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qui vont se succéder, comme pour annoncer la prochaine arrivée de l'Ami de l'Epoux '.

Aujourd'hui, accompagné de ses fidèles nourriciers Modeste et Crescence, c'est un enfant qui vient nous apprendre le prix du baptême, et la fidélité due contre tous au Père qui est dans les cieux. Sa gloire est grande, au ciel et sur la terre; les démons, qui tremblaient devant lui, continuent de le craindre; son nom reste inscrit dans la mémoire du peuple chrétien comme celui de l'un de ses plus puissants auxiliaires, à la suite de saint Elme ou Erasme, dont le commencement de ce mois nous ramenait le souvenir. Saint Vite, ou saint Gui, garde le pouvoir de délivrer ceux qui recourent à lui dans les atteintes du triste mal qui porte son nom. Il neutralise la morsure des chiens enragés, et se montre secourable aux animaux eux-mêmes. On le prie encore contre la léthargie, ou le sommeil trop prolongé; le coq qui l'accompagne en diverses représentations rappelle cet usage, ainsi que celui d'invoquer notre saint pour obtenir d'être réveillé à une heure déterminée.

Lisons, dans le livre de la sainte Liturgie, le martyre de saint Vite et de ses deux compagnons.

fut baptisé tout enVITE fant à l'ingu de son père qui, lorsqu'il l'eut appris, n'omit rien pour détacher son fils de la religion chrétienne. L'enfant demeurant inébranlable, il le livra au juge Valérien pour être battu mais ce fut en

de verges;

1. JOHAN. III, 29.

rus admodum puer

Vincio patre bapti zatus est: quod cum ille rescivisset, nihil prætermisit quo filium a christiana religione removeret. Qua in voluntate permanentem Valeriano judici verberibus castigan

dum tradidit. Sed nihil-vain, et on le rendit à son ominus in sententia per-père. Pendant que celui-ci sistens, patri redditus songe à trouver de plus graest. Sed dum eum pater ves châtiments, Vite, averti gravius punire cogitat, par un ange, gagne un auVitus, angeli monitu, tre pays avec Modeste et comitibus Modesto et Crescence qui l'avaient éle Crescentia ejus educato- vé. Là, sa sainteté acquit ribus, migrat in alienas une telle renommée qu'elle terras ibique eam sanc- parvint jusqu'à Diocletien. titatis laudem adeptus L'empereur avait un fils est ut, ejus fama ad Dio-tourmenté par le démon; cletianum perlata, ip-il fit venir le saint pour l'en sum imperator accerse- délivrer; mais cette déliret ut filium suum a dæ- vrance une fois obtenue, le mone vexatum liberaret: prince ingrat tenta d'amequo liberato, cum ei amner par l'offre des plus plissimis præmiis ingra- grandes récompenses le litus imperator ut deos bérateur de son fils au culte coleret persuadere non des faux dieux, et ne poupotuisset, una cum Mo- vant y réussir, il le fit jeter desto et Crescentia, vin- en prison chargé de chaînes, culis constrictum mittit avec Modeste et Crescence. in carcerem.

Uos ubi constantio

QUOS
res esse comperit,

AIS leur constance n'en

M fut qu'augmentée. L'empereur ordonne alors qu'on les plonge dans une chaudière remplie de plomb fondu, de poix et de résine embrasée; mais, comme les trois enfants hébreux, ils

demitti jubet in ingens vas liquato plumbo, ferventi resina ac pice plenum: in quo cum, trium Hebræorum puerorum more, divinos hymnos canerent, inde erepti, y chantent des hymnes au leoni objiciuntur; qui prosternens se, eorum pedes lambebat. Quare inflammatus ira imperator, quod multitudinem videbat miraculo commoveri, eos in catasta sterni jubet et ita cædi eorum membra atque ossa divelli. Quo tempore tonitrua, fulgura,

