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<< Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'il a visité son peuple et lui a préparé la rédemption promise; de ce qu'il nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, son serviteur. »

« Selon la parole qu'il a donnée par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été dans les siècles passés, de nous tirer des mains de nos ennemis et de tous ceux qui nous haïssent.

« Afin d'exercer la miséricorde envers nos pères, et pour montrer qu'il n'a pas oublié sa sainte alliance, ce serment qu'il a fait à Abraham, notre père, qu'il nous ferait cette grâce; qu'étant délivrés de la main de nos ennemis, nous le servions sans crainte tous les jours de notre vie, marchant en sa présence dans la sainteté et dans la justice.

<< Et vous, petit enfant, vous serez appelé le prophète du Très-Haut, car vous marcherez devant le Seigneur pour lui préparer les voies, et pour donner la connaissance du salut à son peuple, afin qu'il obtienne la rémission des péchés.

« Un si grand bien nous viendra par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, avec laquelle ce soleil levant nous a visité du haut des cieux, pour éclairer ceux qui demeurent dans les ténèbres et à l'ombre de la mort, et pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. >>

II

Ainsi, le Messie avait été annoncé prophétiquement par Zacharie. C'est bien là la figure de Notre-Seigneur Jésus-Christ: un Sauveur qui nous apporte la rémission de nos péchés, et cela sans autre motif que sa miséricorde et sans autre intérêt que celui de notre salut.

Il venait prêcher l'amour et la paix, et nous montrer, par la perfection, la route de la béatitude qui est proprement sa conquête. C'est bien là l'idée qu'en eurent les Apôtres après la descente du Saint-Esprit; mais ce n'était pas là le Messie qu'attendaient les préjugés vulgaires des Juifs. Ceux-ci se figuraient le Sauveur un roi guerrier et conquérant.

III

Dès ses tendres années, Jean se retira dans les déserts. Là, sous la conduite du Saint-Esprit, il mena une vie évangélique. Ce fondateur de la vie anachorétique se disposait ainsi au sublime ministère auquel il était destiné, nous enseignant que c'est dans la solitude, dans la retraite et dans l'autorité que se forment les hommes apostoliques.

Il était vêtu de peaux de chameau; ses reins étaient ceints d'une ceinture de cuir; il n'avait pour aliments que des sauterelles et du miel sauvage.

Il attendait en priant le jour de sa manifestation, aurore de la lumière divine qui allait éclairer le monde. Sa prédication devait être aussi divine que celle du Sauveur, dont la naissance arriva comme nous allons le raconter.

IV

Marie n'avait rien appris à Joseph, d'abord à cause de sa confiance en Dieu, qui la portait à se reposer entièrement sur lui du soin de sa réputation; eusuite par prudence, un tel miracle ne pouvant être cru sur la parole, et le ciel devant parler pour qu'on y ajoutât foi.

Cependant, Joseph, la voyant enceinte, se décida à la congédier sans bruit. Car c'était un homme juste. Ce mot ne signifie pas seulement qu'il était équitable, mais qu'il possédait toutes les vertus à un degré excellent.

Il n'aurait point été injuste en la dénonçant, mais il préféra une conduite modérée à une justice rigoureuse, et puis, il se trouvait devant une apparence criminelle qui condamnait Marie, et devant la certitude qu'il avait de la vertu de son incomparable épouse. La renvoyer sans éclat lui parut donc le parti bon à prendre pour concilier l'apparence du crime avec la persuasion qu'il avait de son innocence.

Il était dans ces dispositions, lorsqu'un ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit :

Joseph, fils de David, ne craignez point de retenir Marie votre épouse; car ce qui est formé en elle est l'ouvrage du Saint-Esprit. Elle enfantera un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus; car ce sera lui qui sauvera son peuple en le délivrant de ses péchés.

Ceci se passait conformément à ce qu'avait prédit le prophète Isaïe :

<< La Vierge concevra et enfantera un fils, à qui on donnera le nom d'Emmanuel, c'est-à-dire Dieu avec

nous. »

Joseph connaissait les divines Ecritures; il se rappela cette prophétie, ajouta foi aux paroles de l'ange, et, s'étant réveillé, il obéit.

