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royauté. Quand Dieu établit Josué (successeur de Moïse, il lui dit :) Je te le commande : sois ferme et fort. Ne crains point, ne tremble point: Je suis avec toi. - Ecce præcipio tibi confortare et esto robustus. Noli metuere, et noli timere: quoniam tecum est Dominus Deus tuus. (Jos., 1.) C'est de même que s'il lui disait si tu trembles, tout tremble avec toi. Quand la tête est ébranlée, tout le corps chancelle : le prince doit être fort, car il est le fondement du repos public dans la paix et dans la guerre.-En s'affermissant, le prince a tout fait, et tout suit: autrement, il hésite, il tatonne, et tout se fait mollement. Le chef tremble, quand il est mal assuré de ses membres. » (Id. g.)

« David

avec Vous mon.

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parle ainsi à Salomon: Dieu soit fils.... soyez ferme (sur le trône); agissez en homme; ne craignez point; ne tremblez point. Nunc ergò, fili mi, sit Dominus tecum, confortare et viriliter age; ne timeas, neque paveas. (1. paral. 22.) Il lui réitère en mourant la même chose (en lui disant encore :) gardez les commandements du Seigneur votre Dieu;-afin qu'une sage intelligence dirige toutes vos actions-ObservaDomini Dei tui præcepta ut intelligas universa quæ facis. (3 Rois. 2.) Toujours la fermeté et le courage: rien n'est plus nécessaire pour soutenir l'autorité, mais toujours la loi de Dieu devant les yeux: on n'est ferme que quand on la suit.-Ceux qui intimident le prince, et l'empêchent d'agir avec force, sont maudits de Dieu. Néhémias (chef du peuple Juif, vers l'an 3550, dit :) tout le monde me voulait in

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timider, espérant que nous cesserions de travailler à mettre Jérusalem en sûreté contre ses ennemis), et moi je m'affermissais davantage.-O Seigneur Souvenez vous de moi, et faites à Tobie, à Sannaballat et aux (faux) prophètes qui voulaient m'effrayer, selon leurs Omnes hi terrebant nos, cogitantes quòd cessarent manus nostræ ab opere;— quam ob causam, magis confortavi manus meas. Memento meî, Domine, pro Tobiâ et SannaEt caballat juxta opera eorum talia. terorum Prophetarum qui terrebant me. » (2. Esdras. 6.)

œuvres.

« Outre la fermeté contre les périls, il y a une autre fermeté qui n'est pas moins nécessaire au prince c'est la fermeté contre l'artifice de ses favoris, et contre l'ascendant qu'ils prennent sur lui. La faiblesse d'Assuérus, roi de Perse, fait pitié dans le livre d'Esther. Aman, irrité contre les Juifs par la querelle particulière qu'il avait avec Mardochée, entreprend de le perdre avec tout son peuple. Il veut faire du roi l'instrument de sa vengeance; et faisant le zélé pour le bien de l'Etat, (il parvient à tromper le roi qui lui dit:) faites de ce peuple ce que vous voudrez. De populo age quod tibi placet. (Esther, 3.) Que les princes doivent prendre garde à ne pas se rendre aisément.-Assuérus fut trop heureux d'avoir pu révoquer ses ordres avant leur exécution. »(ld. Prop., 10.)

« Le prince doit commencer par se rendre maître de ses passions.-Le premier de tous les empires est celui qu'on a sur ses désirs.-C'est la source et le fondement de toute l'autorité.

Qui n'est pas maître de ses passions, n'a

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rien de fort; car il est faible dans le principe. Sédécias, (roi de Juda,) qui disait aux grands: le roi ne vous peut rien refuser. Nec enim fas est regem vobis quidquam negare, (Jérem. 38.) n'était faible devant eux, que parce qu'il l'était en lui-même, et ne savait pas maîtriser sa crainte.» (Id. art., Prop. 3.)

«Elvimerodach abattu par la même passion, se laissa abattre par les seigneurs qui lui disaient: livrez-nous Daniel. » (Id.)

« Si Darius eût eu assez de force sur lui-même pour soutenir la justice, il n'aurait pas eu la faiblesse de sacrifier (aussi Daniel) innocent. » (Id.)

