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en soit, ce plan ne parlait point de l'enseignement des principes religieux, ce qui le fit échouer comme les autres, malgré tous les

efforts de son auteur et de ses associés. Les élèves des prytanées dissous, refluèrent dans les lycées et y portèrent leur esprit d'impiété et de desordre. Contre le gré des sophistes, Bonaparte ordonna, le 10 décembre 1802,

qu'il aurait un aumônier dans ces établissements; mais le mauvais esprit et la corruption qui y régnaient, rendirent sa présence à peu-près inutile. Les élèves devaient étudier chaque jour le latin, l'histoire ancienne, les mathématiques et les sciences physiques. C'était, comme les projets antérieurs, une vraie Tour de Babel. ART. 46.

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Le rédacteur de ce plan et de celui qui va suivre sur l'université, conventionnel régicide, s'était opposé fortement, le 12 décembre 1794, à tous projets de lycées et de corporation, salariés par la république pour enseigner la jeunesse; il s'était écrié: «Plus de corporations, >> plus de privilèges dangereux pour la liberté,...... >> point d'écoles spéciales, monuments stériles » de l'orgueil des despotes:... on n'a plus besoin » de ces corporations qui ont été d'ailleurs fort >> utiles dans des temps peu éclairés.» Le même homme, par ordre de Bonaparte, présenta, le 20 avril 1802, le plan des lycées, et le 10 mai 1806, celui de l'université impériale, corps... « chargé, dit-il, exclusivement de >> l'enseignement et de l'éducation publique

>> dans tout l'empire, corps dont l'organisation >> sera présentée à la séance législative de » 1810... Ce projet n'a pas pour objet de détruire, mais de consolider les institutions. »> nouvelles, et d'en lier entr'elles les diverses »> parties. Un chef surveillera et dirigera toute >> la corporation.» ce projet fut à l'instant adopté par le corps législatif muet, et sans nulle difficulté.

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ART. 47.

34. Plan. Organisation de l'Université.

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Le 17 mars 1808,.: sans attendre la loi qui devait être présentée au corps législatif muet, en 1810, Bonaparte fit rédiger par le même homme, un plan d'organisation de l'université impériale, plan qui fut pour son auteur, dit la Biographie moderne, la source de beaucoup de chagrins. Ce plan converti en décret impérial, est partagé en dix-neuf titres et en cent quarante-trois articles. - Sur le privilège exclusif de l'enseignement, les facultés de théologie, de droit, de médecine, des lettres et des arts, la hiérarchie des dignités et des places, les bases de l'enseignement, les devoirs des membres de l'université, célibat de quelques-uns, la création de l'école normale pour former des professeurs, les pensions de retraite, les costumes, les revenus et les dépenses.

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ART. 48.

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Calculs pécuniaires.

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Le diplôme des maîtres allait de deux cents

à six cents francs, et devait se renouveler tous les dix ans. De plus, l'on en exigeait encore le quart tous les ans. La rétribution des élèves fut fixée au vingtième de leur pension. Celle des élèves des facultés de droit, par exemple, est, pour parvenir au doctorat, de cent quatrevingts fr.; pour les douze inscriptions des trois années du cours, soixante fr.; pour le baccalaureat, soixante fr.; pour le premier examen, cent quarante-six fr., pour le second, y compris le diplôme, quatre-vingt-dix fr.; pour le troisième, quatre-vingt-dix fr.; pour le quala trième, deux cent quarante-huit fr.; pour thèse, en tout, huit cent soixante-quatorze fr.; plus, vingt fr.; pour l'impression de la thèse. Le doctorat en médecine coûte quatorze à quinze cents fr

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ART. 49.

Titres et Pouvoirs.

Les rangs et les dignités étaient au nombre de quinze à vingt dans l'université impériale: le grand maître, le chancelier, le tréso rier, le secrétaire-général, les dix conseillers à vie, les vingt conseillers ordinailes trente inspecteurs-généraux, les cinquante-quatre inspecteurs particuliers, - les vingt-six recteurs d'académies, les cinq doyens des facultés, les professeurs de ces facultés, les proviseurs des quarantetrois lycées, les censeurs, les professeurs de ces lycées, les agrégés, les principaux des écoles secondaires ou colléges, les chefs d'institution, les maîtres de pension, - les régens des colléges,-enfin, les maîtres d'étude.

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Les administrateurs étaient au premier rang, et les maîtres au second. L'autorité du grandmaître s'étendait sur plus de trente mille lieues carrées. Il fallait une patente ou diplôme de l'Université pour enseigner même les premiers éléments, comme instituteur primaire, ou maître d'école de village, et tout était soumis à une rétribution, ce qui formait, dit-on, à l'Université, un revenu de plus de trois millions, en y comprenant une rente de quatre cent mille francs, seul débris du revenu des anciens colléges. L'État et les villes payaient outre cela plus de quatre millions pour les lycées et autres établissements d'instruction publique. Un décret du 31 juillet 1809, donna de magnifiques costumes aux chefs et aux officiers de l'Univer sité. Un autre du 21 mars 1812 ordonne qu'il serait construit pour elle un vaste palais sur le quai des Invalides : mais ce décret ne fut point exécuté.

ART. 50.

34, © Plan. Augmentation des Lycées. Diminution des petits Séminaires.

un nouveau

Le 15 novembre 1814, projet décrété en cent quatre-vingt-treize articles, établit cent lycées au lieu de quarantetrois, et oblige les pensions à y envoyer leurs élèves âgés de plus de neuf ans. Ce décret réduit les petits séminaires à un seul par département. Leurs élèves sont placés sous la surveillance et la direction de l'Université. Il fixe la juridiction de ce corps sur ses membres, et l'étend jusqu'au pouvoir de les retrancher de

son sein. Bonaparte n'eut point le temps d'exécuter son décret sur l'établissement de cent lycées. Pour peupler ceux qui existaient, les décrets des 23 avril 1805, 17 mars 1808, et 2 mai 1812, y attachèrent cent cinquante bourses au compte de l'État, et cinquante aux dépens des villes et de leurs dépendances. Ils eurent aussi la faculté de recevoir des pensionnaires et des externes. On limita les degrés d'instruction dans les colléges pour forcer les élèves à passer dans les lycées. Malgré tous les moyens employés pour favoriser ces établissements que Bonaparte jugeait plus conformes à ses vues, ils tombèrent dans un tel discrédit, que beaucoup de parents ne voulaient pas même y accepter de places gratuites pour leurs enfants. Depuis l'heureux retour de Louis XVIII, l'on a senti qu'il fallait, avant tout en changer le nom, et on les a appelés: colléges royaux.

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ART. 51.

34. Plan (bis). Nouvelle École Normale.

Le 6 avril 1810, l'école Normale inventée par la Convention à la fin de 1694, et renouvelée par Bonaparte en 1808, fut organisée par un statut de l'Université en quatre vingttreize articles. Des élèves ayant fait au moins deux ans d'études dans les lycées sont choisis par les inspecteurs, et admis par le grandmaître, selon les besoins de l'enseignement. Ils doivent avoir au moins dix-sept ans, et 'engager avec l'autorisation de leurs parents à rester au moins dix ans dans l'Université.

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