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R. Si J.-C. s'était ressuscité aussitôt après sa mort, sans avoir passé quelque temps dans le tombeau, on aurait pu soupçonner qu'il n'était pas véritablement mort; mais son corps ayant été embaumé après sa mort et enfermé dans le tombeau, on ne peut pas douter que sa mort ne soit réelle.

D. Qu'entendez-vous par ces paroles du Symbole Il est descendu aux enfers?

R. J'entends que l'àme de J.-C. étant séparée de son corps, est descendue dans les lieux bas de la terre où étaient les âmes des justes, qui attendaient sa venue, pour les en délivrer. D. Ces âmes étaient-elles en enfer avec les démons?

R. Non; elles étaient dans un autre lieu, soupirant après la venue du Libérateur. D. Pourquoi ces âmes saintes n'étaient-elles pas admises dans le ciel?

R. Parce que l'entrée du ciel avait été fermée aux hommes par le péché de nos premiers parens, et qu'il ne devait leur être ouvert que par la mort et l'ascension de J.-C.

D. Ces âmes saintes souffraient-elles? R Elles n'avaient point d'autre peine que d'être exclues pour un temps de l'entrée du ciel. D. Lorsque J.-C. descendit dans ces lieux bas de la terre, en retira-t-il ces âmes saintes? R. Non; il se contenta de se montrer à elles, et de les assurer qu'il était mort pour leur salut, et que leur délivrance était proche.

D. Quand furent-elles donc délivrées?
R. Elles ne le furent et n'entrèrent au ciel

que lorsque J.-C. y monta lui-même par son

ascension.

D. Pourquoi n'y entrèrent-elles pas d'abord?

R. Parce qu'il fallait que J.-C. y entràt le premier comme notre précurseur, pour nous en ouvrir la voie.

CHAPITRE XXXIV.

Résurrection de Jésus-Christ.

D. Combien de temps J.-C. est-il demeuré dans le tombeau et dans les enfers?

R. Il y est demeuré trois jours commencés, depuis le vendredi avant le coucher du soleil, jusqu'au dimanche de grand matin.

D Qu'entendez-vous par ces paroles du Symbole Le troisième jour est ressuscité d'entre les morts?

:

R. J'entends que

le troisième jour après sa mort, J.-C. a réuni son âme à son corps, et qu'il est sorti glorieux du sépulchre.

D. Qui est ce qui a ressuscité J.-C.? R. Son Père l'a ressuscité, et il s'est ressuscité lui-même par la vertu de sa divinité, selon ce qu'il avait dit lui-même : J'ai le pouvoir de quitter la vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre. (Jean, 10, 18)

D. N'y avait-il personne auprès du tombeau de J.-C. lorsqu'il ressuscita?

R. Il y avait des gardes que les princes des prêtres y avaient posés.

D. Pourquoi les princes des prêtres y avaient-ils mis des gardes?

R. Pour empêcher que les disciples de J.-C. n'enlevassent son corps et ne fissent accroire qu'il était ressuscité.

D. Que firent les gardes quand ils virent que J.-C. était ressuscité?

R. Ils allèrent sur-le-champ en porter la nouvelle aux princes des prêtres et aux Pharisiens.

D. Que firent alors les princes des prêtres? R. Au lieu de croire en J.-C. et de publier le miracle de sa résurrection, ils donnèrent aux soldats une grosse somme d'argent, en leur ordonnant de dire que pendant qu'ils dormaient, les disciples de Jésus étaient venus et avaient enlevé son corps.

D. Ce discours était-il recevable?

R. Il était insensé; car rien ne peut être moins recevable que le témoignage de gens qui disent qu'ils dormaient pendant qu'un événement est arrivé.

D. A quoi donc a servi la précaution que les ennemis de J.-C. avaient prise de faire garder son tombeau?

R. Elle n'a servi qu'à rendre la résurrection de J.-C. plus indubitable.

D. Comment cela?

R. Parce que si les Juifs n'avaient pas fait garder le sépulchre, on aurait pu penser qu'en effet les disciples de J.-C. avaient enlevé son corps; mais ce soupçon ne peut plus avoir lieu, dès que le sépulchre était gardé très-exacte

ment.

D. Avez-vous d'autres preuves de la résurrection de J.-C.?

R. Oui; la résurrection de J.-C. a été certifiée par un très-grand nombre de témoins qui l'ont vu ressuscité.

D. Quels sont ces témoins à qui J.-C. s'est fait voir après sa résurrection?

R. Il s'est fait voir à Marie-Magdelaine aux saintes femmes, à St Pierre, aux deux disciples qui allaient à Emmaüs, à tous ses Apôtres, enfin à plus de cinq cents disciples en même temps.

D. J.-C. n'a-t-il fait que de simples et courtes apparitions?

R. Îl a bu et mangé avec ses disciples; il leur a montré ses plaies, il les leur a fait toucher.

D. Quoi encore?

R. Il les a instruits de quantité de choses qui regardaient le royaume de Dieu et l'établissement de son Eglise. Il leur a donné l'intelligence des Ecritures, et le pouvoir d'opérer toutes sortes de miracles en son nom. D. Ces témoins sont-ils bien dignes de foi? R. Jamais témoins ne furent plus croyables. D. Pourquoi ?

R. Parce qu'ils n'ont pas cru, légèrement ce qu'ils attestent, mais après des preuves convaincantes. Ils ont appuyé leur témoignage d'une multitude de miracles. Ils l'ont scellé de leur sang, sans qu'aucun d'eux se soit jamais démenti.

D. Pourquoi J.-C. après sa résurrection,

ne s s'est-il pas fait voir au commun des Juifs, à Pilate, et à tous ceux qui avaient eu part à sa mort?

R. Parce qu'ils s'en étaient rendus indignes.

D. Pourquoi encore?

R. Parce qu'il a voulu que sa résurrection, quoique très solidement prouvée, fut un objet

de foi.

D. Est-ce que sa résurrection n'aurait pas été un objet de foi, s'il se fût montré à tout le monde?

R. Non; car s'il se fût montré indifféremment à tout le monde, personne n'aurait pu contester sa résurrection, et dès-lors, elle n'aurait pas été proprement un objet de foi. D. N'y a-t-il pas encore quelqu'autre raison? R. Il paraît que dans toutes les vérités de la religion, le dessein de Dieu a été qu'il y eût assez de clarté pour convaincre les cœurs droits, et assez d'obscurité pour aveugler, par un juste jugement, ceux qui n'aiment pas la lumière.

CHAPITRE XXXV.

Ascension de J.-C.

D. Qu'entendez-vous par ces paroles du Symbole : Il est monté au cieux ?

R. J'entends que J.-C. ayant passé quarante jours sur la terre après sa résurrection, s'est

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