage pour la sépulture on trouva en effet, au côté gauche de la poitrine, imprimée sur la chair comme par un sceau la forme d'une hostie représentant l'image de Jésus crucifié. La renommée de ce prodige et de ses autres miracles lui attira la vénération, non seulement de Florence, mais de tout l'univers chrétien; pendant près de quatre siècles entiers elle s'accrut de telle sorte, qu'enfin Benoît XIII ordonna qu'on en fit l'Office propre au jour de sa fête dans tout l'Ordre des Servites de la Bienheureuse Vierge Marie. Sa gloire éclatant de jour en jour par des miracles nouveaux, Clément XII, le munifique protecteur du même Ordre, inscrivit Julienne au catalogue des saintes Vierges.

est, quod cum cibum capere ac retinere nullo modo posset, ab Eucharistica mensa ob Sacramenti reverentiam arceretur. Verum, his in angustiis constituta, sacerdotem rogavit, ut allatum

divinum panem, quem ore sumere nequibat, pectori saltem exterius admoveret. Precibus illius morem gessit sacerdos, et mirum ! eodem temporis momento divinus panis disparuit,et Juliana sereno ac ridenti vultu exspiravit. Res supra fidem tamdiu fuit, donec virgineum de more curaretur corpus ; inventa enim est circa sinistrum pectoris latus carni veluti sigillo impressa forma hostiæ, quæ Christi crucifixi effigiem repræsentabat. Hujus prodigii fama cæterorumque miraculorum, non Florentiæ tantum, sed totius christiani orbis venerationem illi conciliavit, ac per quatuor prope integra sæcula adeo aucta est, ut tandem Benedictus Papa Decimustertius in ejus celebritate Officium proprium recitari ab universo Ordine beatæ Mariæ virginis Servorum jusserit. Clemens vero Duodecimus, munificentissimus ejusdem Ordi

nis protector, novis in dies miraculis coruscantem sanctarum Virginum catalogo adscripsit.

S

ERVIR Marie était, ô Julienne, la seule noblesse qui arrêtât vos pensées; partager ses douleurs, la récompense unique qu'ambitionnât en ses abaissements votre âme généreuse. Vos vœux furent satisfaits. Mais, du haut de ce trône où elle règne maintenant sur les hommes et les anges, celle qui se confessa la servante du Seigneur et vit Dieu regarder sa bassesse ', voulut aussi vous exalter comme elle-même au-dessus des puissants. Trompant l'obscurité silencieuse où vous aviez résolu de faire oublier l'éclat humain de votre naissance, votre gloire sainte éclipsa bientôt l'honneur, pourtant si pur, qui s'attachait dans Florence au nom de vos pères; c'est à vous, humble tertiaire, servante des serviteurs de Notre-Dame, que le nom des Falconiéri doit d'être aujourd'hui connu dans le monde entier. Bien mieux au pays des vraies grandeurs, dans la cité céleste où l'Agneau, par ses rayons inégalement distribués sur le front des élus, constitue les rangs de la noblesse éternelle, vous brillez d'une auréole qui n'est rien moins qu'une participation de la gloire de Marie. Comme elle fit en effet pour l'Eglise après l'Ascension du Seigneur, vous-même, en ce qui touche l'Ordre glorieux des Servites, laissant à d'autres l'action qui paraît au dehors et l'autorité qui régit les âmes, n'en fûtes pas moins dans votre humilité la maîtresse et la mère de la famille nouvelle que Dieu s'était choisie. Plus d'une fois dans le cours des âges la divine Mère voulut ainsi glorifier ses imitatrices, en faisant d'elles jusque-là,

1. Luc. 1, 48, 52.

contre leur attente, ses copies très fidèles. Dans la famille confiée à Pierre par son divin Fils, Notre-Dame était la plus soumise au gouvernement du vicaire de l'Homme-Dieu et des autres Apôtres; tous cependant savaient qu'elle était leur reine, et la source des grâces d'affermissement et d'accroissement répandues sur l'Eglise. De même, ô Julienne, la faiblesse du sexe et de l'âge n'empêcha point un Ordre puissant de vous proclamer sa lumière et sa gloire, parce que le Très-Haut, libre en ses dons, voulut accorder à votre jeunesse les résultats refusés à la maturité, au génie, à la sainteté de Philippe Benizi votre père.

Continuez votre aide à la famille pieuse des Servites de Marie. Etendez votre assistance bénie à tout l'Ordre religieux si éprouvé de nos jours. Que Florence garde par vos soins, comme son souvenir le plus précieux, celui des faveurs de Notre-Dame et des saints qu'a produits en elle la foi des vieux âges. Que toujours l'Eglise ait à chanter, pour des bienfaits nouveaux, la puissance que l'Epoux divin daigna vous octroyer sur son Coeur. En retour de la faveur insigne par laquelle il voulut couronner votre vie et consommer en vous son amour, soyez propice à nos derniers combats; obtenez-nous de ne point mourir sans être munis du viatique sacré. L'Hostie sainte, proposée par une autre Julienne à nos adorations plus spéciales en ces jours, illumine de ses feux toute cette partie du Cycle. Qu'elle soit l'amour de notre vie entière; qu'elle nous fortifie dans la lutte suprême. Puisse notre mort être aussi le passage heureux du banquet divin d'ici-bas aux délices de l'union éternelle !

LE MÊME JOUR.

LES SAINTS GERVAIS ET PROTAIS,

MARTYRS.

L

A simple mémoire consacree en ce jour aux glorieux frères dont le nom fut autrefois si célèbre dans tout l'Occident, ne

doit pas diminuer leur mérite à nos yeux. L'Esprit du Fils de Dieu, chargé de maintenir en l'Epouse cette note divine de la sainteté qui doit, jusqu'aux derniers jours, la faire reconnaître à la fois des anges et des hommes, ne cesse, à chaque génération, de susciter des saints nouveaux qui attirent plus spécialement les hommages des siècles dont leurs vertus sont l'exemple et la gloire. Mais si, dans tous les âges, un juste mouvement de gratitude pour les bienfaits présents du Paraclet conduit l'Eglise à célébrer, d'une façon particulière, ceux de ses enfants qui viennent d'accroître ainsi plus récemment par le spectacle de leur vie l'éclat de sa noble parure, les dernières manifestations de l'Esprit d'amour ne lui font pas oublier pour cela les anciennes. Gervais et Protais ne sont plus honorés par cette fête solennelle, précédée d'une vigile, dont le sacramentaire Gélasien nous a conservé le souvenir; mais la place qu'ils occupaient dans les litanies de l'Eglise romaine, comme représentants de l'armée des martyrs, leur a été maintenue. De préférence à un grand nombre de saints dont la fête est d'un

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