Seigneur. On les retire, on les jette à un lion, qui se prosterne et lèche leurs pieds. La foule est ébranlée par ce miracle; enflammé de colère, Dioclétien les fait étendre sur le chevalet, où leurs membres sont mis en pièces et leurs os rompus. Au même moment se produisirent des

fuere, quibus templa deorum corruerunt et multi oppressi sunt. Eorum reliquias Florentia, nobilis femina, unguentis conditas honorifice sepelivit.

tonnerres, des éclairs et de magnique terræ motus grands tremblements de terre qui renversèrent les temples des dieux et tuèrent beaucoup de monde. Une femme noble, appelée Florence, recueillit les restes des martyrs et les ensevelit honorablement avec des parfums.

yos combats sont finis, glorieux martyrs; ils Vos ont peu duré, mais la couronne qu'ils vous valurent est éternelle. Pour toujours vous est acquise, ô Modeste et Crescence, la reconnaissance de Dieu même, à qui vous avez rendu fidèlement le dépôt qu'il vous confia dans cet enfant devenu le vôtre par la foi et le saint baptême. Et vous, noble enfant qui préférâtes le Père du ciel à celui de la terre, qui dira la tendresse dont vous entoure à jamais Celui que vous avez si courageusement reconnu devant les hommes ? Il veut que dès icibas éclatent à votre endroit les marques de sa munificence; car il vous confie une large part dans l'exercice de sa puissance miséricordieuse. En retour de la sainte liberté qui, dès les premières lueurs de la raison, régna dans votre âme et soumit dans une complète obéissance votre corps à cette âme, vous possédez sur la nature déchue un pouvoir merveilleux : les malheureux dont les membres désordonnément agités par une cruelle maladie ne connaissent plus la direction d'une volonté maîtresse, les hommes mêmes qu'un sommeil trop prolongé ne laisse point libres de leurs actes, retrouvent à vos pieds la parfaite harmonie du corps et de l'âme, la docilité du premier permettant à celle-ci de vaquer aux devoirs qui lui incombent envers Dieu et la société. Illustre saint,

soyez toujours plus large dans l'exercice de votre don précieux, pour le bien de l'humanité souffrante et la plus grande gloire du Dieu qui vous a couronné. Nous vous demandons pour tous avec l'Eglise, et par vous nous demandons à Dieu la destruction de l'orgueil qui rompt l'équilibre dans l'homme et le fait dévier de sa voie, le mépris du mal qui lui rend au contraire la liberté dans l'amour superbe non sapere, sed placita humilitate proficere, ut, prava despiciens, quæcumque recta sunt libera exerceat charitate 1.

1. Collecta diei.

LE XVI JUIN.

SAINT CYR ET SAINTE JULITTE,

MARTYRS.

OUTES les Eglises d'Orient, dans les diverses langues de leurs Liturgies, célèbrent la gloire de Julitte et de Cyr; elles

exaltent la dualité sainte du fils et de la mère contenant en soi le culte parfait de la Trinité souveraine 1. Car l'offrande de cette mère et de son fils s'unit d'elle-même au Sacrifice du Fils de Dieu ce sont bien, en effet, les droits de la Trinité sainte, droits résultant pour tout chrétien du premier sacrement, droits absolus sur le corps et sur l'âme des plus petits euxmêmes, que confessèrent et consacrèrent dans le sang de leur commune oblation sainte Julitte et saint Cyr. Saint Vite, hier déjà, rappelait au monde une vérité qu'oublieraient facilement nos générations dépourvues de science encore plus que d'amour la paternité de Dieu, plus entière que toute autre, l'emporte aussi sur toutes dans les devoirs qu'elle impose à ses fils. L'enseignement s'accentue aujourd'hui, et il s'adresse aux parents tout d'abord.

:

Icone, patrie de Thècle la protomartyre, fut aussi celle de Julitte: fleur nouvelle, née de la tige des anciens rois, et dont l'éclat devait assurer à sa ville natale une plus durable renommée que

1. Sticheron Byzantii, ad diem xv Julii.

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