Obrazy na stronie
PDF
ePub

ر

royal de douze membres pour réformer les abus existants dans l'instruction publique.

ART. 57.

56. Plan. Bonaparte rétablit l'Université Impériale.

Le 50 mars 1815,- Bonaparte rétablit par un décret son université impériale, et l'un des ses ministres régicides loua, comme nous l'avons dit plus haut, les services rendus par ses élèves à la cause révolutionnaire. Ces éloges furent, sans doute, exagérés pour exalter encore davantage une jeunesse égarée et presque toujours moins coupable que ses maîtres. Ce fut alors que l'on vit d'une manière bien frappante la différence d'une bonne et d'une mauvaise éducation. Dans les maisons où elle était sage et religieuse, les élèves restèrent tranquilles et soumis; dans d'autres tout fut insubordination, menaces et violences. Ce sont d'utiles leçons dont nous n'avons pas encore profité.

Art, 58.

[ocr errors]

37. Plan. Commission royale d'Instruction. Le 15 août 1815 Louis XVIII, rendu une seconde fois par la miséricorde divine aux vœux des Français, supprima de nouveau, par une ordonnance, la place du grand-maître, et lui substitua une commission royale composée de cinq membres; mais il conserva à l'université rétablie par Bonaparte... « son existence >> provisoire, vu les difficultés des temps, espé»rant que bientôt il sera possible... d'établir

» par une loi les bases d'un système définitif » d'éducation. »>

e

ART. 59.

38. Plan. Demande de Congrégation religieuse.

En 1816, - une commission particulière nommée par le roi, et composée de Mgr. de Beausset, et de M. l'abbé Fressinous, M. l'abbé Eliza-Garay, M. Royer-Colard, et M. le vicomte de Chateaubriand, demanda des congrégations religieuses pour l'éducation de la jeunesse, et supplia Sa Majesté d'en confier la protection à Son Altesse Royal Mgr. le duc d'Angoulême. Ces demandes sont restées sans effet jusqu'à ce jour.

ART. 60.

39.o Plan. Jury d'Éducation.

Le 17 novembre 1816, la commission royale d'instruction fit rendre une ordonnance sur ces écoles primaires que le philosophisme tourne et retourne dans tous les sens depuis près de 30 ans sans pouvoir arriver à son but. L'ordonnance soumet ces écoles à un jury cantonnal. Le curé du canton en est membre, mais le plus souvent sans utilité. Il ne peut seul s'opposer aux passions, aux idées, aux innovations révolutionnaires qui ne sont pas moins communes quand il s'agit d'éducation que dans les autres parties de l'administration. Le choix d'un instituteur est souvent un sujet de division. Son expulsion est beaucoup plus difficile

encore.Pourvus, moyennant quatre francs, d'un brevet de capacité, il en est qui parviennent à conserver l'enseignement malgré les pasteurs et tous les gens honnêtes du pays.

La même ordonnance accorde à l'université cinquante mille francs, pour des livres élémentaires décrétés vingt fois depuis la révolution, et jamais exécutés, ainsi que pour des écoles modèles, et pour des prix aux meilleurs maîtres de ces écoles, prix dont la juste distribution nous paraît fort difficile.

ART. 60.

40.o Plan. Écoles lancastriennes. Réflexions. En 1817, des actes publics du gouvernement établissent des écoles à la Lancastre, dont on changea le nom en celui d'écoles d'enseignement mutuel. Vers 1780, dit-on, l'Anglais Bell, ne pouvant suffire dans l'Inde à l'instruction des enfants qui lui étaient confiés, eut recours à de jeunes élèves pour le seconder. Le Quacker, Lancaster, rapporta cette méthode de l'Inde à Londres, et en tira beaucoup de profit. Son principe était de ne point parler de religion aux enfants jusqu'à quinze ans. Un.ministre régicide fit adopter cette méthode de Lancastre par Bonaparte, le 27 avril 1815,... « Comme l'une des bases... du système de la » perfectibilité humaine. » Selon Fleury, Fénelon et tous les bons maîtres, la première étude des enfants doit être celle de la religion et de la vertu, et les instituteurs doivent les leur enseigner plus encore par leurs exemples que par leurs discours. Seront-ce les maîtres

[ocr errors]

lancastriens qui n'enseignent rien, ou les enfants moniteurs qui enseignent comme on peut le faire à douze ans, qui réaliseront ces conseils au milieu de deux ou trois cents enfants? Les élèves de ces écoles doivent en quinze mois, dit un rapport de la société de Paris, avoir =fini leur éducation : mais savoir lire, écrire, chiffrer, et même arpenter, n'est point l'éducation, dont le but principal est de former à la connaissance, à l'amour, et à la pratique de tous ses devoirs. D'ailleurs, au bout de ces quinze mois que fera-t-on de ces enfants âgés de dix à onze ans, ou de douze au plus ? L'origine de ces écoles lancastriennes ne pouvait être pour elles d'un heureux augure sous le roi légitime, fils aîné de l'église. Elles ont été une mode pour les partisans de la nouveauté, une illusion pour quelques amis du bien, et une affaire de combinaison impie pour le philosophisme anti-chrétien. Que les personnes honnêtes et religieuses qu'elles ont un peu tourmentées, se rassurent. Le bon sens public les a jugées. Avec le secours de Dieu, elles s'en iront comme les théophilanthropes de 1797Leur inquiétante apparition aura rendu aux frères des écoles chrétiennes autant de services, que les journaux et pamphlets de l'impiété, en rendent aux missions en excitant de toutes parts le désir de les posséder. Ce résultat nous rappelle la consolante et belle réponse de Joseph pour dissiper les craintes de ses frères après la mort de Jacob, en 2316... « Ne crai»gnez point... vous avez eu dessein de me faire » du mal, mais Dicu a changé ce mal en bien.»> Nolite timere,... vos cogitastis de me malum:

sed Deus convertit illud in bonum. « Il l'a fait » pour m'élever et sauver plusieurs peuples... >> Ne craignez point : je vous nourrirai vous et » vos enfants.» Vertit... in bonum, ut exaltaret me... et salvos faceret multos populos: ... Nolite timere ego pascam vos et parvulos vestros. (Genes. 50. ) Puisse le retour des ennemis de la religion, et des propagateurs d'innovations dangereuses, procurer à cette tendre mère la consolation de leur appliquer ces touchantes paroles !

CHAPITRE XVII.

Récapitulation des expériences infructueuses du Philosophisme révolutionnaire sur l'éducation, de 1789 à 1819.

1o.- Destruction rapide, dès 1789 et 1790, des congrégations, des universités, collèges et autres établissements chargés en France de l'éducation de la jeunesse.

[ocr errors]

2o. Environ quarante plans, projets rapports et décrets sur l'éducation, sous les assemblées constituante, législative, conventionnelle, sous le directoire, les deux conseils, le consulat, l'empire, et la monarchie. Sans compter plus de cent discussions rapportées, ainsi que ces plans dans le Moniteur, — et le tout sans succès.

[merged small][ocr errors]

ART 1.

Trente-six Écoles différentes.

Trente ou quarante espèces d'écoles

« PoprzedniaDalej »