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à lui comme le seul qui puisse le sauver... « Domine, video quia propheta es tu... Dicit ei Jesus, ego sum qui loquor tecum. »

II. CE QUE DOIT FAIRE LE PÉCHEUR VÉRITABLEMENT CONVERTI. 4) Il doit changer entièrement de mœurs et d'inclinations, hair ce qu'il aimait, et aimer ce qu'il haissait : « Reliquit hydriam suam; » 2) mépriser toutes les choses temporelles, pour n'être plus touché - 3) conque de Dieu et du salut de son âme : « Reliquit hydriam; » fesser humblement ses péchés, et réparer la gloire de Dieu aux dépens de la sienne propre : « Qui dixit mihi omnia quæcumque feci. »

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C. FORCE TOUTE-PUISSANTE DE LA GRACE de Dieu.

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4) Elle excite l'attention des cœurs qui ne sont pas entièrement en racínés dans le mal, v. 9, 14, 15, etc.; 2) elle renverse le mur de séparation élevé par la haine des peuples, 21-24; 3) elle triomphe de l'aveuglement causé par l'orgueil, et nous conduit à la connaissance de nos misères, 16, 17; 4) elle anime le pécheur à rompre courageusement ses chaînes, 19–28; 5) elle entr'ouvre, pour l'avenir, la riante perspective des joies et des récompenses célestes, 35 et suiv. D. ENTRETIEN DE JÉSUS-CHRIST AVEC SES APOTRES. CONVERSION DES SICHÉMITES.

Quatre choses fixent ici notre attention :

I. L'étonnement des Apôtres.

2)

4) Honorable pour Jésus, dont il fait connaître la modestie et la réserve habituelle : « Mirabantur, quia cùm muliere loquebatur; » respectueux envers leur Maître : « Nemo tamen dixit, quid loqueris cum ea? » Ne pas se permettre de juger ni de censurer ses supérieurs.

II. Le zèle de la Samaritaine.

Zèle, 1) ardent, qui lui fait oublier ses propres besoins : « Reliquit hydriam... et abiit; » 2) humble: elle ne prend point le ton doctoral...; elle ne craint pas d'avouer ses propres faiblesses : « Videte hominem qui dixit mihi, etc.; 3) prudent elle exhorte ses compatriotes à voir et à juger par eux-mêmes : « Videte; » — 4) efficace : à sa voix, toute la ville est ébranlée : « Exierunt ergo. »

III. La charité de Jésus, son amour pour les hommes,

Qui lui fait oublier jusqu'au besoin de la nourriture : « Rabbi, manduca; » 2) lui tient lieu de tout autre aliment: « Ego cibum habeo, etc.; » 3) l'engage à profiter de toutes les occasions pour nous instruire. : « Dicit eis Jesus. »

IV. L'instruction de Jésus à ses Apôtres.

4) Il leur apprend que l'œuvre de l'apostolat doit être l'unique but de leur vie : « Meus cibus est ut faciam voluntatem......., ut perficiam opus

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ejus; » 2) il les anime à travailler sans relâche à cette œuvre, par la vue a) de la bénédiction divine qui doit couronner leurs travaux : «Videte regiones, quia albæ sunt; » b) de la grande récompense qui les attend dans les cieux : « Qui metit, mercedem accipit; » 3) il leur apprend, a) qu'ils ne doivent pas travailler pour eux-mêmes, et en vue du succès: « Alii laboraverunt, etc.; » b) que, s'ils obtiennent quelques succès, ils ne doivent pas les attribuer à leur mérite : « Et vos in labores eorum introistis. » (Ev. méd.).

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E. L'HOMME APOSTOLIQUE APPREND, A L'ÉCOLE DE JÉSUS-CHRIST, COMMENT IL DOIT SE CONDUIRE A L'ÉGARD DES PÉCHEURS.

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Il doit, 1) les rechercher, aller au-devant d'eux: « Venit in civitatem Samariæ; » 2) mettre à profit toutes les occasions de leur adresser quelques paroles de salut: « Venit mulier... haurire aquam; dicit ei Jesus; » -3) profiter des circonstances extérieures, pour leur adresser quelques instructions utiles : « Da mihi bibere; » 4) ne pas se laisser rebuter, ni décourager par leur grossièreté et leurs réponses impertinentes « Quomodo tu Judæus cùm sis, bibere à me poscis? etc.; » 5) leur parler avec douceur, se montrer bienveillant à leur égard, et disposé à leur être utile: « Si scires donum Dei, tu forsitan petiisses ab eo, et dedisset tibi, etc.: » 6) se servir des objets sensibles et matériels pour élever insensiblement leur esprit vers les choses spirituelles. Dedisset tibi aquam vivam, etc.; 7) leur faire sentir leur misère, le malheureux état de leur conscience, le besoin qu'ils ont d'un Sauveur, etc..., sans toutefois les humilier, les blesser, ni les aigrir : «< Bene dixisti, quia a non habeo virum: quinque enim viros habuisti, et nunc, quem habes, non est tuus vir, hoc veré dixisti; » 8) réveiller les remords de leur conscience, en leur faisant comprendre qu'il y a un Juge suprême, aux regards et à la justice duquel ils ne peuvent échapper : « Domine video quia propheta es tu; » - 9) en même temps qu'on effraie les pécheurs, leur inspirer l'espérance du pardon et de la délivrance, et leur faire comprendre que rien n'est impossible à la grâce : « Venit hora, et nunc est, quando veri adoratores adorabunt Patrem; » - 10) leur faire connaître Jésus-Christ comme celui qui seul peut les sauver, et leur donner tout ce qui leur manque : « Dicit ei Jesus: eg sum, qui loquor tecum. »

