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elle saint Remi instruisit baptizatus est, et chrisClovis des mystères de la mate sacro inunctus.

foi, le baptisa et lui conféra l'onction du saint chrême.

A

PRÈS la mort de Clovis,

Clotilde se fixa à Tours, où elle passa le reste de sa vie au tombeau de saint Martin, se livrant aux veilles, à l'aumône et aux autres oeuvres de la piété, exerçant sa munificence envers les églises et les monastères. Clodomir ayant été tué dans la guerre de Bourgogne, elle éleva près d'elle ses petitsfils, Theobald, Gontaire et Clodoald. Enfin, pleine de jours, elle rendit son âme au Seigneur, à Tours, et son corps fut transféré à Paris, escorté de choeurs qui chantaient des psaumes. Les rois Childebert et Clotaire ses fils l'ensevelirent à côté de Clovis, dans le sanctuaire de la basilique de Saint-Pierre qui a reçu de puis le nom de Sainte-Geneviève.

'ÉCLAT des miracles

L illustré, le tombeau de la sainte reine, on leva de bonne heure son corps pour l'honorer, et il fut placé dans une châsse. Toutes les fois que la ville de Paris éprouvait quelque calamité, nos pères avaient coutume de porter ce saint corps en procession avec un pieux appareil. A la fin du dix-huitième siècle, les impies s'é

Povi, Turonos adiit Clotildis; ibique ad sepulcrum sancti Martini summa pietate reliquum vitæ exegit: pernox in vigiliis, eleemosynis aliisque piis operibus intenta, munifica erga ecclesias et monasteria. Clodomeris in bello Burgundico occisi filios, nepotes suos, Theobaldum, Guntarium et Clodoaldum apud se educavit. Tandem plena dierum, Turonis migravit ad Dominum : et Parisios inter psallentium choros translata, sepulta est a filiis Childeberto et Clotario regibus, ad latus Clodovæi, in sacrario basilicæ sancti Petri, quæ postea sanctæ Genovefæ nomine appellata est.

OST mortem Clodo

Dejus tumulum corusA custums un coulis sanctæ reginæ corpus, jam pridem elevatum in hierotheca honorifice repositum fuit. Quoties autem urbs regia aliquo discrimine pulsaretur ex avito more publicis in supplicationibus pio apparatu perferebatur. Exeunte vero octavo decimo sæculo cum impii sum

psissent principatum, et tant emparés du gouverneSanctorum exuviæ undi- ment, tandis que les reliques que per Gallias sacrilego des Saints étaient profanées furore conculcarentur; dans toute la France par ossa beatæ reginæ, mira une fureur sacrilège, les Dei providentia, piorum ossements de la bienheumanibus subtracta sunt. reuse reine, grâce à une adPace tandem Ecclesiæ mirable providence de Dieu, restituta, sacræ reliquiæ furent soustraits par des in nova theca reposi-personnes pieuses. La paix tæ fuerunt, et in ec- ayant été enfin rendue à clesia sanctorum Lupi l'Eglise, les saintes reliques et Ægidii, urbis Pari- furent placées dans une siensis, collocatæ, ubi nouvelle châsse et déponunc honorifice colun- sées dans l'église des SaintsLeu-et-Gilles à Paris, où elles sont entourées des honneurs d'un culte fervent.

tur.

OTRE gloire est grande sur la terre et au ciel, VOTRE Clotilde, mère des peuples. Non seulement vous avez donné à l'Eglise la nation très chrétienne; mais elles-mêmes, la catholique Espagne et l'ile des Saints remontent jusqu'à vous devant Dieu par Ingonde et Berthe, vos illustres petitesfilles. Plus heureuse que Clotilde la jeune, Ingonde, soutenue par Léandre de Séville, ramène à l'intégrité de la foi son royal époux Herménégilde, et l'élève jusqu'au martyre; Berthe accueille Augustin sur la terre des Angles, et, selon la parole de l'Apôtre qui avait annoncé que le mari infidèle serait sanctifié par la femme fidèle', Ethelbert est conduit des ténèbres du paganisme au baptême et à la sainteté. Depuis, en combien de lieux dans notre Europe et sur combien de lointains rivages, les fils de la nation dont vous êtes mère directement n'ont-ils pas propagé cette lumière de la foi que vous leur aviez donnée : soit

1. I Cor. VII, 14.

que l'épée fût en leurs mains la protectrice du droit qui convient à l'Epouse de l'Homme-Dieu d'enseigner librement partout et toujours; soit qu'eux-mêmes, se faisant missionnaires et apôtres, portassent, loin de toute protection possible, aux peuples infidèles leurs sueurs et leur sang? Heureuse êtes-vous d'avoir, la première, engendré au Christ-Roi une nation pure de toute tache hérétique et vouée à l'Eglise dès son premier instant! C'est à bon droit que, par un juste hommage envers la Mère de Dieu, l'église Sainte-Marie de Reims fut, au jour de Noël 496, choisie comme lieu de cette insigne naissance; car Notre-Dame vous fit part alors de sa glorieuse maternité sur la race humaine en des proportions admirables.

