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CANTATE POUR LE

JUBILÉ ÉPISCOPAL DE S. S. LE PAPE PIE IX.

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Seule ici-bas l'Eglise est immortelle !
Le Dieu qui l'a juré ne peut se repentir :
Dix-huit siècles déjà s'inclinent devant elle;
A ses pieds tomberont les siècles à venir.
Mais au serment divin notre siècle rebelle
S'efforce de le démentir.

ANDANTE.

Peuples, tyrans, maîtres, esclaves,
Contre son chef vous vous êtes unis;
Et vous l'avez chargé d'entraves,
Vous que sa main cinquante ans a bénis.
Mais Dieu le voit sa patience,
Tremblez, ingrats, n'est pas l'impunité :
Pour châtier votre insolence

Il a le temps.... il a l'éternité.

RÉCITATIF.

Non, le Seigneur n'a pas oublié sa promesse:
S'il offre un tel calice à l'homme de son choix,
Si l'épine aujourd'hui couronne sa vieillesse,
C'est que toujours le Christ triomphe sur la Croix.
PRIÈRE.

O Croix, notre unique espérance,

Dont les lauriers sanglants,
Gage de gloire et de souffrance,
Ceignent ses cheveux blancs!
Verse aux égarés ta lumière,

Et, transformant leurs cœurs,
Courbe leurs fronts dans la poussière
Sous tes deux bras vainqueurs !

FINAL.

Toujours libre, malgré ses chaînes,
Voyant tout naître et tout vieillir,
L'Eglise a pitié de ces haines
Qui s'unissent pour l'assaillir;
Et, de son Pontife suprême
Leur montrant la longévité,
Elle dit Voyez, c'est l'emblème
De ma propre immortalité.

Insensés dans votre colère
Croyez-vous triompher du Ciel?
Que peut votre vie éphémère
Contre la loi de l'Eternel?

Seule debout, quand tout succombe,
Seule je resterai demain,

Et je serai, sur votre tombe,
L'espérance du genre humain.

I. C.

N. B. Cette Cantate de circonstance a été mise en musique par un artiste éminent, M. L. Hemelsoet, bien connu en Belgique comme pianiste et compositeur. M. Hemelsoet nous semble s'être parfaitement inspiré des fortes pensées et du sentiment religieux du poëme. Le chant large et grandiose du Récitatif et de l'Andante, prend par moments l'allure d'un hymne guerrier et d'une marche triomphale.- Dans la prière « O croix, notre unique espérance, > la mélodie est tantôt tendre et plaintive, tantôt vive et enflammée d'une pieuse ardeur. Le Final est enlevant et d'une facture vraiment magistrale.

On peut se procurer cette Cantate, qui a pour titre « Juravit Dominus » à Bruxelles, chez l'auteur, 200, rue de la Poste, et chez M. Mahillon, éditeur, place de Brouckere, 17.

Nous recommandons aussi aux sociétés de chœur et aux institutions religieuses le chant qui a obtenu le second prix au concours de Liége : les paroles sont de M. Cercelet, la musique de M. Bruno. En vente chez l'auteur à Alost.

LE L ANNIVERSAIRE DE LA CONSECRATION ÉPISCOPALE

DE PIE IX.

Nous publions le texte latin et la traduction française d'un Bref d'indulgence que le Souverain Pontife vient d'accorder à tous les fidèles, à l'occasion de son jubilé épiscopal et à la demande de la Société de la jeunesse catholique de Bologne.

Nul doute que tous les fervents chrétiens ne s'unissent, le 3 juin, dans ce concours de prières et de bonnes œuvres, afin d'obtenir du ciel le remède aux maux qui affligent l'Eglise et le Saint-Siége.

PIUS PP. IX.

Universis Christifidelibus præsentes Litteras inspecturis salutem et Apostolicam Benedictionem. Quandoquidem Catholica juventutis italicæ Societas, præter alia permulta eaque eximia pietatis officia, quæ cum plerisque in commune conspirantibus Christifidelibus catholici nominis Parenti Publico continenter præstat, summi sui erga Nos studii testandi gratiæque Deo habendæ caussa quod Ejus providentia et numine, quamvis adversa rerum vice graviter conflictamur, ad hoc ætatis animo et corpore valentes provehimur, censuit quinquagesimum Episcopalis Honoris Nostri annum, si Deus dederit, die III mensis Junii venturi sollemniter celebrare, atque in votis habet ut id populo christiano bene feliciter eveniat; Nos ad augendam fidelium religionem animarumque salutem cælestibus Ecclesiæ thesauris pia charitate intenti, piis prædictæ Societatis precibus obsecundare volentes, de Omnipotentis Dei misericordia ac BB. Petri et Pauli App. ejus auctoritate confisi, omnibus et singulis utriusque sexus Christifidelibus, qui hoc anno die III Junii qualibet in Ecclesia aut Oratorio sacrosancto Missæ sacrificio adstantes vere pœnitentes et confessi ac S. Communione refecti pro peccatorum conversione, catholicæ Fidei propagatione et Romanæ Ecclesiæ pace atque triumpho pias ad Deum preces effuderint, Plenariam omnium peccatornm suorum Indulgentiam et remissionem, quam etiam animabus Cristifidelium quæ Deo in charitate conjunctæ ab hac luce migraverint, per modum suffragii applicare possint, misericorditer in Domino concedimns. Volumus autum, ut præsentium Litterarum transumptis seu exemplis etiam impressis manu alicujus Notarii publici subscriptis et sigillo persona in ecclesiastica dignitate constitutæ munitis eadem prorsus fides adhibeatur quæ adhiberetur ipsis præsentibus, si forent exhibitæ vel ostens. Datum Romæ apud S. Petrum sub annulo Piscatoris die XXVII Februarii MDCCCLXXVII. Pontificatus Nostri Anno Trigesimoprimo.

