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D. Faut-il restituer la chose même? R. Oui, si on l'a; et si on ne l'a pas, il faut en rendre la valeur.

D. A qui faut-il restituer?

R. A la personne même à qui on a pris.
D. Et si elle était morte?

R. A ses héritiers.

D. Et si on ne connaissait pas ses héritiers, et qu'après bien des recherches on ne pût pas les découvrir, que faudrait-il faire?

R. Il faudrait donner la chose aux pauvres. D. Faut-il se hâter de faire cette restitution?

R. Oui; il faut la faire le plus tôt qu'on peut.

D. Et si on ne pouvait pas tout rendre à la fois ?

R. Il faudrait restituer ce qu'on pourrait dans le moment, et travailler afin de pouvoir rendre le reste.

D. Est-ce qu'on ne pourrait pas être sauvé sans restituer?

R. Non; l'Écriture sainte nous assure que les ravisseurs du bien d'autrui ne seront point héritiers du royaume des cieux. (1. Corinth. 6, 10.)

D. Et si cependant on était si pauvre qu'on ne pût absolument restituer?

R. Il faudrait au moins avoir la volonté de le faire le plus tôt qu'on pourrait.

D. Est-ce assez, pour observer le septième Commandement, de ne point prendre ou retenir injustement le bien d'autrui?

R. Non; il faut encore donner de son bien pour assister les pauvres dans leurs nécessités; c'est ce qu'on appelle faire l'aumône.

D. Pourquoi dites-vous que l'aumône nous est ordonnée par le septième Commandement?

R. Parce que, dans la destination de Dieu, tout ce que nous avons au-delà du nécessaire appartient aux pauvres, et qu'ainsi les en priver, c'est retenir injustement le bien d'autrui. D. L'aumône est donc un devoir d'obligation?

R. Qui; l'aumône est d'une obligation indispensable pour tous ceux qui sont en état de la faire, et à proportion de leurs facultés.

D. Rapportez-moi quelque texte de l'ancien Testament qui ordonne de faire l'aumône.

R. Si votre fière tombe dans la pauvreté, est-il dit dans le Deutéronome, vous n'endurcirez point votre cœur, et vous ne resserrerez point votre main; mais vous l'ouvrirez au pauvre. (Deut., 15, 7, 11.)

D. Citez-m'en un du nouveau Testament. R. J.-C. dira aux réprouvés, lorsqu'il prononcera le dernier jugement: Allez, maudits, au feu éternel, car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire, j'ai eu besoin de logement, et vous ne m'avez pas logé, j'ai été sans habit, et vous ne m'avez pas revéta, j'ai été malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité........ Je vous le dis en

vérité, autant de fois que vous avez manqué de rendre ces assistances à l'un de ces petits, vous avez manqué de me les rendre à moiméme. (Matth., 25, 41 et suiv.)

CHAPITRE XV.

Du huitième Commandement de Dieu.

D. Quel est le huitième Commandement de Dieu ?

R. C'est celui-ci : Vous ne porterez point de faux témoignage contre votre prochain. D. Qu'est-ce que Dieu nous défend par ce

Commandement ?

R. Dieu nous défend de porter aucun faux témoignage, c'est-à-dire de déposer contre la verité, soit devant les juges, soit dans aucun acte public.

D.N'y a-t-il que les faux témoignages nuisibles au prochain qui soient défendus par ce Commandement?

R. Dieu défend généralement toute espèce de faux témoignage, soit qu'il soit au désavantage ou à l'avantage du prochain, en un mot, tout témoignage contraire à la vérité.

D. Est-ce un grand péché de porter un faux témoignage?

R. Il est d'autant plus grand, qu'outre la fausseté qu'il annonce, il renferme toujours un parjure, à raison du serment qui y est joint.

D. A quoi est-on obligé, quand on a porté un faux témoignage?

R. On est obligé non-seulement de faire pénitence du crime qu'on a commis contre Dieu, mais encore de réparer tout le dommage qu'on a causé au prochain, et même de se rétracter, lorsque le mal ne peut pas être réparé autrement.

D. Le huitième Commandement ne défendil que le faux témoignage?

R. Il défend aussi toutes sortes de mensonges, les jugemens téméraires, les médisances, les calomnies, et même tous les rapports qu'on peut faire pour nuire au prochain. D. Qu'est-ce que le mensonge?

R. C'est tout ce qu'on dit contre sa pensée, dans l'intention de tromper ceux à qui l'on parle et de leur faire accroire le contraire de ce qu'on a dans l'esprit.

D. Est-ce toujours un péché de mentir? R. Oui; le mensonge est toujours un péché, le mensonge est mauvais par lui-même.

D. Il y a cependant quantité de mensonges qui ne portent préjudice à personne ; quel mal y trouvez-vous?

R. Il n'est point vrai qu'il y ait des mensonges qui ne portent préjudice à personne; car, outre que le mensonge nuit à l'àme de celui qui le profère, il renferme toujours quelque injustice contre le prochain; et quand même il ne blesserait pas le prochain, c'est un mal, en ce qu'il offense Dieu.

D. Pourquoi dites-vous que le mensonge

renferme toujours quelque injustice contre le prochain?

R. Parce que nous devons au prochain de lui parler avec sincérité et selon la vérité. Un membre ne trompe pas un autre membre; nous ne devons donc pas nous tromper mutuellement.

D. Pourquoi dites-vous que tout mensonge offense Dieu?

R. Parce que la loi de Dieu défend absolument tout mensonge: Vous ne mentirez point, dit le Seigneur, et personne ne trompera son frère par des paroles de mensonge. (Lévit., 19, 11.) David dit au Seigneur : Vous perdrez tous ceux qui profèrent des mensonges. (Ps. 5, 7.)

D. Pourriez-vous m'apporter une raison qui prouve que tout mensonge est mauvais par sa nature?

R. Il est facile d'en apporter. Dieu est la vérité, et la vérité est Dieu. Ainsi, tout ce qui blesse la vérité, tout ce qui est contraire à l'amour de la vérité offense Dieu. Or, tout mensonge blesse la vérité, tout mensonge est contraire à l'amour de la vérité, par conséquent tout mensonge offense Dieu.

D. Mettez-vous les équivoques et les restrictions mentales au même rang que le mensonge?

R. Oui; car les équivoques et les restrictions mentales sont de vrais mensonges.

D. Qu'entendez-vous par une équivoque?
R. C'est un mot qui a un double sens. Üser

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