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billent immodestement ou qui cherchent de vains ajustemens, dans la vue de plaire aux hommes ?

R. Je dis qu'elles sont très-coupables, qu'elles donnent lieu de suspecter leur vertu, et qu'elles répondront à Dieu de la perte de toutes les âmes à qui elles auront été ou auront pu être une occasion de chûte ou de mauvais désirs.

CHAPITRE XIV.

Du septième Commandement de Dieu.

D. Quel est le septième Commandement ? R. C'est celui-ci : Vous ne déroberez point. D. Qu'est-ce que Dieu nous défend par ce septième Commandement ?

R. Trois choses: 1o de prendre injustement le bien de notre prochain; 2o de le retenir injustement; 3o de causer aucun dommage à notre prochain dans ses biens.

D. En combien de manières peut-on prendre injustement le bien de son prochain? R. On peut le prendre en cinq manières. D. Quelle est la première?

R. C'est de le prendre par violence, comme les voleurs.

D. Quelle est la seconde ?

R. C'est de le prendre par surprise, en dérobant en secret, comme les domestiques qui prennent le bien de leurs maîtres, et les enfans

qui prennent l'argent ou autres choses à leurs pères et mères.

D. N'est-il pas permis aux enfans d'enlever quelque chose de la maison paternelle?

R. Les enfans peuvent bien demander à leurs pères et mères ce qui leur est nécessaire; mais il ne leur est point permis de s'approprier quoi que ce soit sans leur consentement. D. Où avez-vous appris cela?

R. C'est dans l'Écriture sainte, qui dit que celui qui dérobe quelque chose à son père ou à sa mère, et qui dit que ce n'est point un péché, participe au crime de l'homicide. (Proverhes, 28, 24.)

D. Comment un enfant, dans ce cas-là, participe-t il au crime de l'homicide?

R. C'est en ce que, par sa conduite, il témoigne désirer la mort de ses père et mère, pour jouir de leurs biens.

D. Quelle est la troisième manière de prendre injustement le bien d'autrui?

R. C'est de le prendre par fraude, comme les marchands et les ouvriers qui trompent dans les marchandises et dans leurs ouvrages.

D. Quelle est la quatrième manière de prendre injustement le bien d'autrui?

R. C'est de le prendre par des prêts illicites, comme les usuriers.

D. Qu'entendez-vous par des prêts illicites?

R. C'est prêter à condition qu'on rendra plus que l'on a prêté.

D. L'usure est-elle un grand péché?

R. Oui; David déclare que, pour entrer dans le ciel, il faut n'avoir point donné son argent à usure, et le prophète Ézéchiel déclare injuste quiconque prête à usure, et reçoit plus qu'il n'a prété. (Ps. 14, 15; Ézéch. 18, 5 et 17.)

D Dans quelle vue donc doit-on prêter au prochain?

R. Dans la vue de lui rendre service.

D. N'est-ce pas lui rendre service, quoiqu'on lui prête à usure?

R. Non; c'est un service qui le ruine. D. Quelle est la cinquième manière de prendre injustement le bien d'autrui?

R. C'est de le prendre par des procès, par des procédures et par des jugemens injustes. D. Vous avez dit qu'on violait le septième Commandement de Dieu, en retenant injustement le bien d'autrui; apprenez-moi maintenant en combien de manières on peut retenir injustement le bien de son prochain?

R. On peut le retenir injustement en six

manières.

D. Quelle est la première?

R. C'est en ne restituant pas ce qu'on a dérobé.

D. Quelle est la seconde?

R. C'est en ne payant pas les gages aux domestiques ou le salaire aux ouvriers. D. Quelle est la troisième?

R. C'est lorsqu'on ne rend pas les dépôts à ceux qui les ont confiés.

D. Qu'est-ce qu'un dépôt?

R. C'est une chose ou une somme d'argent que quelqu'un nous a confiée pour la lui garder.

D. Est-il permis de faire usage de ce qu'on a reçu en dépôt?

R. Non, parce qu'un dépôt ne nous appartient pas.

D. Que faut-il donc en faire ?

R. Il faut le mettre à part, et ne le pas confondre avec son propre bien. On ne peut s'en servir licitement que du consentement de ceux à qui il appartient.

D. Quelle est la quatrième manière de retenir le bien d'autrui?

R. C'est en ne rendant pas compte des biens dont on a eu l'administration, dans le dessein d'en garder une partie, ou en rendant un compte infidèle.

D. Quelle est la cinquième manière de retenir le bien d'autrui?

R. C'est lorsqu'après avoir trouvé quelque chose, on ne la rend pas à celui qui l'a perdue, ou qu'on ne fait pas les diligences nécessaires pour découvrir à qui elle appartient.

D. Si on ne pouvait point découvrir la personne à qui elle appartient, qu'en faudrait-il faire?

R. Il faudrait la donner aux pauvres. D. Et si on était pauvre soi-même, que faudrait-il faire?

R. Il faudrait consulter des personnes éclairées, pour savoir si on peut la garder en tout ou en partie.

D. Quelle est la sixième manière de retenir injustement le bien d'autrui?

R. C'est de n'acquitter pas ses dettes quand on en a le pouvoir, ou de ne pas travailler pour les pouvoir acquitter.

D. Vous avez dit qu'on viole le septième Commandement, quand on cause quelque dommage aux autres dans leurs biens ditesnous maintenant qui sont ceux qui sont coupables de ce péché?

R. Ce sont ceux qui, par malice, par vengeance ou par quelque autre mauvais motif, détruisent ou gâtent ce qui appartient au prochain; ceux qui, par leur faute ou par une négligence notable, laissent perdre ou dépérir les choses dont ils sont chargés.

D. Qui encore ?

R. Les procureurs ou les avocats, qui, par des chicanes de mauvaise foi, fatiguent et épuisent en frais les parties adverses; les juges qui refusent ou qui different de donner audience à des parties qui souffrent de ce retardement.

D. N'y en a-t-il pas encore d'autres?

R. Oui; ceux qui contribuent au dommage causé par d'autres, soit en le procurant, soit en ne l'empêchant pas, lorsqu'ils peuvent et qu'ils doivent l'empêcher.

D. A quoi sont obligés ceux qui ont pris ou retenu le bien d'autrui en quelqu'une des manières dont nous venons de parler?

R. Ils sont obligés à restituer et à réparer le dommage qu'ils ont causé.

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