Obrazy na stronie
PDF
ePub

La France conquise par les philosophes euxmêmes ses amis et ses partisans; conquise par les Vandales révolutionnaires, Petion, Robespierre, Marat et autres; conquise par un Corse; conquise par les Russes, et vingt autres nations différentes, a-t-elle trouvé dans toutes ces conquêtes... le seul remède à ses malheurs,... comme voulait le lui faire espérer son impie détracteur ?

J.-J. Rousseau nous a dit : « l'homme, sous un gouvernement quelconque, n'est que l'hom» me flétri et avili. » (Aussi les révolutionnaires, ses disciples, paraissent-ils ennemis de tous les Gouvernements. Ecoutons : ce qui suit en est la preuve; les faits de la révolution nous diront le reste.)

53. Point de monarchie.

« Le Gouvernement monarchique mettant » des forces énormes entre les mains d'un seul » homme, doit par sa nature même, le tenter » d'abuser de son pouvoir,... pour exercer le despotisme et la tyrannie........ La royauté met une trop grande distance entre le souverain et les sujets. (Syst. soc.) → Ainsi point de monarchie.

54. Point de république.

« Aux effervescences subites, souvent cruelles Det longues des républiques, on voit communé>ment succéder la langueur, et l'engourdisse»ment mortel que produit le despotisme, dans >le sein duquel les peuples vont se reposer des transports que leur ont causé leurs folies. »

(Id.) Cela n'est pas trop mal pensé... ainsi point de république.

55. Point de démocratie.

« Le Gouvernement démocratique en proie » aux cabales, à la licence, à l'anarchie, ne >> procure aucun bonheur à ses concitoyens, et >> les rend souvent plus inquiets de leur sort que >> les sujets d'un despote ou d'un tyran. Un >>> peuple sans lumières, sans raison, sans équité, >> punit souvent ceux qui le servent le mieux. » Il est ingrat, jaloux, ombrageux : Des char » latans politiques le conduisent de folies en folies, jusqu'à ce qu'il ait écrasé la liberté ap» parente dont il pouvait jouir sous le poids de >> ses propres fureurs. » (Id.) Nous avons malheureusement éprouvé que tout cela est assez vrai :... ainsi... point de démocratie.

[ocr errors]

56. 'Point d'aristocratie.

« L'aristocratie ne nous présente pas des >> scènes plus riantes. On y voit des nobles, des >> magistrats, des sénateurs orgueilleux, qui, » concentrés en eux-mêmes, sacrifient l'État à > leurs intérêts personnels. Le plébéien y essuye >> le dédain de ses maîtres altiers, dans lesquels » il ne trouve que des tyrans... Il n'est point de » liberté sous ce gouvernement : tout le monde » y vit dans l'inquiétude. » Cela posé, il est clair qu'il ne faut point non plus de Gouvernement aristocratique.

57. Gouvernement philosophique. /«< Résumons ; point de monarchie:-point de république; -point de démocratie; - point d'aristocratie pour nous gouverner.

Qui nous gouvernera donc? le philosophisme? son secret est une forme de gouvernement, connue de lui seul. Il nous en a cependant déjà donné quelques échantillons depuis 1789, surtout sous le régime légal de la terreur, forme certainement inconnue aux auteurs des Gouvernements monarchiques, républicains, démocratiques, et aristocratiques. Les Turcs eux-mêmes n'avaient point deviné la réunion de ces deux mots : régime de la terreur. L'invention en était réservée au philosophisme du dix-huitième siècle. Si les rois et les peuples veulent le laisser le maître, il développera en entier son secret, et continuera à enseigner les ryens de rendre les hommes vertueux sans religion. En voici douze des principaux : Nous nous contenterons, pour abréger de les citer, en indiquant les ouvrages philosophiques dans lesquels on en trouve la preuve. Nous passerons de là aux expériences déjà faites depuis 1789, et à leurs résultats.

58. Douze moyens de vertu sans religion.

1.er moyen... La Médecine... (Alembic moral. page 122.)

2. moyen... Les lois et la maréchaussée, (au

3. moyen...

[ocr errors]

jourd'hui) la gendarmerie. (Helvet, de l'homme. s. 7. c. 3 et 9. Raynal,- hist. t. 4,

p. 690.-in-4°.)

Abolition de l'ancien Catéchisme .. (Syst. nat. t. 1. c. 14.)

4. moyen... Les titres et les honneurs... (Hel

vet, De l'homme, t. 2. syst. nat. syst, social, etc.)

5. moyen... Les bourreaux... (Helvet, De l'homme. s. 7. c. 3.)

6. moyen... Plus de propriétés... (Code de la nature 3. partie.)

7. moyen... Les plaisirs... (Helvet, De l'esprit; disc. 3. c. 15)

8. moyen... Le divorce... (id. De l'homme. t. 2. p. 226.)

9. moyen... Les courtisanes... (id., disc. 2 et 3. c. 15.)

10. moyen... La communauté des femmes. (id. de l'homme, et de son éducation. s. 1. note 22.)

e

11. moyen... La musique... (Laumes, De la

philosophie.
main, etc.)

Du moi hu

12.* moyen...... La Géométrie... (idem)'

59. Conclusion.

Après avoir rappelé les noms et les doctrines aussi perverses qu'incohérentes des principaux sophistes du dix-huitième siècle; après avoir indiqué leurs moyens corrupteurs et insensés de rendre les hommes vertueux, sans religion, voyons quel a été, depuis 1789, le résultat de ces théories. Le charlatanisme philosophique y avait attaché les plus fastueuses et les plus séduisantes promesses. Il gémissait de pitié sur le sort des hommes et des États qui l'avaient précédé. Personne avant lui n'avait découvert la route de la vérité, de la morale et du bonheur. Les siècles les plus éclairés, même celui de Louis XIV, les peuples les plus célèbres n'avaient eu en partage que l'ignorance, les préjugés et la servitude. Il fallait que tous les rois devinssent

philosophes, ou que les philosophes fussent rois, afin que les hommes commençassent à naître à la liberté et au bonheur. La providence a permis que ce dernier vœu s'accomplit, pour donner à l'orgueil et au monde entier une grande leçon. Les philosophes sont devenus rois et plus que rois. Qu'en est-il résulté ? Consultons l'expérience. En accord avec la sagesse des siècles, elle nous dit que la prospérité des peuples dépend du respect pour la religion, l'humanité, les lois, les mœurs, les serments, les propriétés, l'unité de principes, les lettres et les arts, et surtout pour l'éducation de la jeunesse. Inter rogeons les faits de la révolution, classés sous ces différents rapports, et ils nous diront comment le philosophisme du dix-huitième siècle a respecté les points fondamentaux de la félicité publique.

CHAPITRE VII.

Respect de la révolution pour la religion.

ART. 1.

Point de peuple sans religion.

La Religion est l'expression des sentiments de l'homme pour son Créateur. Elle nait d'un sentiment naturel, que Dieu a lui-même gravé dans son cœur, en le créant à son image. Le péché, en faisant perdre à l'homme sa précieuse innocence, a corrompu ce sentiment, mais il ne l'a point anéanti. L'idolâtrie et toutes les fausses religions en attestent l'existence. L'erreur suppose la vérité dont elle n'est que

« PoprzedniaDalej »