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D. Peut on regarder alors ces vérités comme peu importantes?

R. On se tromperait beaucoup : mais en attendant que l'Eglise prononce, on doit conserver la paix avec ceux qui sont dans l'erreur, et suivre toujours le plus sûr, surtout en matière de morale.

CHAPITRE XLV.

La Communion des Saints, et la rémission des péchés.

D. Après l'article de l'Eglise, on ajoute, quand on récite le Symbole : Je crois la Communion des Saints; qu'entendez-vous par-là?

R. J'entends que les fidèles ne faisant qu'un corps sur la terre, la charité qui les unit tous ensemble établit entr'eux une communauté de biens spirituels,

D. Quels sont ces biens?

R. Ce sont les mérites de J. C., les vertus des Saints, les Sacremens, et tous les autres dons surnaturels que le St-Esprit a répandus et répand encore dans l'Eglise.

D. A qui tous ces biens ont-ils été donnés?
R. Ils ont tous été donnés à l'Eglise.

D. Chaque fidèle a-t-il part à tous ces biens?

R. Chaque fidèle étant membre de l'Eglise, y a part en vertu de la Communion des Saints.

D. Pourriez-vous me faire comprendre cette doctrine par quelque comparaison?

R. L'Eglise est comparée par saint Paul au corps humain. Tous les avantages accordés au corps humain lui sont donnés pour le bien de tous les membres. Il en est de même de l'Eglise. (Rom. 12, 4.)

D. Qu'est-ce qui rend les fidèles participans de tous les biens qui sont dans l'Eglise?

R. C'est la charité : comme c'est la santé de nos membres qui les fait participer aux avantages du corps, c'est la charité qui nous fait participer aux biens spirituels de l'Eglise. D. Tous les fidèles participent-ils également aux biens spirituels de l'Eglise?

R. Chacun y participe selon le degré de sa charité. Comme les membres de notre corps participent plus ou moins aux biens du corps, selon qu'ils ont plus ou moins de santé.

D. Pourquoi la communion des fidèles estelle appelée la Communion des Saints?

R. Parce que tous les fidèles sont appelés à la sainteté, qu'ils doivent être Saints, et qu'ils n'ont de part aux biens spirituels qu'à proportion de ce qu'ils sont Saints.

D. Vous avez dit plus haut que les Saints qui sont dans le ciel, les âmes du purgatoire et les fidèles qui sont sur la terre, ne forment qu'une seule et même Fglise; il doit donc y avoir communion entr'eux tous?

R. Qui.

D. Qu'est-ce qui unit les fidèles qui sont sur la terre avec les Saints qui sont au ciel?

R. C'est la charité. Nous aimons les Saints, et les Saints nous aiment comme membres d'un même corps, appelés au même bonheur qu'eux.

D. Que produit cet amour réciproque?

R. Il fait que nous nous réjouissons de leur bonheur comme si c'était le nôtre, et qu'eux, à leur tour, intercèdent pour nous auprès de Dieu.

D. Qu'est-ce qui nous unit avec les ames du purgatoire?

R. C'est encore la charité qui nous fait prier les uns pour les autres.

D. Les âmes du purgatoire sont-elles aussi en communion avec les Saints du ciel?

R. Oui; elles se réjouissent de leur bonheur, et les Saints compatissent à leurs peines, et demandent à Dieu leur délivrance.

D. Après avoir fait profession de croire la Communion des Saints dans le Symbole, on ajoute Je crois la rémission des péchés. Qu'entendez-vous par ces paroles?

R. J'entends que J.-C. a établi des Sacremens dans son Eglise pour remettre toute sorte de péchés.

D. Comment savons-nous que J.-C. a donné à son Eglise le pouvoir de remettre les péchés? R. Par les paroles de J.-C. même, qui dit à saint Pierre et aux Apôtres Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez. (Jean, 20, 23.)

D. Qui sont aujourd'hui ceux qui jouissent de ce privilége dans l'Eglise?

R. Ce sont les évêques et les prêtres. D. Comment les évêques et les prêtres remettent-ils les péchés?

R. Ils confèrent les Sacremens que J.-C a établis pour cela.

D. Quels sont les Sacremens que J.-C. a établis pour remettre les péchés ?

R. Le Baptême et la Pénitence.

D. Tous ceux qui reçoivent ces sacremens, reçoivent-ils aussi la rémission de leurs péchés?

R. Non; il n'y a que ceux qui en approchent avec de bonnes dispositions.

CHAPITRE XLVI.

Quatre fins de l'Homme.

D. Qu'entendez-vous quand, après avoir parlé de la rémission des péchés, vous ajoutez dans le Symbole : Je crois la résurrection de la chair?

R. J'entends que tous ceux qui sont morts depuis le commencement du monde, ressusciteront avec les mêmes corps qu'ils auront eus en cette vie, pour être jugés selon leurs œuvres.

D. Avant que d'expliquer ce qui regarde la résurrection des morts, je vous prie de m'instruire de ce qui doit la précéder; et d'abord dites-moi ce que c'est que la mort?

R. La mort est la séparation de l'àme d'avec le corps.

D. Que devient l'homme au moment de la mort ?

R. Son corps est mis en terre, et son âme paraît au tribunal de J.-C., pour lui rendre compte de toutes ses actions, et pour y être jugée selon ses œuvres.

D. Comment appelle-t-on ce jugement?

R. On l'appelle le jugement particulier, parce que chaque âme est alors jugée en particulier.

D. Sur quoi l'âme est-elle jugée ?

R. Elle est jugée sur tout ce qu'elle a fait, ce qu'elle a dit, ce qu'elle a pensé, ce qu'elle a désiré, ce qu'elle a omis, durant tout le temps qu'elle a été dans le corps.

D. Que devient l'âme après le jugement particulier?

R. Elle va, ou dans le paradis, ou dans le purgatoire, ou dans l'enfer.

D. Quelles sont les àmes qui vont dans le paradis?

D. Ce sont les âmes saintes, qui, en sortant de ce monde, n'ont aucun reste de péché à expier, ni aucune tache qui les empêche de jouir aussitôt de la vue de Dieu.

D. Quelles sont les âmes qui vont en enfer? R. Ce sont les âmes de ceux qui sont morts en état de péché mortel.

D. Faut-il plusieurs péchés mortels pour aller en enfer?

R. Un seul péché mortel qui n'a pas été réparé par une sincère conversion, suffit pour

étre condamné à l'enfer.

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