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ment Bède-Florus, mais le fond de son martyrologe est le Romanum Parvum; il intercale dans son travail des abrégés de Passions de martyrs. Usuard suit Adon, mais en retranchant ses longueurs. Il ajoute quelques martyrs espagnols, quelques saints français et quelques noms pris ailleurs. Enfin, Notker prend pour guides Raban-Maur et Adon.

Telle est la généalogie de ces martyrologes appelés classiques. C'est le P. Du Sollier, notre compatriote, qui a eu la gloire de jeter toute cette lumière sur les origines. des martyrologes, si obscures jusqu'à lui.

Par la forme, le Martyrologe d'Usuard l'emportait infiniment sur tous les autres. Aussi fut-il admis dans presque toutes les églises conventuelles : et l'on peut dire qu'avant la publication du Martyrologe romain, il fut le martyrologe du Patriarcat Latin ou de l'Eglise d'Occident. Chaque église, chaque monastère y ajouteront leurs saints; et l'on pourra dire de lui, comme de la renommée : Crescit eundo.

Les plus anciens éditeurs, loin de s'efforcer de reproduire le texte primitif d'Usuard, tenaient à donner des textes abondants, c'est-à-dire augmentés de diverses manières. Molanus, le premier, essaya sérieusement de donner le texte véritable du martyrologue parisien. Il réussit en partie Du Sollier réussit complètement. Les attaques de D. Bouillard firent ressortir seulement qu'Usuard avait fait deux éditions de son travail, que la première était représentée par ce que Du Sollier appelait le texte pur, et que l'autographe d'Usuard, publié par D. Bouillard, pouvait passer pour une seconde édition.

Voilà, résumée en quelques lignes, l'histoire des calendriers et martyrologes généraux, antérieurs à la publication du martyrologe romain. Nous devons maintenant dire un mot des calendriers des Eglises particulières: cette matière sera plus intéressante que les généralités assez arides qu'il nous a fallu d'abord exposer.

A continuer.

V. D. B.

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Départ de MM. De Vos et Verlinden. Les Mongols Thoumets. blanche. To-to-hötun.-Ho-kheou. Le Hoang-Ho.

les sables. Le roi Djoungar. - Koutélé Poulac.

La Tour

Campement dans

Nous avons promis à nos lecteurs de leur donner quelques détails sur l'établissement d'une mission parmi les Mongols-Ortous (1). Nous nous acquittons aujourd'hui de notre promesse.

L'exécution de cette entreprise hardie fut confiée à deux de nos compatriotes, MM. Alphonse De Vos et Remi Verlinden, missionnaires vaillants, jouissant d'une santé de fer, rompus, depuis plusieurs années, à toutes les fatigues et à toutes les privations, doués surtout d'un grand zèle pour le salut des âmes. Etablis dans le voisinage des Mongols de la Bannière Jaune, ils avaient eu l'occasion de se familiariser avec la langue et les mœurs de ces peuples : ils étaient même parvenus à opérer parmi eux quelques conversions isolées.

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Voici en quels termes Mgr Bax, le digne Vicaire Apostolique de la Mongolie, raconte à ses confrères de Scheut le départ des deux apôtres «...Je n'oublierai jamais le moment solennel, imposant, où ces chers confrères se mirent en route. Après avoir dit la sainte messe et récité l'Itinéraire au pied de l'autel, nous sautâmes à cheval et la caravane s'ébranla. La marche était ouverte par huit chameaux, chargés des tentes, vivres, ustensiles, bagages. Quatre Mongols les conduisaient à leur tête se trouve Samdadchiemba qui, malgré les horribles privations qu'il eut à subir lorsqu'il traversa la Tartarie tout entière en compagnie de MM. Huc et Gabet, s'est offert joyeusement pour servir de guide à nos missionnaires. Les trois autres Mongols appartiennent à la tribu des Ortous: l'un d'eux est chrétien déjà, les autres sont de fervents catéchumènes.

(1) On trouve des détails curieux sur la manière de vivre des tribus nomades de la Mongolie, dans les Voyages de Bruxelles en Mongolie, pp. 150 et suiv. - Bruxelles, M. Haenen, rue des Paroissiens. - Prix, fr. 2-50.

« A la suite des chameaux, viennent MM. De Vos et Verlinden, accompagnés de tous les confrères présents au Si-kheou-wé, et d'un grand nombre de chrétiens, qui ne cessent de leur envoyer leurs vœux et leurs souhaits au milieu des sanglots et des gémissements. Cette scène me déchirait le cœur : j'étais ému jusqu'aux larmes. Seuls MM. De Vos et Verlinden semblaient gais et heureux nous les accompagnâmes à une assez bonne distance; lorsque le moment de la séparation arriva, nous leur serrâmes la main avec une ardeur fiévreuse, leur jetant à la hâte un dernier adieu...

Les reverrons-nous jamais? ou du moins quand aurons-nous de leurs nouvelles? Dieu seul le sait. Il a été convenu que, dès qu'ils auront créé un établissement fixe, un des Mongols sera détaché de la caravane pour nous porter des renseignements. Je leur ai fortement recommandé de s'avancer avec prudence et de tâcher d'établir des points de correspondance, à mesure qu'ils entreront dans le pays.

«Prions Dieu de bénir cette expédition, uniquement entreprise pour sa plus grande gloire et pour le salut des âmes. Vous comprenez, cher supérieur, qu'une pareille entreprise nous a occasionné des frais énormes; mais le bon Dieu et la charité de nos amis d'Europe y pourvoiront je n'ai pas la moindre inquiétude à cet égard.

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Plus de quatre mois se passèrent avant que les voyageurs pussent faire parvenir de leurs nouvelles à Sy-wan-tse. Enfin, au mois de juin, on y reçut la lettre suivante: « Notre long silence vous aura probablement donné quelque inquiétude; mais rassurez-vous : grâce à Dieu, nous sommes en parfaite santé, et tout semble nous promettre ici une abondante moisson. Si nous avons différé de vous écrire, c'est que nous voulions d'abord arriver à Ning-tjao-leang, seul endroit où nous étions certains de pouvoir nous fixer; mais avant d'y parvenir, il nous était impossible de nous passer de notre excellent guide Thon-gre-poo, qui seul était en état de vous apporter de nos nouvelles.

< Lors donc que nous eûmes quitté la ville de Koui-kwatscheung, nous nous dirigeâmes vers le sud. Après avoir fait une trentaine de lis, à travers une plaine saturée de salpètre, nous dressâmes nos tentes et nous y passâmes tranquillement la nuit.

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