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vie après celle-ci, où nos âmes sont récompensées ou punies selon le bien ou le mal qu'elles auront fait sur la terre. Il est donc certain que notre âme ne meurt pas avec le corps.

D. Comment la raison nous apprend-elle que notre àme est immortelle ?

que nous

R. Il suffit de réfléchir sur l'idée avons de notre âme, et sur celle que nous avons de la sagesse, de la bonté et de la justice de Dieu, pour en être persuadé.

D. Quelle idée avons-nous de notre âme, et comment cette idée prouve-t-elle que notre âme est immortelle ?

R. Par le sentiment et les idées que nous avons de notre âme, nous savons que toutes ses opérations intérieures sont simples et indivisibles, et par conséquent qu'elle estelle-même d'une nature simple et indivisible, et qu'elle n'est point composée comme le corps, d'une multitude de parties. Dès-lors il est clair que l'àme ne peut point se détruire, comme le corps, par la dissolution de ses parties.

D. Ne peut-on pas dire au moins qu'au moment de la mort du corps l'àme périt et est anéantie?

R. L'expérience nous apprend que Dieu n'anéantit aucune portion de la matière qu'il a créée, pas même un grain de sable; combien moins anéantirait-il une substance spirituelle, qui est infiniment plus noble que la matière.

D. Comment l'idée que nous avons de la sagesse de Dieu prouve-t-elle l'immortalité de

uotre âme?

R. Dieu a imprimé dans notre âme un désir invincible d'être heureux, et de vivre éternellement et sans fin or il n'y aurait point de sagesse de mettre en nous un pareil désir, s'il avait destiné nos âmes à périr et à être anéanties à la mort du corps.

D. Comment l'idée que nous avons de la bonté et de la justice de Dieu prouve-t-elle que notre âme ne meurt point en se séparant du corps?

R. Le voici. Dès que nous concevons Dieu comme souverainement bon et infiniment juste, il s'ensuit qu'il ne peut laisser ni la vertu sans récompense, ni le crime sans châtiment. Cependant le vice n'est pas toujours puni, ni la vertu toujours récompensée en cette vie. Il faut donc qu'il y ait une autre vie où les àmes reçoivent la récompense ou la punition qu'elles ont méritée. Sans cela ce serait en vain que les justes serviraient Dieu, et les méchans l'offenseraient impunément.

CHAPITRE XI.

État d'innocence.

D. Dites-nous maintenant comment les hommes ont été formés ?

R. Dieu prit un peu de terre dont il forma un corps humain, et il donna la vie à ce cors en l'unissant à une àme immortelle.

D. Est ce qu'il ne forma qu'un seul homme?

R. Il envoya un sommeil à cet homme, durant lequel il tira une de ses côtes, et en forma le corps de la femme, à qui il donna aussi une âme raisonnable.

D. Tous les hommes qui sont sur la terre sont-ils descendus de ce premier homme et de cette première femme?

R. Oui, ils en descendent tous.

D. Quels sont les noms de ce premier homme et de cette première femme?

R. Le premier homme se nommait Adam, et la première femme s'appelait Eve.

·D. En quel état Dieu créa-t-il Adam et Eve?

R. Dieu les a créés dans un état de justice et de sainteté.

D. Qu'entendez-vous par cette justice et cette sainteté ?

R. J'entends la connaissance et l'amour de Dieu.

D. Expliquez-moi plus en détail l'état du premier homme et de la première femme après la création?

R. Alors leur entendement était éclairé des lumières de la vérité sans aucun mélange d'er

reur.

D. Adam n'était donc pas sujet à l'ignorance?

R. Non, il n'y avait point d'ignorance dans l'homme innocent.

D. Adam savait donc tout?

R. On n'est pas ignorant pour ne pas tout savoir. Il suffit de savoir ce qu'il nous importe

de connaître pour notre bonheur. Or, Adam connaissait clairement Dieu et tout ce qu'il avait intérêt de connaître. Il n'était donc pas ignorant.

D. L'homme n'avait-il pas quelqu'autre avantage?

R. Sa volonté était droite, portée au bien, et n'avait aucun penchant au mal.

D. Quel avantage avait-il encore?

R. Son imagination et ses sens étaient parfaitement soumis à sa raison.

D. L'homme dans cet état était-il sujet aux maladies et aux mêmes misères que nous?

R. Non, il était exempt de toute infirmité, de toute maladie, de toute misère, et en particulier de la nécessité de mourir,

D. Pourquoi l'homme était-il exempt de' toute misère?

R. C'est parce que toute misère est une peine, et que la peine est une suite du péché.

D. L'homme n'aurait-il pas pu être sujet aux mêmes misères auxquelles nous sommes maintenant assujettis?

R. La sagesse, la bonté et la justice de Dieu. ne le permettaient pas. Sous un Dieu juste, sage et bon, nul ne peut être malheureux, s'il n'est coupable.

D. L'homme en sortant des mains de Dieu n'avait-il pas encore quelqu'autre avantage que nous n'avons plus?

R. Dieu lui avait donné l'empire sur toute la terre, et en particulier sur les animaux, qui tous lui étaient soumis comme à leur roi.

D. En quel lieu de la terre Dieu avait-il placé Adam et Eve?

R. Dieu les avait placés dans le paradis terrestre pour y demeurer tout le tems qu'ils passeraient sur la terre?

D. Qu'était-ce que le paradis terrestre?

R. C'était un lieu où Dieu avait rassemblé abondamment toute sorte d'excellens fruits, et tout ce qui pouvait satisfaire aux besoins de l'homme.

D. Et après que nos premiers parens auraient resté sur la terre tout le tems que Dieu aurait voulu, que leur serait-il arrivé?

R. Ils auraient été enlevés au ciel sans mourir. D. A quoi Dieu avait-il attaché l'immortalité de l'homme?

R. Au fruit de l'arbre de vie, dont il devait manger, tant qu'il conserverait son inno

cence.

CHAPITRE XII.

Péché du premier Homme.

D. Qu'est-ce que Dieu exigea d'Adam en le mettant dans le paradis terrestre?

R. 11 lui défendit de toucher au fruit d'un arbre qui était au milieu de ce délicieux jardin, et lui permit de manger de tous les autres. D. Comment s'appelait cet arbre?

R. L'écriture sainte le nomme l'arbre de la science du bien et du mal.

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