« Pilate avait beau avoir en main toute la puissance romaine dans la Judée, il n'était pas puissant, puisqu'il ne put resister à l'iniquité connue. (id.)

«David, quelque grand roi qu'il fût, n'était plus puissant, quand sa puissance ne lui servit qu'à des actions qu'il a pleurées toute sa vie. » ( id. )

«Salomon n'était plus puissant, quand sa puissance le rendit le plus faible de tous les hommes. » (id.)

«Hérode n'était plus puissant, lorsque désirant de sauver saint Jean-Baptiste, dont une malheureuse (danseuse) lui demandait la tête : il n'osa le sauver, de peur de la fâcher. - Noluit' eam contristare » (Š. Marc, 6.) (Id.)

« Il faut souhaiter d'avoir une volonté droite, dit saint Augustin, avant de souhaiter d'avoir une grande puissance.» (L. 15 de Trinit. 15.)

Crainte de Dieu.

ART. 4.

Sagesse et science néces

saires aux Rois.

« La crainte de Dieu est le vrai contre-poids de la puissance.-Moins le prince a de compte à rendre aux hommes, plus il a de compte à rendre à Dieu. Les méchans qui n'ont rien à craindre des hommes, sont d'autant plus malheureux, qu'ils sont réservés comme Caïn à la vengeance divine. Dieu mit un signe sur Caïn, afin que personne ne le tuât. — Posuitque Dominus signum Cain, ut non interficeret eum omnis qui invenisset eum. (Gen. 4.) Ce n'est pas qu'il pardonnât à ce fratricide; mais il fallait une main divine pour le punir comme il le méritait. Dieu traite les rois avec les mêmes rigueurs. L'impunité à l'égard des hommes, les soumet à des peines plus terribles devant Dieu. -Potentes potenter tormenta patientur--fortioribus-fortior instat cruciatio. (pag. 6.)—Considérez comme Dieu les frappe dès cette vie. Voyez comme il traite un Achab, -un Antiochus, un Nabuchodonosor qu'il relègue parmi les bêtes, un Balthasar à quiil dénonce sa mort et la ruine de son royaume, au milieu d'une grande fête qu'il faisait à toute sa cour enfin, comme il traite tant de méchants rois.>>

« Il n'épargne pas la grandeur, mais plutôt, il la fait servir d'exemple. Que ne fera-t-il point contre les rois impénitents, s'il traite si rudement David humilié devant lui, qui lui demande par

don. Il n'est pas nécessaire de rapporter ici la révolte d'Absalon (contre ce prince, son père,) et toutes ses suites: ces châtiments font trembler. Mais tout ce que Dieu exerce de rigueur et de vengeance sur la terre, n'est qu'une ombre en comparaison des rigueurs du siècle futur. C'est une chose horrible de tomber entre les mains du Dieu vivant. Horrendum est incidere in manus Dei viventis. (Hebr. 10.) Il vit éternellement. Sa colère est implacable; — il n'oublie jamais, il ne se lasse jamais, rien ne lui échappe. (Id. prop. 4.)

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« Sous un prince sage tout abonde : les hommes, les biens de la terre, l'or, l'argent. Le bon ordre amène tous les biens.-Le roi insensé perdra son peuple. Rex insipiens perdet populum suum. (Eccli. 10.) Salomon, dans une extase où son esprit séparé des sens et uni à Dieu, jouissait de la véritable intelligence, vit— que la sagesse est la seule grâce qu'un prince devait demander à Dieu, (et il lui dit): Donnezmoi cette sagesse qui est assise auprès de vous dans votre trône. Da mihi sedium tuarum assistricem sapientiam. — Car encore que quelqu'un paraisse consommé parmi les enfants des hommes, il sera néanmoins considéré E comme rien, si votre sagesse n'est point en lui. - Nam etsi quis erit consummatus inter filios hominum, si ab illo abfuerit sapientia tua, in nihilum computabitur. Elle rendra mon nom immortel;--par elle je gouvernerai les peuples; je me montrerai bon à mon peuple et vaillant à la guerre envoyez-la donc du ciel, votre sanctuaire, afin qu'elle habite, et qu'elle travaille avec moi, et que je sache ce qui vous

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