(L. t. S.)

PRO D. CARD. ASQUINIO

D. JACOBINI Subst.

PIE IX PAPE.

A tous les fidèles de Jésus-Christ qui verront les presentes Lettres, salut et bénédiction apostolique. Puisque la Société catholique de la jeunesse italienne,-outre les nombreux et insignes actes de piété filiale qu'elle ne cesse d'accomplir, avec la plupart des chrétiens animés du même esprit, envers le Père commun de la catholicité, voulant témoigner de son zèle pour Nous et de sa gratitude pour Dieu, dont la Providence souveraine Nous a fait arriver vigoureux d'esprit et de corps jusqu'à cet âge, malgré les terribles épreuves contre lesquelles Nous luttons, a résolu, si Dieu le permet, de célébrer solennellement, le 3 juin prochain, le cinquantième anniversaire de notre dignité épiscopale, et qu'elle désire que cet événement profite au peuple chrétien ;-Nous, dans notre pieuse charité, attentif à accroître la religion des fidèles et le salut des âmes par les trésors célestes de l'Eglise, et voulant obtempérer aux pieux désirs de cette société, fort de la miséricorde du Dieu tout-puissant et de l'autorité de ses bienheureux apôtres Pierre et Paul, Nous accordons miséricordieusement dans le Seigneur à tous et à chacun des fidèles du Christ, des deux sexes, qui, le 3 juin de cette année, en assistant, dans quelque église ou oratoire que ce soit, au saint sacrifice de la messe, après s'être confessés dans de vrais sentiments de pénitence et nourris de la sainte communion, prieront Dieu pieusement pour la conversion des pécheurs, pour la propagation de la foi, pour la paix et le triomphe de l'Eglise romaine, une indulgence plénière, avec rémission de tous leurs péchés, applicable également par manière de suffrage aux âmes des chrétiens sorties de cette vie en union avec Dieu par la charité. Nous voulons, d'ailleurs, que les copies ou exemplaires imprimés de ces présentes lettres, signés de la main de quelque notaire public que ce soit et munis du sceau de toute personne constituée en dignité ecclésiastique, obtiennent absolument la même foi que si ces présentes elles-mêmes étaient représentées ou montrées.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, sous l'anpeau du Pécheur, le 27 février 1877, de Notre pontificat la trente-et-unième année.

Pour le cardinal Asquini,

D. JACOBINI, Substitut.

(Place du sceau).

CIRCONSCRIPTIONS ET DIVISIONS

DES PREMIERS DIOCÈSES DE L'ANCIENNE BEelgique.

Avant l'établissement des nouveaux évêchés, en 1559, la juridiction diocésaine de nos dix-sept provinces était partagée entre les évêques de Cambrai, d'Arras, de Tournai, de Térouanne, de Liége et d'Utrecht (1). Le diocèse allemand de Trèves s'étendait sur une bonne partie du duché de Luxembourg; la juridiction des évêques de Munster, de Minden, de Paderborn et d'Osnabruck s'étendait sur quelques paroisses du royaume actuel de Néerlande. Nimègue et le pays situé entre la Meuse et le Wahal ressortissaient à l'archevêché de Cologne.

Nous nous proposons, dans ce petit travail, d'indiquer,aussi exactement que possible, les archidiaconés et les doyennés dont chacun des diocèses belges se composait.

I

DIOCÈSES DE CAMBRAI ET D'ARRAS.

Les savants sont unanimes à dire que les premières circonscriptions des évêchés répondaient, en général, aux divisions ou subdivisions des provinces de l'Empire Romain (2).

Le vaste diocèse de Cambrai, correspondant à la cité civile des Nerviens, Civitas Nerviorum, et celui d'Arras, qui représentait le territoire des Atrebates, Civitas Atrebatum, relevaient tous deux de la métropole de Reims, qui était le chef-lieu de la seconde Belgique, Provincia Belgica secunda.

Primitivement séparés, les deux diocèses avaient été réunis sous la même crosse épiscopale, depuis l'épiscopat de saint Vedastus ou Vaast. On verra un peu plus loin comment l'évêché d'Arras reconquit son indépendance spirituelle et se sépara définitivement de l'évêché de Cambrai.

(1) Nous avons essayé de retracer les origines de ces évêchés dans la Revue catholique de Louvain, t. XLIII, pp. 119, 209, 313.

(2) Nous avons traité cette question dans la Revue catholique de Louvain, t. XLIII, p. 123 et suivantes.

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