Obrazy na stronie
PDF
ePub

D. On peut donc dire que le sacrifice est offert par toute l'Eglise?

R. Oui; c'est l'Eglise tout entière, unie à J.-C., qui offre le sacrifice, par les mains, par la bouche et par le ministère des prètres.

D. Les simples fidèles qui assistent à la Messe, offrent-ils aussi le sacrifice avec le prêtre?

R. Ils ne l'offrent pas comme le prêtre, en consacrant le pain et le vin, ni par une oblation extérieure et publique; mais ils peuvent et doivent offrir J.-C., en s'unissant au prêtre qui l'offre en leur nom.

D. Les pécheurs doivent-ils, peuvent-ils même offrir ainsi J.-C. en union aux prêtres ?

R. Les pécheurs publics et les pénitens mêmes, étaient exclus, dans les premiers siècles, de l'assistance aux saints Mystères; l'Eglise les y admet aujourd'hui par indulgence; elle leur fait même un précepte d'y assister avec les dispositions requises pour en recueillir le

fruit.

D. Quels fruits les pécheurs en peuvent-ils recueillir?

R. Les pécheurs convertis et les pénitens qui travaillent à l'être, y reçoivent beaucoup de graces, et y offrent J.-C. selon le degré de leurs dispositions de componction et d'amour. Les pécheurs mêmes qui n'ont pas encore de leurs péchés une douleur assez souveraine pour être convertis, en retirent des gràces, s'ils y assistent en demandant à Dieu miséricorde dans les humbles sentimens du publicain de l'Evan

gile, et ils offensent Dieu en n'y portant pas au moins ces dispositions.

D. Qu'est-ce qui est offert à Dieu dans le sacrifice de la Messe?

R. 1° On lui offre principalement J.-C. immolé sur la croix pour nos péchés. 2o l'Eglise tout entière y est offerte par J.-C., et s'offre elle-même par J.-C., avec J.-C. et en J.-C. 3° Chaque fidèle en particulier doit aussi s'offrir et offrir toute l'Eglise avec J.-C., et par J.-C.

CHAPITRE XVIII.

Pour qui on offre le sacrifice de la Messe.

D. Pour qui offre-t-on le sacrifice de la Messe ?

R. On l'offre pour les vivans et pour les

morts.

D. L'offre-t-on pour tous les hommes?

R. Oui; on l'offre généralement pour tous les hommes, mais plus spécialement pour les fidèles.

D. Peut-on offrir le sacrifice de la Messe uniquement pour une personne?

R. Non; cela ne se peut point, parce que le sacrifice de la Messe est le commun sacrifice de tous les Chrétiens; mais on peut prier et offrir particulièrement pour ceux qui se sont spécialement recommandés.

D. Est-ce que la Messse n'appartient pas à celui qui l'a payée?

R. C'est un blasphême que de dire qu'on paie une Messe: la Messe étant le sacrifice de J.-C., est infiniment plus précieuse que le

monde entier.

D. Pourquoi donne-t-on de l'argent aux prêtres pour faire dire des Messes?

R. En les priant de se souvenir de nous au saint autel, on leur donne quelque argent pour aider à leur subsistance; mais ce n'est pas pour payer la Messe, puisque la Messe est inappréciable.

D. Mais au moins, quand je donne de l'argent à un prêtre, afin qu'il dise la Messe à mon intention, cette Messe n'est-elle pas plus à moi qu'à d'autres ?

R. C'est une ignorance grossière de penser de la sorte. La Messe est toujours le sacrifice de toute l'Église, tous les fidèles y ont un égal droit, et chacun en retire du fruit à proportion de sa foi et de la ferveur de sa piété.

D. Cela étant, il ne sert donc de rien de donner de l'argent, et de prier un prêtre de se souvenir de nous au saint sacrifice?

R. Il est toujours bon de contribuer, quand on le peut, à la subsistance des prêtres qui s'acquittent dignement de leur ministère; il est utile de les prier de se souvenir de nous au saint sacrifice; et cette bonne œuvre, quand elle est faite avec piété et selon l'esprit de l'Église, est très-propre à nous procurer une application plus particulière du sacrifice de J.-C.

D. Vous avez dit qu'on offre le sacrifice non - seulement pour les vivans, mais aussi

pour les morts: quels sont ces morts pour qui on offre le saint sacrifice?

R. Ces morts sont uniquement ceux qui souffrent dans le purgatoire, parce qu'il n'y a que ceux-là qui soient en état d'en profiter. D. Offre-t-on le sacrifice pour tous les morts qui sont en purgatoire?

R. Oui; l'Eglise s'intéresse également à tous, et prie généralement pour tous.

D. L'usage d'offrir le saint sacrifice pour les morts est-il ancien ?

R. Il est de la première antiquité, et vient de la tradition des Apôtres.

D. Quand on offre le sacrifice pour un défunt en particulier, cette oblation est-elle utile aux autres défunts?

R. Elle est utile à tous, selon qu'ils se sont rendus pendant leur vie plus ou moins dignes d'y avoir part.

CHAPITRE XIX.

Quatre fins pour lesquelles le sacrifice de la Messe est offert. Manière d'y assister.

D. Quelles sont les intentions de l'Église,

dans l'oblation du saint sacrifice? R. Il y en a quatre.

D. Quelle est la première?

R. C'est de rendre à Dieu, par J.-C. et avec J.-C., le culte souverain qui lui est dû. D. Quelle est la seconde ?

R. C'est d'obtenir de la miséricorde de Dieu, par J.-C. et avec J.-C., la rémission de nos péchés.

D. Quelle est la troisième?

R. C'est de remercier Dieu, par J.-C. et avec J.-C., de toutes les grâces et de tous les biens que nous avons reçus de sa bonté. D. Quelle est la quatrième?

R. C'est de demander à Dieu, par J.-C. et avec J.-C., toutes les gràcés et tous les secours qui nous sont nécessaires.

D. Le sacrifice de la Messe est donc tout à-la fois un sacrifice d'adoration, de propitiation, d'actions de grâces et d'impétration? R. Oui; il est établi pour ces quatre fins. D. Il remplace donc lui seul tous les sacrifices de l'ancienne loi ?

R. Oui; il tient lieu de tous : il en est l'accomplissement et la perfection.

D. Pourquoi, dans les précédentes réponses, ajoutiez-vous toujours par J.-C. et avec J.-C. ?

R. C'est parce que l'Église n'adore Dieu, ne le remercie, ne lui demande rien et n'obtient rien de lui qu'en s'unissant aux adorations, aux actions de gràces et aux prières de J.-C., notre unique médiateur et souverain prêtre, en se confiant uniquement en ses mérites.

D. De quoi devons-nous être occupés durant le sacrifice de la Messe?

R. De ce qui occupe l'Église, c'est-à-dire, 1o y adorer Dieu; 2o le remercier de tous ses

« PoprzedniaDalej »