§ XXVI.

JÉSUS GUÉRIT LE FILS D'UN OFFICIER DE CAPHARNAUM. (Cana et Capharnaüm.

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Décembre 28).

Ev. du 20e Dimanche après la Pentecôte.)

« Après être resté deux jours » à Sichem, Jésus « en partit, et poursuivit son chemin vers la Galilée: » il eut

J. IV. 43. Post duos autem dies exiit inde, et abiit in Galilæam.

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bientôt l'occasion de « vérifier le proverbe qui dit qu'un prophète n'est point honoré dans sa patrie (a). » — son arrivée en Galilée, les Galiléens,» il est vrai, « l'accueillirent » assez favorablement, non toutefois avec la même foi et la même bonne volonté que les Samaritains, tout étrangers qu'ils lui étaient, mais seulement « à cause des miracles qu'ils lui avaient vu opérer à Jérusalem, pendant la fête » de Pâques, « où ils s'étaient rendus, en même temps que Jésus. »

« Il vint donc de nouveau à Cana de Galilée, où il avait opéré ce miracle de l'eau changée en vin. » « Or, il se trouvait là un officier » attaché à la cour, au service « du roi (b), » ou du tétrarque Philippe, à qui

44. Ipse enim Jesus testimonium perhibuit, quia propheta in suâ patria honorem non habet. 45. Cum ergo venisset in Galilæam, exceperunt eum Galilæi, cùm omnia vidissent quæ fecerat Jerosolymis in die festo; et ipsi enim venerant ad diem festum. 46. Venit ergo iterùm in Cana Galilææ, ubi fecit aquam vinum. Et erat quidam regulus, cujus filius infirmabatur Capharnaum.

(a) Que faut-il entendre par ce mot, sa patrie? A quelle contrée ou à quelle ville faut-il l'appliquer? Question fort difficile à résoudre, et qui est devenue la croix des interprètes. Les uns croient qu'il faut entendre par là, la petite ville de Nazareth, et que l'Evangéliste fait ici allusion la réception hostile qui accueillit Jésus dans cette ville, et qui le força à transporter sa résidence à Capharnaum. (Voy. IV, 31.) Mais on ne voit rien dans le texte qui indique ce sens; l'Evangéliste ne parle pas de la mauvaise réception que les Nazaréens firent à Jésus; il dit, au contraire, que les Galiléens l'accueillirent favorablement, et rien, en tout ceci, n'explique pourquoi Jésus vint de Samarie en Galilée. D'autres pensent qu'il faut entendre par ce mot la Judée, attendu que Jésus était né à Bethleem. Mais, bien que Jésus fùt né à Bethléem, sa patrie reconnue parmi les Juifs était Nazareth; on le désignait sous le nom de Jésus le Nazaréen; Jésus avait été bien accueilli en Judée, par le peuple; enfin, ce n'était pas de la Judée, mais de Sichem, que Jésus partait pour se rendre en Galilée. Nous croyons donc, à l'exemple de Lucke, d'Adal, Maïer, etc., que la conjonction causative enim, gr. yáp, se rapporte ici, comme il n'est pas rare d'en trouver des exemples, non à ce qui précède, mais à ce qui suit, que la Galilée est ici désignée comme la patrie de Jésus, et que l'Evangéliste compare la foi des Galiléens, compatriotes de Jésus, qui ne crurent en lui qu'à cause des miracles qu'ils lui avaient vu opérer à Jérusalem, à celle des Sichémites, qui, étrangers au peuple de Dieu, crurent sur la parole du Sauveur.

(b) Le mot du texte grec Basiλixóc, désigne un officier revêtu d'une charge civile, ou militaire, à la Cour du roi. L'expression de la Vulgate, Regulus, qui signifie à la lettre, petit roi, paraît être fondée sur une leçon qui se trouve encore dans quelques manuscrits, οι on lit βασιλίσκος, au lieu de βασιλικός. Cet officier était probablement juif, car le tétrarque Philippe, juif lui-même, quoique iduméen, n'aurait pas voulu confier à un païen les charges et les dignités de sa Cour.