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Et c'est là ce qui nous rassure, ô Clotilde, en recourant à vous. Beaucoup de vos fils ne sont plus, hélas! ce qu'ils devraient être à l'égard de leur mère. Mais Notre-Dame, en vous communiquant les droits de sa maternité, ne l'a pu faire sans vous communiquer aussi sa tendre compassion pour des enfants abusés qui n'écoutent plus la voix maternelle. Prenez en pitié les malheureux que des doctrines étrangères ont entraînés bien loin de leur point de départ. La monarchie chrétienne que vous aviez fondée n'est plus. Vous l'aviez établie sur la reconnaissance des droits de Dieu dans son Christ et dans le vicaire de son Christ. Des princes à courte vue sur leurs propres intérêts, traîtres à la mission qu'ils avaient reçue de maintenir votre œuvre, ont cru faire merveille en laissant pénétrer chez nous des maximes proclamant l'indépendance du pouvoir civil à l'égard de l'Eglise; et la société, par un juste retour,

1. Heb. XIII, 9.

a proclamé son indépendance à l'égard des princes. Mais, en même temps, le peuple affolé n'entend plus avoir d'autre souverain que lui-même, et, dans F'ivresse de la fausse liberté qu'il a prétendu con quérir,il méconnaît jusqu'au domaine suprême que garde sur lui son Créateur. Les droits de l'homme ont remplacé les droits de Dieu, comme base du pacte social; évangile nouveau que la France, dans son prosélytisme égaré, prétend maintenant impo. ser au monde, à la place de l'ancien !

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Tel est, dans notre pauvre pays empoisonné par une philosophie menteuse, l'excès de la dérai son, que plusieurs qui déplorent l'apostasie du grand nombre et veulent rester chrétiens, croient pouvoir le faire en admettant le principe de libéralisme destructeur qui forme l'essence de la révolution : au Christ le ciel et les âmes; à l'homme la terre, avec le droit de la gouverner comme il l'entend et de penser à sa guise. A genoux devant la divinité du Seigneur Jésus dans le sanctuaire de leur conscience, ils scrutent les Ecritures et n'y découvrent point que l'HommeDieu soit le roi du monde ; en de savantes études ils ont, disent-ils, approfondi l'histoire et n'y ont rien vu qui les contredise. Si le gouvernement de Clovis, de Charlemagne et de saint Louis, ne répond pas en tout aux données de leur politique, il faut faire, assurent-ils, la part de ces temps primitifs : ce n'est pas en un jour qu'on arrive à l'âge parfait où nous établit enfin la loi du progrès. Pitié, ô mère, pour ces insensés! Ressuscitez en nous la foi des Francs. Que le Dieu de Clotilde, Seigneur des armées et Roi des nations, se mon→ tre à nous ramenant la victoire, sous le vrai nom que Clovis lui donnait à Tolbiac: JÉSUS-CHRIST!

LE IV JUIN.

SAINT FRANÇOIS CARACCIOLO,

CONFESSEUR.

Es biens apportés au monde par l'Esprit divin continuent de se révéler dans la sainte Liturgie. François Caracciolo

nous apparaît comme un type nouveau de cette fécondité sublime que le christianisme a donnée à la terre, et dont Clotilde et Blandine nous ont fourni des exemples si merveilleux. La foi des saints est en eux le principe de la fécondité surnaturelle, comme elle le fut dans le père des croyants; elle engendre à l'Eglise des membres isolés ou des nations entières; d'elle procèdent également les multiples familles des Ordres religieux, qui, dans leur fidélité à suivre les voies diverses où les ont mises leurs fondateurs, sont le principal élément de la parure royale et variée dont resplendit l'Epouse à la droite de l'Epoux. C'est la pensée qu'exprimait le Souverain Pontife Pie VII, au jour de la canonisation de notre saint, voulant, disait-il,« redresser ainsi le jugement de ceux qui auraient apprécié la vie religieuse selon la vaine tromperie des points de vue de ce monde, et non selon la science de Jésus-Christ 1. »

Le siècle de ruine où la voix du vicaire de l'Homme-Dieu s'adressait à la terre en cette circonstance solennelle, rappelait, sous des couleurs

1. Homil. in canoniz.

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