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ART. 4.

Sa joie sur les Jésuites et le Dauphin.

6o.- En 1765, sa joie à la mort du Dauphin, fils de Louis XV, père de Louis XVIII, prince instruit, très - pieux, d'un caractère ferme et opposé à toutes les erreurs philosophiques.

7°.

7.- Nouveaux efforts de 1765 à 1789 pour propager en France et en Europe les mauvais livres contre la Religion, l'autorité royale, les mœurs, les institutions anciennes, et les faire arriver sous tous les formats, sous tous les titres, à tous les prix, et même gratuitement, jusque dans les antichambres, les cabarets, les corps-de-gardes, et les chaumières.

ART. 5.

Ses succès en Amérique.

8°.-Victoire remportée par le philosophisme révolutionnaire sur les principes conservateurs de la monarchie, lorsqu'il parvint en 1776 à faire soutenir par le roi de France, les Angloaméricains insurgés contre le roi d'Angleterre, leur souverain légitime.

9o. Augmentation de ses espérances par l'appel, en 1778, d'un Génevois (M. Necker) au ministère, d'un républicain pour administrer le royaume de Louis XIV, d'un ancien caissier de banque pour régir les finances d'un grand empire, enfin, d'un calviniste philosophe pour siéger au conseil du fils aîné de l'église.

ART. 6.

Crédulité de ses adeptes en France.

10.° - Présage des succès du philosophisme dans la crédulité ridicule et insensée à laquelle Dieu livre ses adeptes. Ne voulant plus croire à l'Évangile, ils deviennent le jouet de tous les charlatans de l'Europe. Une espèce d'illuminé, le comte de Saint-Martin, les remplit de ses visions; Mesmer les électrise par ses secrets magnétiques qu'il leur vend au poids de l'or : ils sont mystifiés par Joseph Balsamo, se disant en France le comte de Cagliostro, aventurier né à Palerme en 1743, ancien garçon apothicaire, Franc-Maçon universel, vivant de désordres et d'escroqueries, presque divinisé en 1783 à Paris, où il prophétisait et évoquait à la volonté des amateurs les morts de tous les siècles, César, Clovis, Mahomet, Charlemagne, Jeanne-d'Arc, Henri IV, Marie de Médicis, etc.; exilé par le parlement de Paris en 1786, condamné à Rome en 1791, à une prison perpétuelle, et mort en 1795 dans cette prison.

ART. 7.

Préparatifs de la rebellion.

11. En 1787 et 1788, le philosophisme resserre les liens entre les Francs-Maçons, les encyclopédistes, les illuminés, les frondeurs, et les factieux de tous les genres: il prélude à la grande explosion par des révoltes en faveur des parlements, par la rébellion des ouvriers

de la manufacture Réveillon, faubourg SaintAntoine à Paris, et en soufflant de toute part, au nom du patriotisme, la désobéissance et la sédition; ce qui fait déjà périr plus de deux cents personnes.

ART. 8.

Explosion de 1789.

12°. Enfin, 1789 arrive. Les États-généraux composés de douze cent treize députés des trois ordres, environ trois cent du clergé, trois cent de la noblesse, et plus de six cent du tiers-état, sont installés à Versailles le 5 mai 1789. L'explosion révolutionnaire commence, et met le feu aux matières inflammables, préparées depuis long-temps par l'impiété philosophique, et par toutes les passions, ses alliées

naturelles.

ART. 9.

Assemblée constituante.

13o. - Du 5 mai 1789, au 1er octobre 1791, la majorité des États-généraux, métamorphosée par elle-même, en assemblée constituante, malgré les vives et inutiles réclamations de l'autre partie, entreprend la démolition de l'ancienne France, opération si rapide, qu'en quinze ou vingt mois elle détruit l'ouvrage de douze à treize cents ans. Elle anéantit les trois ordres de l'État, le nom des trente-deux pro vinces, les trente-deux intendances, les treize parlements ou cours supérieures, douze ou quinze mille autres tribunaux, les charges de

judicature et autres, les vingt Universités, les droits attachés à quarante mille fiefs et châteaux, les privilèges des pays d'Etat, les corporations jurandes et maîtrises de tous les arts et métiers; elle supprime l'ancienne discipline de l'Église, environ cinquante évêchés, trois cents chapitres, deux cents institutions religieuses, de l'un et de l'autre sexe, abbayes et couvents réunis en congrégations ou maisons particulières; abolit les vœux de religion, les ordres de chevalerie; s'empare de tous les biens du clergé; détruit, vend ou donne les monastères, les églises, et autres bâtiments; déclare vacans les évêchés et les cures dont les titulaires ne prêteront pas serment à sa constitution civile du clergé ; renverse les congrégations enseignantes de l'un et de l'autre sexe, les académies, et jusqu'aux associations religieuses, dévouées au soulagement et à l'instruction des pauvres, en un mot, toutes les anciennes institutions de la religion et de la monachie. Elle croit les remplacer toutes, en créant sur le papier, une royauté, une église, une administration, une magistrature constitutionnelles. Elle présente sa constitution à Louis XVI, le force à l'accepter, le félicite sur son acceptation, lui promet, ainsi qu'à la France, gloire, prospé rité, bonheur, et cède la place à une autre assemblée de législateurs enfantée par elle.

ART. 10.

Assemblée législative en 1791.

14.°-Du 1er octobre 1791, au vingt septembre 1792, la majorité des sept cent quarante-cinq

députés de l'assemblée dite législative, complète et perfectionne les destructions de la constituante sa mère. Elle secoue et renverse sans peine le 10 août 1792, le nouveau trône constitutionnel qui n'a ni fondement ni racine. Elle relègue dans la prison du temple le roi et sa famille; fait ou laisse arrêter de toutes parts les Français, prêtres et laïques, fidèles à leur Dieu et à leur roi; autorise, permet ou tolère les massacres du 2 septembre; appelle la convention, et se retire.

ART. 11.

Convention. 1792.

15°. - Du 21 septembre 1792 au 28 octobre 1795, cette Convention, dont l'histoire n'oubliera pas plus le nom que les crimes, enveloppe des filets sanglants de l'anarchie, de la proscription, de la terreur et de la mort, le roi et la famille royale, les prêtres, les nobles, les magistrats, les militaires et les citoyens, les pauvres et les riches, les hommes et les femmes, les puissants et les faibles de tous les partis, en un mot tous les habitants de la France, sans en excepter le Prussien Anacharsis Cloots, orateur du genre humain, ni l'incorruptible Robespierre luimême, malgré son titre de chef des régicides et des jacobins vrais patriotes. Sa féroce majorité triomphe au dehors par la bravoure des armées, au-dedans par l'activité des bourreaux, Enfin le ciel qu'elle outrage par ses forfaits et ses blasphèmes tourne contre elle ses propres fureurs. Elle alimente ses échafauds avec ses membres, se divise, se déchire, se dissout,

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