Capharnaum appartenait, « lequel avait laissé son fils à Capharnaum,» dangereusement « malade» d'une fièvre violente. Plongé dans les agitations de la vie tumultueuse des hommes de sa profession, cet officier ne s'était pas beaucoup inquiété, jusqu'alors, ni des prédications de Jean-Baptiste, ni des merveilles que l'on racontait de Jésus de Nazareth; mais son indifférence ne résista pas aux coups de l'adversité. Une maladie cruelle, rebelle à tous les efforts de la médecine, conduisit tout à coup aux portes de la mort un fils tendrement aimé. C'est alors que, prêtant l'oreille au bruit de la renommée, il espéra trouver un sauveur auprès de cet homme extraordinaire, dont la bonté paraissait égaler la puissance. « Ayant appris que Jésus venait de la Judée en Galilée, il vint le trouver, et le supplia de descendre (c) » à Capharnaum et de venir chez lui, « et de guérir son fils qui se mourait. » Jésus lui reproche avec douceur la faiblesse de sa foi, qui a besoin, pour s'affermir, du miracle même qu'il demande. « Vous autres Galiléens, lui dit-il, si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. » L'officier ne se rebute pas en entendant les reproches de Jésus. Tout occupé de la situation malheureuse où se trouvait son fils, il réitère sa demande avec une nouvelle ardeur, et s'écrie, dans l'angoisse de sa tendresse paternelle : « Venez, Seigneur, » je vous en conjure, « avant que mon fils ne rende le dernier soupir. » Dans sa pensée, encore peu éclairée, il ne croyait pas que Jésus pût guérir son fils à distance, encore moins le ressusciter.

Il ne convenait pas à la dignité de Jésus de se rendre l'humble serviteur d'un homme de cour, et, afin de

47. Hic cùm audisset quia Jesus adveniret à Judæâ in Galilæam, abiit ad eum, et rogabat eum ut descenderet, et sanaret filium ejus : Incipiebat enim mori. 48. Dixit ergo Jesus ad eum: Nisi signa et prodigia videritis, non creditis. -49. Dicit ad eum regulus: Domine, descende priusquam moriatur filius meus.

(c) Descendre à Capharnaüm; encore une de ces expressions, remarque l'abbé Darras, qui portent avec elles un cachet irrécusable d'authenticité. Cana était située sur le plateau central des montagnes de Galilée, à un niveau beaucoup plus élevé que la ville de Capharnaüm, établie sur les bords du lac de Tibériade.

montrer que sa puissance n'était bornée par aucun obstacle ni par aucune limite de l'étendue, il répond à cet officier, du ton qui convenait au souverain Maître de la nature: « Allez, votre fils est plein de vie. »-« Allez, » cette première parole suspend le pauvre père entre la joie et l'espérance, entre la vie et la mort...; la seconde le fait renaître à la vie, et lui fait goûter toutes les joies du ciel. « Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla, » le cœur rempli de joie et de confiance. L'assurance pleine de dignité avec laquelle Jésus avait parlé avait fait sur lui une impression profonde, et ne lui permettait pas de douter de la vérité de ce qu'il avait dit, mais sa foi n'était pas encore bien enracinée, et il sentait intérieurement le besoin secret de vérifier si l'événement y répondrait. « Comme il était en chemin » pour s'en retourner, « il rencontra ses ser«viteurs qui accouraient au-devant de lui, pour lui annoncer» l'heureuse nouvelle de « la guérison de son fils. » — « Il leur demanda à quelle heure le malade s'était trouvé mieux. » — « Hier, répondirent-ils, à la septième heure, » (c'est-à-dire à une heure après midi, suivant notre manière de compter), « la fièvre l'a quitté. » — « Et le père reconnut que c'était » précisément « l'heure à laquelle Jésus lui avait dit: Votre fils est plein de vie; et il crut, lui et toute sa maison. » Il reconnut en Jésus-Christ, non-seulement un prophète, mais le Messie dont on attendait la venue. « Ce fut là, » remarque l'Evangéliste,« le second miracle que Jésus fit après son retour de Judée en Galilée. »

Nous croyons devoir insérer ici les réflexions suivantes du Ď1 Bisping, sur les guérisons miraculeuses opérées par Jésus-Christ. « Jésus-Christ est le restaurateur du monde physique comme du monde moral.

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50. Dicit ei Jesus: Vade, filius tuus vivit. Credidit homo sermoni quem dixit ei Jesus, et ibat. 51. Jam autem eo descendente, servi occurrerunt ei, et nuntiaverunt dicentes, quia filius ejus viveret. 52. Interrogabat ergo horam ab eis, in quâ melius habuerit. Et dixerunt ei: Quia heri horâ septimâ reliquit eum febris. 53. Cognovit ergo pater, quia illa hora erat in quâ dixit ei Jesus: Filius tuus vivit; et credidit ipse et domus ejus tota. 54. Hoc iterum secundum signum fecit Jesus, cùm venisset à Judæâ in Galilæam. DEHAUT. L'Evang.

· T. II.

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