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bienfaits; 3o lui demander pardon de tous nos péchés; 4o lui demander les secours spirituels et temporels dont nous avons besoin, et faire tout cela en union avec J.-C., et en nous appuyant sur ses mérites.

D. Quelles prières doit-on dire pour entrer dans l'esprit de l'Église?

R. Il n'y a rien de mieux que de suivre le prêtre dans toutes les prières qu'il fait au nom de l'Église et de tous les assistans.

D. Ceux qui récitent d'autres prières que l'ordinaire de la Messe, font-ils mal?

R. Ils ne font pas mal, pourvu que leurs prières soient propres à les faire entrer dans l'esprit de l'Eglise, et conformes à ses intentions; mais ceux qui suivent le prêtre et qui disent avec lui les prières de la Messe, font encore mieux.

D. Pourquoi dites-vous que la meilleure manière d'entendre la Messe est de suivre le prêtre dans toutes les prières qu'il fait?

R. 1° Parce que le prêtre fait ces prières au nom de tous les assistans; ainsi ils ne peuvent rien faire de plus convenable que de s'unir à lui dans tout ce qu'il dit en leur nom; 20 parce que les assistans répondent de temps en temps amen, et témoignent par-là qu'ils donnent leur consentement aux prières du prêtre, ce qui suppose qu'ils y ont pris part et qu'ils les ent dites avec lui; 3° parce que ces prières sont très-anciennes et très-respectables, et plus propres qu'aucune autre à nous faire entrer dans les intentions de J.-C. et de son Fglise.

CHAPITRE XX.

Du Sacrement de Pénitence.

D. Quel est le quatrième Sacrement que J.-C. a laissé à son Eglise?

R. C'est la Pénitence.

D. Qu'est ce que la Pénitence?

R. C'est un Sacrement qui remet les péchés commis après le Baptême.

D. Quand J.- Č. a-t-il institué le Sacrement de Pénitence?

R. J.-C. l'a institué après sa résurrection, lorsqu'il a dit à ses Apôtres: Recevez le St-Esprit: les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. (Jean, 20, 23.)

D. Ces paroles de J.-C. ne s'adressent-elles qu'aux seuls Apôtres ?

R. Elles s'adressent à l'Eglise, qui a toujours exercé ce pouvoir par les évêques et les prêtres, qui sont en ce point les successeurs des Apôtres.

D. Comment trouvez-vous dans ces paroles l'institution du Sacrement de Pénitence?

R. Par ces paroles J.-C. établit les Apôtres, et en leurs personnes, les évêques et les prêtres, juges des consciences; il leur donne le pouvoir de remettre et de retenir les péchés. Or, l'exercice de ce pouvoir est un vrai Sa

crement.

D. J.-C., en donnant ce pouvoir aux Apôtres et à leurs successeurs, impose-t-il aux pécheurs quelque obligation?

R. Il leur impose l'obligation de se soumettre au tribunal des prêtres, pour recevoir d'eux la rémission de leurs péchés.

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D. Ce pouvoir que l'Eglise a reçu, s'étendil à toute sorte de péchés?

R. Il s'étend à tous sans exception. Il n'y a aucun péché que l'Eglise ne puisse remettre. Les paroles de J.-C. ne font aucune réserve. D. Tous les fidèles ont-ils besoin du Sacrement de Pénitence?

R. Tous ceux qui ont l'usage de la raison font très-bien d'expier leurs moindres fautes par ce Sacrement; mais il n'est absolument nécessaire qu'à ceux qui sont coupables de péchés mortels, parce qu'on peut obtenir le pardon des péchés véniels par plusieurs autres

moyens.

D. Pourquoi ce Sacrement est-il nécessaire à ceux qui sont coupables de quelques péchés mortels?

R. Parce que c'est le seul moyen que notre Seigneur J.-C. a laissé à son Eglise pour remettre en la grâce de Dieu ceux qui, depuis le Baptême, sont tombés dans ces sortes de péchés.

D. En quoi consiste principalement la vertu du Sacrement de Pénitence?

R. Elle consiste principalement dans l'absolution du prêtre. C'est par elle que les pé

chés sont remis.

D. Qu'y a-t-il de sensible dans l'absolution du prêtre ?

R. Il y a deux choses: l'imposition des mains que le prêtre fait sur la personne qu'il absout, et les paroles de l'absolution qu'il prononce.

D. Que doit faire le pécheur pour obtenir la rémission de ses péchés au moyen de cette absolution du prêtre?

R. Il est obligé à trois choses, qui sont comme les trois parties du Sacrement de Pénitence, considéré du côté du pénitent; savoir: la contrition, la confession et la satisfaction.

CHAPITRE XXI.

De la Contrition.

D. Des trois parties du Sacrement de Pénitence, laquelle est la plus indispensable? R. C'est la contrition.

D. Pourquoi ?

R. C'est 1° parce que la contrition a toujours été nécessaire, et qu'elle est commandée par la loi éternelle et immuable; 2o parce que rien ne peut suppléer au défaut de contrition; au lieu que la confession et la satisfaction peuvent être suppléées, et le sont en effet, dans le cas de nécessité, par une vraie contrition?

D. Pouvez-vous me faire voir dans l'Ecriture la nécessité de la contrition?

R. Cette nécessité est établie dans une in

finité d'endroits des livres saints. David, en-
tre autres, dit: Le sacrifice que Dieu demande
est celui d'un esprit affligé: vous ne mépri-
serez pas, Seigneur, un cœur contrit et brisé
de douleur. (Ps. 50, 19.) Dieu dit lui-même,
par la bouche d'un autre prophète : Sur qui
jetterai-je les yeux, sinon sur le pauvre qui a
le cœur contrit et humilié, et qui écoute mes
paroles avec tremblement? (Isaïe, 56, 2.)
D. Que signifie le mot contrition?

R. Contrition signifie un brisement. La douleur d'avoir péché est ainsi appelée, parce qu'elle doit briser le cœur, en rompre la du reté et le réduire, pour ainsi dire, en pous

sière.

D. Qu'est-ce que la contrition?

R. La contrition est une douleur et une détestation des péchés que l'on a commis, avec un ferme propos de n'y plus retomber.

D. Pourquoi Dieu exige-t-il qu'on s'afflige amèrement de l'avoir offense?

R. Il l'exige 1° pour faire racheter lest pleurs et les regrets éternels que le péché mortel mérite, par une douleur salutaire et passagère; 2° pour faire expier par l'amertume de la douleur, le funeste plaisir qu'on a cherché dans le péché.

D. Cette douleur et cette amertume de la contrition sont-elles sans consolation?

R. Elles sont, au contraire, pleines de douceur et de consolation. Les larmes des pénitens sont plus douces que les joies des théatres. (S. Aug. in Ps. 127, 10)

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