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D. Prouvez-moi que l'intention de Dieu. n'a pas été d'interdire absolument l'usage des images, comme une chose mauvaise.

R. Nous en voyons la preuve dans l'Écriture même. C'est par l'ordre de Dieu que Moïse, et Salomon après lui, firent faire deux figures qui représentaient des chérubins, et qu'ils les firent placer dans le tabernacle et ensuite dans le temple, sur le propitiatoire qui couvrait l'Arche d'alliance. (Exod., 25, 18, et 3; Rois, 6, 23.)

D. N'avez-vous pas encore quelque autre preuve?

R. Qui; nous voyons encore que Dieu ordonna à Moïse de faire faire un serpent d'airain et de l'élever sur une perche, pour servir de signe, afin que les Israélites qui avaient été mordus par des serpens, fussent guéris en le regardant. (Nomb., 21, 8.)

D. Quand on salue ou qu'on encense une image, cet honneur se rapporte-t-il à l'image même ?

R. Non; cet honneur se rapporte uniquement à l'objet que l'image représente.

D. N'adorons-nous pas la croix le vendredi-saint?

R. Quand nous nous prosternons devant la croix, ce n'est pas l'image de la croix que nous adorons, mais nous adorons notre Seigneur J.-C., qui est mort en croix pour nous, et nous révérons la représentation de la croix, sur laquelle J.-C. a été attaché, et qui a été comme l'autel de sou sacrifice.

D. Il y a des images qu'on appelle miraculeuses; ces images n'ont-elles pas une vertu particulière?

R. Nulle image n'a, ni ne peut avoir par elle-même aucune vertu : celles qu'on appelle miraculeuses n'en ont pas plus que les autres. D. Pourquoi donc les appelle-t-on miraculeuses?

R. C'est uniquement parce que Dieu a fait quelquefois des miracles, pour récompenser la foi des personnes qui ont imploré son secours, dans les lieux où sont ces images.

D. On ne doit donc pas mettre sa confiance dans ces images appelées miraculeuses?

R. On ne doit mettre sa confiance dans aucune image, parce qu'il n'y en a aucune qui ait en elle-mème aucune divinité, aucune vertu, ni aucune puissance; mais on peut adresser ses prières à Dieu avec plus de confiance dans les lieux où il a daigné faire éclater quelquefois des effets de sa miséricorde.

CHAPITRE VI.

Du second Commandement de Dieu.

D. Quel est le second Commandement de Dieu ?

R. Le voici : Vous ne prendrez point en vain le nom du Seigneur votre Dieu.

D. Qu'est-ce que Dieu nous défend par ce second Commandement ?

R. Il nous défend de jurer de quelque manière que ce soit, ou contre la vérité, ce qu'on appelle parjure, ou avec vérité, mais sans nécessité.

D. Quelles sont ces différentes manières de jurer que Dieu nous défend?

R. Ce sont, 1o de jurer, ou par le saint nom de Dieu, ou par quelque autre chose de sacré, comme la mort de J.-C., ou même par le ciel ou la terre, ou par quelque autre créature qui représente la majesté de Dieu; 2o de jurer avec imprécation et malédiction sur soi-même ou sur le prochain.

D. Expliquez-moi cela un peu davantage; et d'abord, qu'entendez-vous par jurer?

R. Jurer c'est prendre Dieu à témoin de ce qu'on dit, ou de ce qu'on promet.

D. Prend-on Dieu à témoin, quand on jure par les créatures ou par les choses sacrées, comme, par exemple, quand on dit, par ma foi, etc.?

R. On ne peut pas jurer par les créatures, sans jurer indirectement par celui qui les a faites et qui les gouverne.

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D. Quand on dit en vérité, est - ce jurer?

R. Qui; car la vérité est Dieu, et Dieu est la vérité, quand d'ailleurs l'intention de celui qui parle est de le prendre à témoin.

D. Quand est-ce que l'on jure avec imprécation et malédiction sur soi-même et sur le prochain?

R. C'est lorsqu'on dit, par exemple: je re

nonce au paradis, ou que Dieu me punisse, si ce que je dis n'est pas vrai.

D. Est ce toujours un mal de jurer?

R. Non, il est permis, et même quelquefois commandé de jurer, quand il y a des raisons légitimes pour le faire.

D. Trouvons-nous dans l'Écriture serment soit permis?

que le

R. On le trouve en quantité d'endroits.
D. Apportez-en des exemples.

R. Le roi David disait, en parlant à Dieu : J'ai juré et fermement résolu d'observer vos Commandemens; et dans le nouveau Testament, nous voyons que J.-C. employait fréquemment ces paroles : En vérité, en vérité, je vous le dis, etc. (Ps. 118, 106; Matth., 6, 2, 5, 16, etc.)

D. N'avez-vous pas encore quelque autre exemple du nouveau Testament?

R. Les sermens ne sont pas rares encore dans les Epitres de St Paul; et cet Apôtre joint nême quelquefois l'imprécation au serment: Je prends Dieu à témoin, dit-il aux Corinthiens, et je veux bien qu'il me punisse de mort si je ne dis pas la vérité, que ça elé pour vous épargner que je ne suis point encore allé à Corinthe. (2. Cor., 1, 23.)

D. Le serment est-il un acte de religion? R. Oui; et il a toujours été regardé, même par les païens, comme une chose sacrée et inviolable.

D. Pourquoi dites-vous que le serment est un acte de religion?

R. C'est parce qu'en prenant Dieu à témoin de la vérité de nos paroles, nous reconnaissons qu'il n'y a rien de plus grand et de plus respectable que Dieu.

D. Quelles qualités doit avoir le serment pour être légitime?

R. Il doit avoir trois qualités, qui sont marquées par ces paroles de Jérémie : Vous jurerez, dit-il, dans la vérité, dans le jugement et dans la justice. (Jérém., 4, 2.)

D. Qu'est-ce que jurer dans la verité?

R. C'est ne rien affirmer avec serment qui ne soit exactement vrai, et dont on ne soit bien certain; et ne s'engager à rien, qu'on n'ait une volonté absolue de l'accomplir.

D. Quel péché commet-on, lorsqu'on assure avec serment une chose qu'on croit fausse, ou qu'on s'engage avec serinent à quelque chose qu'on n'a pas intention de faire?

R. On commet un parjure, qui est un trèsgrand crime.

D Pourquoi dites-vous que le parjure est un très-grand crime?

R. Parce que le parjure outrage directement la souveraine majesté de Dieu, qui est la vérité même, en le prenant pour témoin d'une fausseté.

D. Quand on a quelque doute de la chose qu'on affirme avec serment, commet-on un parjure?

R. Oui, parce qu'on assure comme certain ce dont on n'est pas pleinement assuré, et qui peut être faux.

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