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D. Pourquoi Dieu défendit-il à Adam de manger du fruit de cet arbre?

sance,

R. Afin qu'Adam témoignât sa reconnaiset fit voir qu'il reconnaissait Dieu comme son souverain Seigneur, et comine celui de qui il avait reçu tous les biens et tous les avantages qu'il possédait.

D. Sous quelle peine Dieu fit-il cette défense à Adam?

R. Sous peine de la mort, l'ayant menacé qu'au même tems qu'il mangerait de ce fruit, il mourrait.

D. Ce commandement était-il difficile à garder?

R. Il n'y avait rien de plus aisé : la chose n'était pas difficile en elle-mème, et Adam n'avait rien en lui qui le portât à désobéir à Dieu.

D. Adam garda-t-il ce commandement ?

R. Non, il ne fut pas long-tems sans désobéir à Dieu, en mangeant de ce fruit qui lui avait été défendu.

D. Qui porta Adam à désobéir ainsi à Dieu ?

R. Ce fut le démon qui, étant tombé par son orgueil, ne put souffrir que l'homme jouit d'un bonheur où il ne s'était pas maintenu.

D. A qui s'adressa-t-il pour cela?

R. Il s'adressa à Eve, qu'il crut plus aisée à tromper. Il lui persuada de manger de ce fruit, et Eve, après en avoir mangé, en donna à Adam, qui en mangea pareillement.

.D. De quel artifice le démon se servit-il

pour faire que nos premiers parens mangeassent de ce fruit?

R. Ilse servit du serpent pour parler à Eve, et lui persuader qu'en mangeant de ce fruit ils ne mourraient point, mais qu'ils seraient comme des Dieux, sachant le bien et le mal.

D. Cette faute extérieure n'avait-elle pas été précédée d'une chute intérieure?

R. Oui, l'homme était d'abord tombé par l'orgueil, comme les Anges.

CHAPITRE XIII..

Punition du péché d'Adam et d'Eve.

D. Qu'arriva-t-il à Adam et à Eve, après

avoir désobéi à Dieu ?

R. Dieu leur déclara à tous deux une partie des maux qu'ils auraient à souffrir.

D. Quelle peine imposa-t-il à la femme ? R. Il lui dit: Je vous affligerai de plusieurs maux pendant vos grossesses, vous enfanterez dans la douleur; vous serez sous la puissance de votre mari, et il vous dominera.

D. Les femmes auraient donc enfanté sans douleur dans l'état d'innocence?

R. Oui, les douleurs auxquelles elles sont maintenant sujettes sont des peines et des suites du péché.

D. Quelle peine Dieu imposa-t-il à l'homme? R. Il lui dit: La terre sera maudite à cause de vous, et vous n'en tirerez de quoi yous

nourrir qu'avec beaucoup de travail. Elle vous produira d'elle-même des épines et des chardons, et vous mangerez votre pain à la sueur de votre visage.

D. L'homme dans l'état d'innocence n'étaitil pas obligé de travailler?

R. Il devait travailler pour s'occuper sans peine et sans fatigue; au lieu que le travail auquel il a été condamné en punition du péché, est un travail pénible comme celui d'un esclave.

CHAPITRE XIV.

Transmission du péché d'Adam et d'Eve à toute leur postérité.

D. Le péché d'Adam et d'Eve n'a-t-il nui qu'à eux seuls.

R. Il a nui aussi à tous leurs descendans, c'est-à-dire à tous les hommes.

D. Est-il juste que nous souffrions la peine d'un péché commis par nos premiers parens?

R. Cela ne serait pas juste, si ce péché ne passait pas en nous; mais nous naissons tous coupables de ce péché qui passe en nous avec

la nature.

D. D'où vient que nous naissons tous coupables de ce péché, commis si long-temps avant que nous ne vinssions au monde ?

R. Cela vient de ce que nous étions tous renfermés dans Adam lorsqu'il a péché, et que nous avons tous péché en lui.

D. Comment s'appelle ce péché qui passe à tous les enfans d'Adam?

R. On l'appelle le péché originel, parce que nous le contracions par notre origine. D. Quelles sont en nous les suites du péché originel?

R. Ce sont les mêmes à-peu-près que dans Adam: il y en a que nous éprouvons dès cette vie, les autres regardent la vie future.

D. Quelles sont les suites du péché originel durant cette vie?

R. Il nous dépouille de la justice et de l'innocence, il nous blesse et nous couvre de plaies.

D. Quelles sont ces plaies dont le péché originel nous blesse et nous couvre ?

R. 1o Le péché originel a blessé notre entendement par la plaie de l'ignorance; 2o il a blessé notre volonté par la plaie de la concupiscence; 3° il a blessé nos sens et notre imagination par le déréglement et la révolte qu'il y a causé; 4° il a blessé notre corps même par la nécessité de mourir.

CHAPITRE XV.

Suite du Péché originel.

D. Qu'entendez-vous par la plaie de l'ignorance que vous dites nous avoir été faite par le péché originel?

R. J'entends que par une suite de ce péché,

notre esprit est tellement couvert de ténèbres, que non-seulement nous n'avons en naissant aucune connaissance de Dieu et de nos devoirs, mais encore que nous ne pouvons nous en instruire qu'avec beaucoup de tems, de peine et de dégoût.

D. Cette ignorance et cette difficulté de parvenir à la connaissance de la vérité sontelles bien profondes?

R. Elles sont si profondes que les hommes, laissés à eux-mêmes pendant plusieurs siècles, n'ont connu, comme il faut, ni Dieu, ni leurs devoirs les plus essentiels, ni la fin à laquelle ils devaient tendre, ni les moyens d'y arriver.

D. Cette ignorance est-elle un grand mal? R. C'est un très-grand mal. Car si on regarde comme un grand malheur d'être aveugle des yeux du corps, combien en est-ce un plus grand d'être aveugle des yeux de l'âme ? D. L'ignorance de ses devoirs n'excuse-t-ellepas ceux qui les violent?

R. Elle ne peut les excuser parce qu'elle est la juste punition du péché, et un effet de la corruption du cœur.

D. Quelle est la seconde plaie que le péché a faite à notre âme?

R. C'est la plaie de la concupiscence. D. Pourquoi dites-vous que la concupiscence est une plaie?

R. Parce qu'elle blesse et qu'elle corrompt notre volonté.

D Qu'entendez-vous par la concupiscence?

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