Ces choses se passaient à Nazareth, petite ville de Galilée; c'est pourquoi on désigna souvent Jésus sous le nom de Nazaréen, bien qu'il naquît à Bethléem de Juda, comme cela avait été annoncé par les prophètes.

Un ordre ayant été publié de la part d'Auguste César pour faire le dénombrement des habitants de toute la

terre, chacun allant se faire inscrire dans sa ville natale, Joseph, qui était de la maison et de la famille de David, quitta Nazareth en Galilée, pour aller à Bethléem, ville de David, en Judée, afin de se faire inscrire avec Marie, son épouse. C'est dans cette ville de Bethléem que la sainte Vierge mit au monde Notre-Seigneur Jésus, que l'Ecriture appelle « son fils premier-né » (et en même temps son fils unique), pour indiquer qu'il n'avait été précédé d'aucun autre. C'est ainsi que saint Jean l'appelle « le Fils unique du Père, » et saint Paul, « son premier-né. >>

Comme il n'y avait pas de place pour Joseph et pour Marie dans l'hôtellerie, Marie enveloppa l'enfant de langes et le coucha dans une crèche.

A ce moment, une grande clarté entoura des bergers qui veillaient aux environs et se relevaient les uns les autres pendant la nuit pour la garde de leur troupeau, et un ange leur apparut, qui leur dit, voyant leur terreur :

<< Ne craignez point, car je viens vous annoncer une heureuse nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur. C'est le Christ, le Seigneur, et voici ce qui vous le fera connaître : vous trouverez un enfant emmaillotté et couché dans une crèche.>> Au même instant, une troupe nombreuse de la milice céleste se joignit à l'ange, louant Dieu et disant :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. >>

Les bergers se hâtèrent de se rendre à Bethléem, où ils trouvèrent Marie et Joseph avec l'enfant, et reconnurent la vérité de ce que l'ange leur avait dit. Ils le racontèrent à tous ceux qu'ils rencontrèrent, et louaient Dieu en partant.

Ils partirent pleins de joie et racontèrent ces choses en

route à tous ceux qu'ils rencontraient, glorifiant et louant Dieu.

Le huitième jour, auquel l'enfant divin devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, selon ce que l'ange avait marqué avant qu'il ait été conçu dans le sein de Marie.

C'est également par suite d'une prophétie que des Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem demandant à voir, pour l'adorer, le roi des Juifs qui était né, et dont ils avaient vu l'étoile dans leur patrie. Cette nouvelle jeta le roi Hérode dans le plus grand trouble, et avec lui tout Jérusalem. Il s'empressa d'assembler tous les princes des prêtres et les scribes ou docteurs de la nation, leur demandant où le Christ devait naître. Ils lui répondirent :

« A Bethleem de Juda; car voici ce qui a été écrit par le prophète : « Et toi, Bethléem de Juda, tu n'es pas la moindre entre les principales villes de Juda, car c'estde toi que sortira le chef qui conduira Israël, mon peuple. »

Hérode fit alors venir secrètement les Mages, et s'enquit d'eux avec grand soin en quel temps leur était apparue l'étoile (ou plutôt un météore plus brillant que les étoiles ordinaires, puisqu'il n'était pas effacé par la clarté du jour).

Hérode envoya les Mages à Bethléem, leur recommandant, quand ils auraient trouvé l'enfant, de le lui faire savoir, afin qu'il allât aussi l'adorer. Ils partirent; alors l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux jusqu'à ce qu'elle vînt s'arrêter sur le lieu où était l'enfant. En entrant dans la maison, ils trouvèrent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant en terre, ils l'adorèrent.

Ils lui offrirent des présents mystérieux : de l'or, pour reconnaître sa royauté; de l'encens, pour reconnaître sa divinité; de la myrrhe (qui servait à embaumer les ca

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